Cet ouvrage consacré à l'adaptation de l'habitat aux menaces qui pèsent sur notre planète est une combinaison des genres. Beau livre par ses dimensions et sa mise en valeur visuelle, il s'adresse aussi bien aux acteurs du bâtiment qui souhaitent adopter une démarche plus écologique qu'au grand public en quête d'idées inspirantes qui font envie et donnent de l'espoir. C'est en outre un appel à l'action pour se mettre au diapason des urgences mondiales ; et, enfin, le témoignage au travers de cent cinquante exemples d'une créativité bouillonnante, et souvent ingénieuse, qui n'attend qu'à se mettre au service d'un monde meilleur.
Pour mettre de l'ordre dans cette profusion de projets, certains très audacieux et d'autres pleins de bon sens, le livre a fait l'objet d'un découpage en dix-neuf verbes correspondant à dix-neuf stratégies architecturales. Les chapitres, intitulés « respirer », « coopérer », « démocratiser », « remplir », « flotter », « imprimer », « transformer », « tisser »... invitent le lecteur à un tour du monde des expériences, des prototypes et des solutions efficaces déjà mises en oeuvre, et sont l'occasion d'entendre les architectes expliciter leur démarche. Implantées sur les cinq continents, depuis les quartiers chic d'Amsterdam jusqu'aux camps de réfugiés sahraouis en Algérie et aux îles menacées par la montée des eaux, ces maisons d'un genre nouveau émanent de tous types d'acteurs.
Grâce au travail de recueil d'expériences mené par les deux auteurs, on comprend qu'une révolution architecturale est en cours, qui s'intéresse à toutes les dimensions du bâti : rapport au paysage et à l'environnement, économie, matériaux, confort, aménagement intérieur, climatisation, autonomie, efficacité énergétique, accessibilité, etc. Et qu'étant donné la performance des matériaux et technologies modernes, la seule limite à l'innovation est l'imagination des concepteurs.
Alliant un panorama des diverses solutions urbanistiques adoptées par la plupart des pays sur les cinq continents et de nombreux exemples précis sur la situation française (ainsi s'ouvre-t-il sur la rue d'Aubagne à Marseille), ce livre démonte les fausses solutions et traite des pistes réalistes souhaitables. Il propose un diagnostic du pire à bannir et du meilleur à développer à une époque où ce qui reste à sauver d'un mode de vie vivable peut encore l'être.
Durant sa vie, Le Corbusier a construit seulement cinq unités d'habitation - à Marseille, Rezé, Berlin, Briey et Firminy -, bien peu en regard des soixante-dix que l'architecte a conçues et qui devaient apporter, avec ce nouveau modèle typologique d'habitat, une véritable révolution dans l'aménagement urbain.
Si ces réalisations font figure d'exceptions, elles appartiennent déjà à l'histoire sociale et culturelle du XX° siècle : en effet, elles répondent à un contexte de pénurie de logements durant la période de la reconstruction (Marseille et Rezé) et celui de l'industrialisation de régions sidérurgiques et minières (Firminy et Briey) ; d'autre part, elles s'inscrivent dans la poursuite du Mouvement moderne des années 1930, qui trouve après-guerre un terrain favorable pour s'exprimer à grande échelle (Interbau 57 à Berlin). Manifestations d'un idéal de vie moderne qui promeut le développement de nouveaux équipements dans les logements (eau courante, chauffage central, cuisine équipée...) et de services collectifs dans l'immeuble (commerce, école, équipement sportif, théâtre en plein air), les unités d'habitation ont su s'adapter aux changements jusqu'à s'inscrire résolument dans la contemporanéité, mais aussi comme un patrimoine architectural.
Cet ouvrage retrace leur histoire en présentant le contexte de leur commande, le déroulement du chantier ainsi que leur vie et leurs évolutions. Les photographies accompagnant les textes, fruits d'un dialogue entre les habitants et les auteurs, montrent combien le combat de Le Corbusier pour le logement social reste vivant et que son utopie est devenue une réalité évolutive.
Livre ovni s'il en est, Dessins & Maisons se veut un «zibaldone d'architecture» en référence au Zibaldone di Pensieri de Leopardi, journal dans lequel le philosophe notait ses pensées en façonnement.
Célèbre designer et architecte « de campagne », Marc Held livre ses réflexions sur un monde urbain toujours plus dense, plus étendu, plus mortifère. Un monde qui incarne les « valeurs » de notre société consumériste et destructrice, prête à tous les abus pour assurer sa survie.
