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Vers 1990, Alan Greenspan, président de la FED, a décidé d'assurer la liquidité maximum du système monétaire américain, persuadé d'empêcher ainsi toute crise économique. L'effet escompté, c'est-à-dire la baisse des taux d'intérêt, a eu pour conséquences la chute du volume des dépôts en banques et celle des prêts consentis par celles-ci. Il fallait trouver une solution : ce fut la titrisation des dettes bancaires. On a titrisé n'importe quoi, on a spéculé en masse avec la bénédiction des autorités publiques et des politiciens qui les couvraient. La crise, inévitable, a éclaté, conduisant par enchaînement au désamorçage des circuits de consommation et d'investissement, notamment. Aucun coupable, aucun responsable n'a été trouvé à la plus grave récession économique depuis quatre-vingts ans. C'est comme si un pacte avait été conclu entre les autorités et les banques, chargeant celles-ci de mettre de l'ordre dans leurs affaires et de juguler la spéculation pure et nue sous la menace de ne plus les sauver de la faillite si une nouvelle crise éclatait.
Pour redonner confiance, l'Amérique choisit de stimuler, l'Europe, de diminuer les déficits publics. Seul l'État est en mesure d'amorcer la reprise de l'emploi en lançant un grand programme de travaux publics utiles et rentables.
Voilà ce que démontre ce nouvel ouvrage de Paul Washer, un industriel une fois de plus en contestation avec le monde de la finance, dont il souligne les grandes faiblesses et les graves manquements.