En juillet 2022, la Fondation Cartier pour l'art contemporain présente la première exposition de l'artiste aborigène australienne Sally Gabori (c. 19024-2015) en France. À travers une sélection de trente toiles, dont des peintures monumentales de six mètres de long, l'exposition invite à découvrir l'oeuvre singulière et haute en couleurs de cette peintre hors du commun qui compte parmi les plus grands artistes australiens de la dernière décennie.
Au printemps 2022, Jean-Michel Othoniel propose une exposition inédite spécifiquement conçue pour le Palais idéal du Facteur Cheval intitulée « Le rêve de l'eau ». Pour célébrer les 110 ans de sa construction, le Palais idéal du facteur Cheval est heureux d'accueillir l'exposition Le rêve de l'eau, imaginée par l'artiste Jean-Michel Othoniel. Créée spécialement pour ce lieu unique au monde, l'exposition se déploie pour la première fois au coeur de l'oeuvre du Facteur Cheval et de son jardin. Inspirée par les dessins préparatoires du Facteur Cheval, l'intervention de Jean-Michel Othoniel en appelle au sensible et convoque le merveilleux pour rendre vivant le rêve du Facteur Cheval : que le Palais soit animé de jeux d'eau, de fontaines et de cascades. Dans un dialogue parfait, Jean-Michel Othoniel vient créer des oeuvres tout autour et à l'intérieur du Palais, s'inspirant des formes conçues par le Facteur Cheval. Invité par Frédéric Legros (directeur du Palais idéal du Facteur Cheval), Jean-Michel Othoniel relève avec subtilité le défi qui consiste pour la première fois à faire rentrer la création contemporaine dans l'oeuvre singulière du Facteur Cheval. Entre sculpture, construction et folies, deux univers d'artistes singuliers viennent se rencontrer.
Brancusi apparait dans le monde de l'art comme un personnage singulier dont l'oeuvre impressionnait tant par la pureté des formes et la modernité que par une forme d'archaïsme difficile à caractériser. En révolutionnant la sculpture du XXe siècle, l'artiste roumain a ouvert un vaste débat sur l'art moderne qui reste toujours d'actualité, sa création étant le sujet de multiples études. Ainsi toute l'oeuvre de Brancusi a éte marquée par les figures des femmes qui ont accompagné chacune des étapes de sa vie. Elles font intégralement partie de sa création et de sa démarche d'artiste qui a toujours tenté de saisir l'essence même de leur personnalité. Très apprécié des femmes en général, séducteur mais ami fidèle, il exercait une espèce de magnétisme auprès de celles qui ont fréquenté son atelier, et inspiré sa sculpture, échangeant avec lui une abondante correspondance. Brancusi et ses muses explore la nature de cette inspiration évoquant ainsi amies, maîtresses, et mécènes comme la danseuse Suisse, Marthe Lebherz et la pianiste anglaise, Vera Moore. Margit Pogany, Léonie Ricou, Eileen Lane, la baronne Renée-Irana Frachon, Agnes E. Meyer and ses quatre filles Marina Chaliapin, Nancy Cunard, Beatrice Wood, Mina Loy, Lizica and Irina Codreanu ont toutes inspiré des oeuvres majeures de la sculpture moderne. C'est le sujet de cet ouvrage qui apporte un éclairage inédit sur le plus grand sculpteur du XXe siècle. Un tel ouvrage s'adresse autant aux spécialistes d'histoire de l'art qu' à un public plus large intéressé par la vie artistique en France au début du XXe siècle. Conservatrice honoraire au centre Georges Pompidou, Donia Lemny a assuré la publication des archives Brancusi ainsi que le commissariat de nombreuses expositions consacrées à l'artiste roumain, à l'Atelier Brancusi du musée. Elle a déjà publié Brancusi, la chose vraie, aux éditions Gourcuff Gradenigo.