Refusant de voir cette évolution comme une fatalité, l'auteur trace les contours de ces villes de la bio-croissance qu'il imagine, en phase avec les modes de vie respectueux du vivant qu'une certaine jeunesse expérimente déjà.
Si la dénonciation des mégapoles et de leurs effets délétères a déjà été largement faite, le regard empathique et généreux d'un professionnel du design et de l'architecture aussi créatif vient enrichir notre horizon et nous redonne envie de ville.
La modernité nous a libérés des carcans anciens mais nous sommes désormais livrés à nous-mêmes, en apesanteur dans un monde progressivement standardisé. L'uniformisation du monde appauvrit la Terre et efface les repères. Elle est multiforme, touche les villes comme les campagnes, l'industrie comme les services, les cultures comme les modes de vie. Elle accélère les crises environnementale et identitaire. La nature est pillée et artificialisée, les villes sont modélisées, nos ancrages traditionnels gommés, nos cultures oubliées, la technologie et le virtuel réifiés. Mais ce mouvement du monde, bien que très rapide, n'est pas inéluctable.
Depuis la tragédie de la rue d'Aubagne, en novembre 2018, Marseille est devenue à la fois le symbole de la défaillance des pouvoirs publics et le lieu de convergence d'une multitude de regards et de propositions. Sa population la plus déshéritée, au chevet de laquelle se sont pressés ministres et Président, attend toujours des réponses politiques fortes contre la ségrégation et le logement indigne.
Cet ouvrage dépeint une ville pauvre et divisée, à la forme urbaine complexe. Analyse de la corrélation entre migrations et espace construit, il décrit une réalité urbaine où l'immigration joue un rôle important. Au-delà de cette démarche descriptive, les auteurs envisagent ici des modalités de conception et d'aménagement susceptibles de favoriser le vivre-ensemble.
Cette nouvelle collection intitulée « Confidences sur l'architecture » vise à rassembler les témoignages d'architectes de renommée nationale ou internationale, évoquant leur carrière, leurs idées, leurs oeuvres bâties, ainsi que le contexte culturel, politique et social qui a souvent façonné leur parcours. Il s'agit de sonder ici leur vision de la création, de la pratique architecturale et du monde en général.
Pour l'inaugurer, Danièle Pauly, historienne de l'art et de l'architecture, spécialiste notamment de l'oeuvre de Le Corbusier et de Luis Barragán, a été sollicitée afin d'interroger Mario Botta, l'un des plus illustres représentants de la célèbre « école tessinoise ». Les thèmes abordés ont été structurés en deux parties. La première est consacrée aux années de formation, de l'enfance dans le Tessin à l'apprentissage au sein de la faculté d'architecture de Venise, en passant par l'importance des lieux et des figures qui ont marqué l'architecte suisse. La seconde associe, sous le thème « transmission », son oeuvre de bâtisseur, son action en tant qu'enseignant et cette volonté sans cesse renouvelée de formuler une pensée architecturale, doublement inscrite dans l'histoire des lieux, des paysages, comme dans celle de la « modernité ». Les échanges ont eu lieu au sein de l'agence de Mario Botta à Mendrisio (Suisse) en juillet 2021.
Depuis la parution de Dromologie 01, les accidents se sont multipliés : climatiques, géopolitiques, sociaux, migratoires, océaniques, sanitaires, etc. Tous liés entre eux et dont les enchevêtrements aléatoires ne font que renforcer l'urgence d'une écologie grise - un concept de Paul Virilio, expliquant qu'au-delà de la pollution de la nature, existe une pollution liée à l'accélération du monde. Une réflexion qui a conduit l'urbaniste et philosophe à imaginer un musée de l'accident chargé d'exposer et d'analyser de manière critique les accidents du progrès. Ce Dromologie 02 questionne architectes, artistes (peintre, musicien, danseur, designer, etc.), philosophes, historiens, sur leur vision d'un musée de l'accident, sur cette ressource immatérielle ; tandis que plusieurs articles interrogent cette accidentologie en cours d'élaboration. Contributions de : Augustin Berque, Viana Conti, Gilles Delalex, André Delpuech, Elizabeth Diller, Nicolas Giraud, Julien Glauser, François Jarrige, Anaïs Lapel, Frédérick Lemarchand, Luca Merlini, Yann Ollivier, Françoise Parfait, Benjamin Pichery, Ernest Pignon-Ernest, Angelin Preljocaj, Edouard Ropars, Yannick Rumpala, Christian Sander, Valentin Sanitas, Francesco Sebregondi, Patrick Tosani, Laurent Vidal.
