Généralités sur la médecine
-
Ces mots à l'intérieur de ma gorge ; comment la sophrologie m'a sauvée
Pascale Lamiet ducrocq
- De L'Onde
- 1 Juillet 2014
- 9782371580008
Le langage oral n'était pas pour moi. On me l'avait volé à l'âge de l'insouciance, à l'âge où on a tant à raconter, à s'exprimer. Je n'ai jamais parlé normalement. Je suis bègue. J'ai dû attendre 30 ans pour enfin apprivoiser convenablement les mots. Chaque mot. «Ces mots à l'intérieur de ma gorge. » Comme une promesse à moi-même, dans ce premier livretémoignage, je raconte mon histoire, ma confession.
Comment, bègue depuis l'âge de 8 ans, je suis parvenue à faire des mots mes meilleurs amis ?
J'ai trouvé cette force grâce à la sophrologie et à l'hypnose. Celles-ci ont contribué à sortir les mots du fond de ma gorge, à diminuer les douleurs dues aux années de bégaiement. J'ai eu confiance en ces deux thérapies, en leur potentiel non exploité. J'ai oeuvré chaque matin à l'amélioration de ma parole pour ma propre survie. J'ai déraciné les vieilles croyances. J'ai redessiné les contours d'un schéma nouveau et pris conscience que c'est au fond de soi que nous trouvons les réponses.
Je vous invite à prendre conscience de votre inconscient, à le faire vivre enfin, à oser la simple et formidable expérience d'être vous-même.
-
" La tumeur semble déjà avoir pris des proportions énormes et le mamelon est également atteint. Je me mets à trembler comme une feuille, à pleurer comme une madeleine, j'ai l'impression que si je me lève de ma chaise, je vais tomber et pourtant je n'ai qu'une seule envie, celle de m'enfuir, mais la raison m'oblige à rester assise et à écouter ce que le docteur a encore à dire. Le docteur Sh. continue ses explications, mais moi je ne suis plus là, du moins je ne l'entends plus, je ne pense plus qu'à une seule chose : on va m'enlever un sein. J'imagine déjà mon corps mutilé et je me mets à pleurer de plus belle. L'annonce du cancer ne me fait aucun effet, je ne vois que les conséquences de ce qu'on veut me faire. Je ne vois plus que le bistouri, le chirurgien qui va couper dans ma chair et qui va tout enlever. L'idée que l'on veut me guérir d'un cancer ne me passe même pas par la tête, peu m'importe d'ailleurs, je veux garder mon sein. " Ce journal relate l'évolution inexorable de la maladie, et traduit dans un langage sobre et efficace, les conséquences que celle-ci entraîne dans les relations amicales et familiales. Ici plus de faux semblants, l'heure des demi-vérités est passée, le jeu futile des vanités est depuis longtemps fini. Ici, il reste la vérité, le vrai, comme seule arme pour gérer au plus juste ce temps devenu grêle, ce corps qui s'effondre, ces douleurs insoupçonnables. Le monde tangible n'est plus le même et l'immuable est mis à mal.
Qui sommes-nous quand nous sommes affaiblis par la maladie ?
Ce livre donne une réponse qui bouleverse, parce qu'aux confins de la vie nous sommes autres.