La série « Untitled (Maps/Species, 2018-2022) d'Anri Sala est constituée de diptyques qui font dialoguer, à l'intérieur des vingt-quatre vitrines du Passage de la Bourse de Commerce, une gravure zoologique du XVIIIe siècle avec un dessin réalisé à l'encre et au pastel par l'artiste. Ce cycle fait écho à l'immense toile marouflée qui épouse l'épaule de la Rotonde. Sous forme d'un leporello à déplier recto-verso, ce livre rend compte de ce projet dans le contexte de sa présentation.
Catalogue annuel de l'exposition d'été de la Collection Lambert, qui présente l'oeuvre d'Ann Veronica Jannsens, artiste plasticienne belge.
Au moment où la peinture d'Anselm Kiefer fait l'objet d'une série de rétrospectives en Europe (Londres en 2014, Paris en 2015), la Bibliothèque nationale de France a souhaité apporter sa contribution en exposant la part la plus secrète et la plus personnelle de sa création : ses livres, ou, pour mieux dire, ses « livres-sculptures ». À rebours des manifestations marquées par la dimension monumentale de son art, la présente exposition met au jour l'intimité, la délicatesse et la poésie de son oeuvre.
Anselm Kiefer a, de fait, créé spécialement pour la Bibliothèque nationale de France une installation qui reconstitue tour à tour son atelier et sa bibliothèque, qui sont d'ordinaire inaccessibles au public. Suivant un parcours thématique, stylistique et chronologique, l'exposition présente plus d'une centaine de livres qui résonnent avec une dizaine d'oeuvres - tableaux et sculptures récents - inspirées par le livre.
Le catalogue de l'exposition, le premier consacré à ce jour en France aux principaux livres de Kiefer, illustre leur richesse visuelle et la diversité de leurs thèmes - l'histoire, la kabbale, les femmes, les mythes, les cosmogonies. En quelque sorte une summa, qui donne à voir dans la singularité de chacun des livres l'idée même du Livre qui nourrit la réflexion et l'imaginaire de Kiefer. « L'alchimie du livre », nous la voyons à l'oeuvre à la Bibliothèque nationale de France, devenue, le temps de l'exposition, l'athanor où se transforment le sable et le plomb.
Né en 1947 à Garessio en Italie, Penone est associé au mouvement de l'arte povera. Son oeuvre développe depuis ses débuts une réflexion sur la relation entre nature et culture.
L'exposition conçue par la BnF et le catalogue qui l'accompagne restituent la richesse de ses explorations conceptuelles - notamment autour de la mémoire, l'empreinte et le livre - comme la diversité des techniques utilisées : sculpture, installations, peinture, poésie...
Sève et pensée.
Oeuvre inédite et magistrale, Sève et pensée est une spectaculaire installation formée des deux segments du frottage, sur fine toile de lin, du tronc d'un acacia de trente mètres de long. Inscrit de part et d'autre du frottage se déploie un texte poétique, véritable « flux de conscience » de l'artiste, réflexions sur l'art, la nature, le temps, la mémoire, le cycle de la vie et de la mort.
À partir de Sève et pensée se dévoile un réseau de filiations avec des oeuvres chronologiquement éloignées de Giuseppe Penone, des Alberi libro (Arbres-livre), poutres écorcées et creusées jusqu'à la révélation de l'arbre originel, à la série inédite Leaves of grass, grandes peintures qui seraient comme la « fossilisation » des premières empreintes laissées sur la couverture du livre par l'auteur et les lecteurs successifs.
L'exposition présentera également au public la formidable donation de gravures faite par l'artiste à la BnF. Ces oeuvres récentes, réalisées pour certaines pendant le confinement du printemps 2020, se présentent comme des notes intimes qui accompagnent le travail de création.
Empreinte et lecture tactile.
L'historien de l'art Francesco Guzzetti explore dans son essai la notion d'identité dans l'oeuvre de Penone à travers le motif de l'empreinte, qu'elle soit humaine, végétale ou écrite.
Le livre, en tant qu'objet est « empreinte » : ses pages portent celles des mains qui les ont écrites, celles des lecteurs qui les ont touchées, parcourues.