Qu'est-ce que l'urbanisme et pourquoi un Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement ? « L'urbanisme n'est-il pas à la fois théorie et pratique, solidaire du projet de société dans son institution imaginaire comme dans ses institutions réelles, tributaire de savoirs multiples, scientifiques ou non, de savoir-faire, traditionnels ou novateurs, de coutumes et d'habitudes ? », s'interroge Françoise Choay. « L'aménagement est une discipline de l'espace, ou des espaces, car on peut disposer avec ordre à l'échelle du territoire, voire de la planète, comme à celle de la plus petite unité physique. L'aménagement est donc inséparable de l'histoire, du patrimoine comme de la prospective. L'aménageur ne peut être inculte, il doit être imaginatif », précise Pierre Merlin.
Interventions volontaires de l'homme sur son environnement, l'urbanisme comme l'aménagement sont des disciplines nécessitant une praxis plurielle, une action au coeur de laquelle se retrouvent les pratiques des architectes, des élus et responsables administratifs, mais aussi des juristes, des historiens et des citoyens. Autant dire que plusieurs disciplines sont associées dans ce « champ de l'action humaine, pluridisciplinaire par essence, ancré à la fois dans le passé, le présent et l'avenir » et qu'un dictionnaire s'avère indispensable pour ordonner et donner un sens aux mots et concepts utilisés.
L'architecture est un domaine qui fait la part belle à l'imagination et à l'invention. Mais tout à leur enthousiasme créatif, les étudiants de cette discipline négligent souvent dans leurs projets un paramètre essentiel : la constructibilité, ou comment les idées les plus séduisantes peuvent se heurter au réalisme des règles de la construction de bâtiments. Le mythe de l'opposition entre un architecte rêvant un projet fou et un maître d'oeuvre peinant à le mettre en place n'est pas si éloigné de la réalité.
Issu de quarante années d'expérimentation pédagogique, cet ouvrage de « culture constructive » explique en douze séquences richement illustrées les lois fondamentales ordonnançant la construction. Il permettra aux étudiants de s'approprier ces concepts essentiels à l'architecture et de fonder leur pratique sur la base de principes réalistes et concrets.
L'enfance est un pays dont on aura toujours la nostalgie. En rendant hommage à Bachelard, l'auteur examine la place de l'enfant dans nos villes et mobilise aussi bien les analyses des pédagogues, que ses propres recherches philosophiques.
L'enseignement de l'architecture, en France, s'est transformé au fil du XXe siècle : il s'est démocratisé et féminisé, a connu l'essor de l'urbanisme et l'activisme du Mouvement moderne, le primat de nouvelles techniques et matériaux et bien sûr la profonde évolution des programmes. Surtout, longtemps cantonné dans le giron parisien des Beaux-Arts, que 1968 devait anéantir, il a progressivement essaimé dans le pays.
Une histoire de cet enseignement restait à écrire. Ainsi est née cette encyclopédie à l'ambition inédite : aborder le sujet dans ses multiples dimensions, qu'elles soient pédagogiques, professionnelles, territoriales ou politiques ; embrasser l'ensemble des établissements concernés ; éclairer enfin un théâtre complexe et ses troupes nombreuses.
Les 341 notices de l'ouvrage vont de l'article à l'essai, rédigées par 147 contributeurs, enseignants, chercheurs ou bibliothécaires relevant des écoles nationales supérieures d'architecture, mais aussi d'universités et de divers établissements d'enseignement supérieur français et étrangers. Elles s'ouvrent ainsi à des interprétations variées, proposant des voies de traverse et suscitant la curiosité sans clore le débat. Près de 750 documents iconographiques les illustrent, parmi lesquels des dessins et travaux d'élèves, répartis dans les entrées alphabétiques ou en portfolios thématiques. Se dessine ainsi un vaste tableau de la vie des écoles, avec de nécessaires rappels du XIXe siècle et des ouvertures sur le XXIe.
Le caractère historique de cette entreprise offre aussi des clefs pour apprécier l'actualité, alors que les ancrages scientifiques des écoles se renforcent pour penser l'avenir et relever ses défis.
Cette publication constitue l'aboutissement du programme de recherche HEnsA20 (Histoire de l'Enseignement de l'Architecture au XXe siècle), porté par le Comité d'histoire et le Bureau de la recherche architecturale, urbaine et paysagère du ministère de la Culture. Anne-Marie Châtelet (ENSA Strasbourg, UR 3400 ARCHE), Marie-Jeanne Dumont (ENSA Paris-Belleville, IPRAUS UMR AUSser 3329) , Amandine Diener et Daniel Le Couédic (université de Bretagne Occidentale, Géoarchitecture UR 7462), en sont les responsables scientifiques.
Ce texte du philosophe allemand Joachim Ritter est republié aujourd'hui dans une traduction de Gérard Raulet. Le paysage y apparaît comme une création moderne, liée à l'émergence de la sensibilité esthétique ; c'est-à-dire de la capacité à se relier de façon non utilitaire à la nature, de jouir de sa seule apparence. Alors que la science et la technique définissent les contours de la modernité, il prend en charge ce qu'elles laissent de côté : les relations sensibles et émotionnelles au monde qui nous entoure. De ce fait, le paysage ne peut se concevoir que dans le cadre d'un regard sécularisé sur le monde, justement permis par la rationalité moderne. Avec Ritter, le paysage acquiert la dignité et la profondeur d'un enjeu philosophique fondamental pour la compréhension de la modernité.
L'ouvrage reprend, dans l'ordre chronologique de leur parution, de 1959 à 1993, des textes majeurs de Giancarlo De Carlo (1919-2005), qui n'ont jamais fait l'objet d'une traduction française ; il voudrait ainsi faire mesurer l'ampleur de cette oeuvre et son importance pour qui se soucie de l'espace où il vit Le lecteur est ainsi invité à suivre le parcours et le développement d'une pensée qui commence par prendre ses distances avec l'emprise du Mouvement Moderne et s'achève par une «méditation pédagogique » d'une exceptionnelle qualité sur la tâche de l'architecte aux prises avec toutes les dimensions du lieu, par lesquelles jamais la ville ne devrait perdre de vue la qualité du territoire où elle s'insère.
La réflexion sur l'architecture, proposée par un esprit soucieux de précision et essentiellement tourné vers la transmission la plus claire possible au public, aux étudiants, à tous ceux qui ont le goût du lieu où vivre, est si peu séparée de celle sur le contexte physique, géographique, historique, qu'elle prend tout ensemble tournure esthétique et politique : Giancarlo De Carlo a souci des conditions mêmes de l'architecture et des domaines que celle-ci doit aborder pour exister pleinement comme architecture : c'est ainsi qu'il se penche aussi bien sur l'université où elle s'enseigne, les débats qui agitent cette dernière dès avant 68, l'administration et les plans que son déploiement urbanistique suppose, les formes et les territoires où elle s'inscrit et qu'elle réinvente, que sur le public auquel elle s'adresse, moyennant l'idée de la « participation », trop souvent mal comprise, retrouvant ainsi sa dimension d'habitation et de négociation avec l'espace réel où vivre et trouver des raisons de vivre.
Parce qu'il s'est immiscé dans les moindres recoins des sociétés contemporaines, le capitalisme a bouleversé le visage des villes telles que nous les connaissons. La concentration de la population mondiale dans des agglomérations désormais gérées comme des entreprises fait de la construction de l'espace urbain un observatoire privilégié tant des logiques managériales et financières que de la production des inégalités sociales et spatiales.
De l'adaptation au changement climatique à la Smart City en passant par le zonage logistique et l'économie de plateformes, cette encyclopédie critique propose une cartographie inédite de la ville contemporaine, qui invite concevoir l'espace comme un rapport social et donc comme un lieu de lutte.
Présentant de riches enquêtes empiriques menées aux quatres coins du globe, ses entrées exposent de manière thématique les principaux enjeux auxquels sont confrontées des populations marginalisées à la fois d'un point de vue matériel et dans les processus de décisions qui affectent leur vie quotidienne. La démarche suivie, qui associe à ce réquisitoire implacable l'esquisse systématique de voies alternatives, argumente de manière actuelle et accessible en faveur de la défense renouvelée d'un « droit à la ville »
L'architecture est traversée par l'incroyable désir de la situation initiale, l'Éden où elle n'aurait pas à se manifester. On n'y trouve pas d'hiver ni de climat, mais des fleurs et des fruits, des animaux aimant les humains, un gazon ouvert à l'érotisme, à l'ennui, à la frugalité. Le jardin sans hiver est dès son origine le déclencheur du bonheur. De la Genèse au 21e siècle, cette figure subsiste, sans enceinte et à la temporalité idyllique.