Le sculpteur Johan Creten, né en 1963, est un précurseur du renouveau de la céramique dons l'art contemporain. Catalogue de la grande exposition « Bestiarium », abritée par le musée La Piscine de Roubaix. cet ouvrage bilingue explore l'animalité à l'oeuvre dons son travail. Une ménagerie humaine - politique et poétique - , peuplée d'oeuvres inédites et historiques...
Sculptor Johan Creten, born in 1963, is a pioneer in the revival of ceramics ln contemporary art. This bilingual catalogue, published in conjunction with the major exhibition Bestiarium, hosted by La Piscine museum in Roubaix, explores the animality in his art. Creten's bestiary is a poetic and political human menagerie of new and past works...
Avec les contributions de / With contributions by :
Laurence Bertrand Dorléac, Guillaume Cassegrain, Barbara De Coninck, Anne Dressen, Fabrice Hergott, Colin Lemoine, Chiara Parisi, Joël Rift.
Photographies de / Photographs by Gerrit Schreurs.
L'oeuvre sculptée d'Olivier Estoppey, artiste prolifique et en constante réinvention, commence toujours par le dessin :
C'est sur le papier que les formes se cherchent, se trouvent, s'éloignent et s'imposent.
Des formes viennent et repartent, des idées prennent corps, des sculptures se font et se défont, la figure d'un seul loup crée l'impression d'une meute. Puis viennent le plâtre, la terre, le béton et le tout aboutit à des installations monumentales en plein air, autonomes ou intégrées à des bâtiments publics.
Les textes de Jean-Baptiste Harang et de Clémence de Biéville donnent un plein éclairage à cet univers aussi inspiré que singulier, où la fragilité des choses se dépasse par la puissance physique de la matière sensible.
Quand on voyage dans l'ABCdaire, le plaisir d'apprendre fait ricochet
« Legacy » fait dialoguer des oeuvres anciennes, inédites?et de nouvelles productions de Sophie Ristelhueber?avec un ensemble d'oeuvres d'Alberto Giacometti. Reconnue mondialement pour son travail photographique sur la guerre, l'artiste propose ici une réflexion tout aussi importante mais moins connue, autour des traces de la mémoire familiale inscrites dans les lieux et objets de réminiscence. Cet ouvrage richement illustré permet de saisir la force et la singularité de ces oeuvres de l'intimité. Dans une approche teintée de mélancolie, Ristelhueber revisite l'un des sujets fondamentaux de l'artiste moderne, l'ambivalence entre la vie et la mort dans la représentation artistique.«Legacy» places old works, not previously exhibited and new productions of Sophie Ristelhueber side by side in dialogue with a series of pieces by Alberto Giacometti. Internationally renowned for her photographic work on war, the artist presents here a reflection as important but less well-known on the traces of family memory inscribed in places and objects of reminiscence. This richly illustrated book gives the reader the opportunity to discover the strength and singularity of her works on intimacy. In an approach tinged with melancholy, Ristel- hueber revisits one of the main issues the modern artist is concerned with, the ambivalence between life and death in art representation.
Louise Bourgeois est par excellence la femme-couteau, la femme sculpteur, celle qui découpe, tranche, cisaille, mais aussi celle qui incarne l'ambivalence féminin-masculin : la protection et la menace, la fragilité et la force, la tendresse et la violence.
Née en 1911 à Paris, et ayant vécu à New York de 1938 jusqu'à sa mort en 2010, elle est devenue, après une reconnaissance tardive, l'une des artistes les plus emblématiques du XXe siècle. Son oeuvre polymorphe, composée de peintures, gravures, dessins, sculptures, installations, est profondément autobiographique et échappe à toute classification esthétique. En réactivant les souvenirs et les traumatismes de son enfance, Louise Bourgeois donne forme et corps à ses émotions, créant une oeuvre organique, sensuelle et érotique, dont le thème essentiel est la femme-maison. « La sculpture est le corps et mon corps est une sculpture. » Cette biographie ne retrace pas seulement le parcours d'une grande artiste, sa formation, ses influences ; c'est aussi le récit d'une vie de femme exceptionnelle, ayant connu les deux guerres, l'exil, épouse d'un célèbre historien de l'art, et mère de trois enfants. Elle s'appuie sur les archives personnelles inédites de l'artiste, ses journaux intimes, sa correspondance, ses écrits psychanalytiques, ainsi que sur ses interviews et des entretiens avec ses proches.
L'oeuvre de la sculptrice argentine Alicia Rosario Pérez Penalba (1913-1982), a pris son essor à Paris dans les années 1950. Son parcours dans ces années, et les amitiés qu'elle a nouées dans les milieux artistiques et intellectuels (Wilfredo Lam, Henri Matisse, Alberto Giacometti...) ont été décisifs pour la construction d'une voie singulière dans la sculpture abstraite d'aprèsguerre.
Retracer son parcours dans le Paris d'aprèsguerre permet de réintroduire une oeuvre importante qui est encore trop peu reconnue. Les archives de l'artiste nouvellement rendues publiques ont nourries cette étude.
Se détachant de l'académisme, Auguste Rodin (1840-1917) a su faire vibrer le marbre et le bronze pour donner à ses figures une expressivité nouvelle. L'ensemble des passions humaines sont traduites avec force dans des sculptures intenses, parfois sensuelles. Novateur également dans sa manière de travailler, Rodin « construit » ses oeuvres en assemblant différents éléments de plâtre les uns avec les autres, essayant sans cesse d'inventer de nouvelles formes. Véritable génie, expérimentateur insatiable, Auguste Rodin a ouvert la voie à la sculpture moderne.
Patrick Roger est un artiste sculpteur chocolatier, meilleur ouvrier de France consacré en 2000. Voilà près de vingt ans que le célèbre chocolatier sculpte la matière dans des formes les plus extravagantes et extraordinaires. Mais ces sculptures de chocolat, l'homme les traduit en sculptures de bronze ou toute autre matière afin que d'éphémères elles deviennent pérennes...
Il a grandi au Poislay, un village du Perche, où ses parents tenaient une boulangerie. Sa jeunesse est marquée par l'échec scolaire et la passe au plus près de la nature, «?ce qui m'a donné l'esprit de liberté?». Après son apprentissage, il gagne Paris à l'âge de 18 ans, et travaille chez le pâtissier Pierre Mauduit. Il s'ennuie, jusqu'à ce que ce dernier l'envoie au poste de chocolatier. Une révélation... En 1998, il ouvre une première boutique à Sceaux et deux ans plus tard, remporte le titre de Meilleur Ouvrier de France. Aujourd'hui, l'hyperactif quinquagénaire possède une dizaine de boutiques, qu'il a toutes imaginées. Mais c'est à Sceaux (Hauts-de-Seine), dans un atelier ultramoderne, qu'il produit chaque année, ses fameux chocolats et ses sculptures...
Pièces choisies d'une collection d'artiste Pièces choisies d'une collection d'artiste Coïncidant avec une nouvelle présentation des collections permanentes de la Fondation Alfred Basbous à Rachana (Liban), cet ouvrage présente une sélection d'oeuvres réalisées par Alfred Basbous (1924-2006).
Toutes issues de la collection personnelle du sculpteur libanais, elles témoignent du lien privilégié qui les unissait à l'artiste. Ces sculptures sont exposées à l'intérieur de la maison-atelier du sculpteur, reconvertie en fondation, et dans le jardin attenant. Alfred Basbous a étudié à Paris afin de parfaire sa formation en Sculpture.
Il y découvre et admire les sculptures d'Auguste Rodin. Les collections du Musée Rodin comptent d'ailleurs des oeuvres d'Alfred Basbous témoignant d'une admiration mutuelle entre les deux artistes.
De retour au Liban, l'artiste trouve à Rachana le parfait écrin pour y développer son oeuvre, évoluant entre figuration et abstraction. D'une grande diversité technique et formelle, les sculptures présentées dans cet ouvrage rendent compte des expérimentations de matériaux - bronze, pierre, métal, bois et marbre - et des recherches menées par Alfred Basbous tout au long de sa quête pour un art honnête.