Décoder les édifices et reconnaitre tous les styles
Sous la forme d'un ensemble de 45 études (et de 640 illustrations), choisies dans l'abondante production de l'auteur, qui a toujours accompagné sa pratique d'architecte et d'enseignant des réflexions qu'elle suscitait ou dont elle devait se faire précéder, ce volume entend rendre raison à la fois du parcours d'activité d'un architecte et de celui auquel il convient de former les architectes futurs afin qu'ils mesurent avec lucidité toutes les exigences de leur tâche.
Ce parcours se déploie selon quatre grandes orientations : 1. « Entre architecture et urbanisme » ; 2. « Ce qu'enseignent les villes » ; 3. « La leçon de Venis » ;
4. « Sur les places d'Europe ».
Chacune de ces articulations laisse percevoir le même souci : celui de l'espace public comme bien commun, et par conséquent celui de la vie concrète qu'on y mène et que l'architecture, dans toutes ses dimensions (ville et territoire), devrait avoir pour but d'enrichir en configurant pour les gens, leur histoire et leur dignité propres, les lieux où leur vie prend forme.
C'est ainsi que l'auteur interroge l'épaisseur historique de l'espace construit (on ne bâtit pas à son tour n'importe où ni n'importe comment), et souligne l'importance de chaque contexte particulier dont il convient de prendre la mesure, en nous invitant à le suivre aussi bien dans le temps que dans l'espace : dans le temps, quand il analyse par exemple l'histoire et le développement du zonage, des villages ouvriers, des places publiques européennes, ou de la manière dont Séoul ou Kyongju ont pu se construire au long des siècles ; dans l'espace, quand il fait varier le regard selon qu'on se trouve en Algérie ou en Chine, en Italie ou en Corée, à Kobé ou à Venise.
À chaque fois, son exigence propre - liée à la dimension pédagogique de son attention, dont on a pu mesurer la qualité avec son précédent livre aux mêmes Éditions, Venise est une ville (2015) - entre dans le détail le plus concret des dimensions auxquelles l'architecte est confronté : celle du projet et de sa définition, bien sûr, problème épineux de longue date ; du plan éventuel et de ses contraintes ;
Des règlements administratifs si variables ; des idéologies dont l'architecte est le traducteur plus ou moins conscient, etc. À cet égard, l'auteur multiplie les approches : des textes qu'on peut qualifier de méthodiques (comment élaborer un projet) et descriptifs (comment s'y est-on pris soi-même pour construire ou requalifier bâtiments ou espaces) à ceux où l'expérience et le témoignage personnels viennent soutenir le propos, qu'il s'agisse de fonctions de direction de recherche dans d'autres pays, d'expression de ses convictions propres à propos de la beauté des villes ou de la place qu'elles laissent à tout l'arc des vies jusqu'à la vieillesse (qu'en est-il de l'expérience offerte par la ville à l'enfance, au troisième âge, etc. ?), ou encore d'hommages sans complaisance à de grandes figures ou à de grandes institutions.
Lecture salutaire et particulièrement instructiveque que celle de ce livre quand on essaie de comprendre l'histoire des formes et des espaces et la responsabilité qui incombe à ceux qui entendent les configurer. On y trouvera, qui manquait jusqu'alors à l'édition française, une sorte de manuel discret et pénétrant de l'architecture et de l'urbanisme, à disposition de tous ceux qui veulent s'y former ou en comprendre les enjeux.
Dès le début, le Groupe sur l'Urbanisme Ecologique s'est défini autour d'une réflexion sur une transition économique, écologique et sociale pour une ville durable. Les discussions périodiques du groupe ont abouti rapidement à la nécessité d'un renversement complet des paradigmes urbanistiques et des modes d'habiter, notamment en mettant au premier plan des « Solutions Fondées sur la Nature » mais aussi de nouvelles conceptions et pratiques de l'espace urbain.
Les stratégies à mettre en oeuvre (modélisation des mobilités, croisements des diagnostics disciplinaires, inventions architecturales, bilans énergétiques fins, organisation des tissus urbains...) ne peuvent être qu'interdisciplinaires : sciences humaines et sociales, sciences de la vie, sciences de l'ingénieur et sciences architecturale, paysagère et urbaine. Mais ce constat ne peut se limiter à une réflexion académique et doit pouvoir déboucher sur une opérationnalité (tant pour les formations d'urbanistes, d'architectes et de paysagistes que pour les conduites de projets). D'où des conclusions plutôt orientées vers l'action.