« Le plaisir de vivre se confond pour moi avec le plaisir de peindre. Quand on a consacré toute sa vie à la peinture, quand on a essayé d'aller toujours plus loin, il est impossible de s'arrêter. » Hans Hartung.
Catalogue « bio-monographique » éclairant la démarche de l'artiste, sculptrice et céramiste Valentine Schlegel, dont la pratique, intimement liée à son quotidien, répond à une logique certaine : celle de créer ses propres conditions de vie. Réalisé par l'artiste Hélène Bertin suite à une recherche sur Valentine Schlegel, édité par Hélène Bertin et Charles Mazé & Coline Sunier.
Née en 1925, Valentine Schlegel a développé une pratique plastique quotidienne entre Paris et Sète. À l'image d'un couteau suisse, elle maîtrise plusieurs techniques pour réaliser des objets usuels aux corps sculpturaux: couverts en bois, vases en céramique, sacs en cuir, cheminées en plâtre. Conçu sans hiérarchie, souvent en collaboration avec ses amis, ce corpus est fait d'objets de différentes dimensions et aux usages tantôt fantaisistes, tantôt quotidiens. Valentine Schlegel a également réalisé nombre d'éléments architecturaux en plâtre destinés aux intérieurs. Ces sculptures à vivre sont aussi, par leur caractère indéplaçable, la raison pour laquelle son travail est resté méconnu.
Valentine Schlegel: je dors, je travaille par Hélène Bertin est un catalogue « bio-monographique » réunissant une nouvelle iconographie et des documents d'archives. Des notices biographiques séquencent le livre et éclairent la démarche et la vie de Valentine Schlegel.
Grâce à une iconographie riche et précisément sélectionnée, cette monographie de référence permet notamment de documenter l'ensemble des cheminées que Valentine Schlegel a réalisées chez des particuliers - une centaine de 1959 à 2002. Les autres pans de son travail sont également abordés afin de saisir l'ensemble de sa pratique, intimement liée à son mode de vie, où les questions d'autonomie de production et d'amitié sont centrales.
«je dors» et «je travaille» sont deux énoncés peints sur une pancarte réversible accrochée à la porte de l'atelier sétois de Valentine Schlegel. Ils correspondent à deux temps différents de ses journées, invitant à l'isolement ou à la compagnie. Ces deux «activités» ne sont pas à prendre comme des opposés mais comme indissociables l'une de l'autre: elles servent de structure à l'édition en rendant perceptible les choix de modes de vie personnels et professionnels de Valentine Schlegel.
De par le déroulé chronologique, chaque page du livre peut être perçue comme un moment d'une journée, où la fabrication d'un ustensile de cuisine, la pratique de la sieste dans une couchette spécialement conçue à cet effet, la création d'une cheminée en plâtre pour la maison d'un collectionneur ou d'un sifflet en forme de sirène pour un cadeau à une amie sont les témoins d'une pratique totale et quotidienne, sans ordre hiérarchique mais répondant à une logique certaine: celle de créer ses propres conditions de vie.
Publié à l'occasion de l'exposition « Cette femme pourrait dormir dans l'eau - Valentine Schlegel par Hélène Bertin » au CAC Brétigny, du 30 septembre au 09 décembre 2017.
Hélène Bertin (née en 1989 à Pertuis, vit et travaille à Paris) traverse doucement la France en suivant les cours d'art appliqués au lycée en Avignon, de l'École des beaux-arts de Lyon puis de l'École des beaux-arts de Paris-Cergy. À la fin de ses études, elle s'installe à Paris et à Cucuron, son village natal. Elle développe une pratique qui met en mouvement le travail d'artiste, de curateur et d'historienne. Ses objets de sculptrice ont des qualités usuelles qui se dérobent à l'espace du white cube. Ils se vivent dans l'intimité de la sphère privée, comme l'espace de l'atelier, de la maison, et en extérieur. Hélène Bertin travaille aussi en collectif avec Plafond, avec qui elle partage des moments de réflexion et des expositions. Avec l'aménagement de son atelier à Cucuron, le « workshop culinaire » est l'un de ses terrains d'expérimentation collective où des artistes se regroupent autour de mets qu'ils confectionnent, mangent et digèrent ensemble. Investie dans son village, c'est dans un vignoble de vin naturel qu'elle a récemment organisé sa première exposition collective. Depuis plusieurs années, elle réalise des recherches autour de Valentine Schlegel qui, comme une guide, lui a ouvert sa pratique originale et libre de l'art.
Tout en ancrant sa pratique dans la continuité de l'art antique et de la Renaissance, Auguste Rodin (1840-1917) a ouvert la voie à la sculpture moderne. Loin de respecter les codes iconographiques classiques, il s'intéressa, très tôt, au mouvement, à l'expression du corps, à l'accident et au fragment ; donnant vie et forme à des chefs-d'oeuvre pour lesquels il est universellement reconnu, comme en témoignent des icônes telles que Le Baiser ou Le Penseur. Réalisé en collaboration avec le musée Rodin, cet ouvrage revient sur les années de formation du maître comme sur les étapes les plus essentielles de sa carrière. La genèse des oeuvres et des monuments est retracée d'un point de vue historique mais aussi esthétique afin de mieux comprendre les liens qui existent entre toutes ses créations. Passage du plâtre au marbre, travail sur la terre cuite, agrandissements et assemblages : le lecteur est invité à découvrir, de l'intérieur, l'atelier de Rodin et à ressentir toute la puissance et la poésie de son geste créateur ; geste riche en innovations et en transgressions dont les dessins érotiques de Rodin portent également la marque. Source d'inspiration intarissable pour plusieurs générations d'artistes, Rodin a su transmettre sa passion pour l'observation de la nature, la saisie du vivant et la vérité des formes avec une force inégalée. C'est à la découverte ou la redécouverte de cet inestimable héritage que le livre de François Blanchetière s'attache avec succès.
Jean-François Jaussaud a rencontré Louise Bourgeois en 1994 dans son atelier de Brooklyn. Passé au crible de ses questions, le photographe est finalement adoubé par l'artiste. Un premier rendez-vous a lieu au printemps 1995, mais à une seule condition : détruire les images si celles-ci ne lui plaisent pas... Jaussaud accepte et passe le "test". Il obtient alors carte blanche pour photographier librement l'atelier et la maison de Chelsea.
Il reviendra pendant onze ans. Ces images rares montrent l'une des plus grandes artistes contemporaines dans son intimité, au coeur de son oeuvre.
À l'époque gréco-romaine, les animaux avaient été déjà l'objet de nombreux traités, fictions, dicours. Et bien que nourrie par cette longue tradition, l'époque médiévale a su instaurer un nouveau rapport avec le monde des animaux, en concevant une création littéraire qui lui est propre: le bestiaire. Autrement dit encore, un recueil ou se trouvent décrites, étudiées les natures ou les propriétés des animaux, que celles-ci soient réelles ou relevant de légendes et de croyances. À parti de l'étude de ces natures ou propriétés, la plupart de ces bestiaires sont l'occasion de tirer des enseignements moraux ou religieux, dans des vues d'édification. Toutefois, parmi cette large production, un bestiaire occupe une place tout à fait à part, celui de Richard de Fournival. En effet, de ces natures ou propriétés, sont obtenus cette fois des enseignements concernant l'amour: comment obtenir, conquérir et conserver l'amour, comment déchiffrer les signes de l'amour, comment éviter les pièges...Un bestiaire, en somme, qui devient l'occasion, par le texte et l'image, de reprendre les topiques de la tradition courtoise et de montrer combien chaque animal est exemplaire des relations amoureuses et des désillusions et des délectations auxquelles elles peuvent conduire.
En confrontant les sculptures d'A. Giacometti à une sélection d'oeuvres issues des collections égyptologiques du Louvre et aux dessins inédits conservés par la Fondation Giacometti, ce catalogue propose un regard renouvelé sur le travail du sculpteur, qui a toujours entretenu une relation étroite avec l'art égyptien de l'Antiquité, produisant nombre de copies de statuettes et de bas-reliefs.