Ce sont ces discussions qui ont été retranscrites ici dans une forme originale de transversalité. Chaque texte est rédigé par des auteurs de disciplines, et donc de cultures, différentes.
Croquis, plans, détails, éléments du bâti, proportions, circulation, exposition, isolation... Ce petit manuel illustré présente les notions clés de l'architecture ainsi que les savoir-faire et les savoir-être essentiels des grands architectes. D'où vient l'inspiration ? Quelles bonnes habitudes de travail adopter ? Comment se conçoit puis se défend un projet convaincant ? Véritable kit de survie pour le jeune architecte qui apprendra à travailler comme un professionnel et à présenter sans peine ses idées face à un jury ou un client, cet ouvrage permettra également au passionné de découvrir les coulisses et de percer les mystères d'un métier fascinant.
A force de grandir, la ville se disloque. Ce modèle de développement urbain inefficace, fondé sur la consommation de toujours plus de sol a un nom : l'étalement urbain. Structuré autour de la mobilité automobile, ce modèle montre aujourd'hui ses limites : consommation de terres agricoles, pollutions, coûts prohibitifs... mais surtout forme d'une ville qui a oublié les vertus de la proximité et qui accentue les fragmentations sociales et nos fragilités face aux crises.
Les politiques publiques ont jusqu'à présent échoué à réduire significativement l'étalement. Il est temps de développer un modèle alternatif par la mise en oeuvre d'un urbanisme circulaire. Inspiré des principes de l'économie circulaire appliqués aux sols urbains, ce concept pragmatique vise à concentrer les efforts de la fabrique de la ville sur l'intensification des usages, la transformation de l'existant et le recyclage des espaces déjà urbanisés.
L'enjeu est aujourd'hui de passer de projets pionniers à un véritable changement de modèle pour bâtir une ville frugale, résiliente et accueillante. Ce manifeste a été écrit pour donner aux citoyens, professionnels et élus qui font la ville l'envie d'engager concrètement la transition vers un urbanisme circulaire.
La Maison sur mesure est le guide indispensable pour concevoir et aménager un logement ou une maison de façon pratique, en tenant compte des usages et des modes de vie. Au moyen de 1 000 illustrations minutieusement cotées, cet ouvrage répertorie :? les surfaces et les volumes indispensables à un espace confortable ;? les mesures et l'encombrement au sol de tous les objets et équipements ;? les distances et les dimensions permettant d'optimiser les déplacements et de rendre un logement accessible à tous.Composé d'une centaine de fiches, l'ouvrage est organisé par pièce (séjour, cuisine, salle à manger, chambre, bureau, salle de bains) et par thème (surfaces, mesures de l'homme, installations techniques, espaces de rangement, espaces de loisirs, circulations, espaces communs, etc.), ce qui permet une vision synthétique du projet d'aménagement.Cette quatrième édition tient compte de la modifi cation du régime des autorisations d'urbanisme concernant le permis de construire, la déclaration de travaux, le permis de démolir, etc. et de la nouvelle version de la norme NF C 15-100 qui traite des installations électriques. Enfin, tout au long de l'ouvrage, de nombreuses illustrations ont été redessinées pour être plus lisibles.Bibliothèque de mesures précises, La Maison sur mesure est une boîte à outils inédite pour le concepteur, le maître d'ouvrage, l'architecte, le designer, mais aussi pour toute personne souhaitant aménager son intérieur.
Cet ouvrage réunit des chercheurs de différentes disciplines des sciences humaines et sociales qui ont en commun de s'intéresser à la dimension langagière de la production des formes urbaines.
Qu'il s'agisse de politiques publiques, d'urbanisme participatif, de marketing territorial, du tournant communicationnel de la planification urbaine, de labellisation des projets, de catégories juridiques, etc., le constat est celui d'une montée en puissance du rôle des mots dans la fabrique de la ville.
Parmi les questions récurrentes se pose celle de savoir comment nommer le « nouveau » : faut-il recourir à des néologismes ou à des mots consolidés capables d'inscrire un changement dans une continuité ? Et les mots nouveaux s'appliquent-ils à des situations réellement nouvelles ?