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Symetrie
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Rire et sourire dans l'opéra-comique en France aux XVIIIe et XIXe siècles
Charlotte Loriot
- Symetrie
- Symetrie Recherche
- 18 Décembre 2015
- 9782364850279
Lorsque l'opéra-comique apparaît au début du xviiie siècle, il est apparenté à la farce et à la comédie. Cependant, les travaux consacrés à l'étude du genre soulignent l'ambiguïté du terme « comique » : en effet, si le caractère comique semble initialement constituer un trait définitoire, l'évolution de la forme suggère bientôt une redéfinition voire une éviction du rire. Cet ouvrage a pour objectif de reconsidérer la dimension comique du genre aux xviiie et xixe siècles, examinant tant l'apport de compositeurs comme Auber, Bizet, Duni, Grétry et Ildefonse Luce, que l'enracinement de l'opéra-comique dans le vaudeville et la parodie, ou encore l'évolution des conventions à l'époque d'Offenbach et de Delibes. Entre musicologie, littérature et arts du spectacle, l'ouvrage rend compte de la variété de l'expression comique, qu'il s'agisse d'oeuvres fondatrices ou de manifestations plus originales, des procédés suscitant le rire et le sourire, de l'interprétation et du jeu sur la scène, des échanges avec d'autres scènes/formes, ou des questions théoriques soulevées - de la censure aux usages de l'institution. Ces approches croisées interrogent en filigrane la définition même de l'opéra-comique, et incitent à mettre l'accent sur des principes clés du genre, comme la notion d'emploi. Il en émerge un panorama assez nouveau qui invite à revaloriser le comique comme une composante essentielle du genre.
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L'analyse de la musique de film : histoire, concepts et méthodes
Jérôme Rossi
- Symetrie
- 10 Janvier 2022
- 9782364851009
Par la richesse de ses sources et de ses citations, par la multiplicité des définitions de termes et d'exemples d'analyses, par son organisation thématique, cet ouvrage est indispensable tant aux historiens et théoriciens du cinéma qu'aux musicologues, compositeurs et cinéphiles.
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Les concerts de la Reine (1725-1768)
David Hennebelle
- Symetrie
- Symetrie Recherche
- 18 Décembre 2015
- 9782364850309
Par leur longévité - plus de quarante ans -, par le nombre des concerts - entre un et trois par semaine en moyenne -, par le faste des moyens humains et financiers et par la diversité des lieux qui les accueillirent (Versailles, Marly, Fontainebleau, Compiègne.), les concerts de la reine Marie Leszczynska furent incontestablement l'une des plus importantes structures permanentes de concerts de l'Europe du xviiie siècle.
Inscrits dans la continuité des concerts d'appartement institués sous le règne de Louis XIV, les concerts de la Reine programmèrent essentiellement des actes d'opéra exécutés indépendamment de la scène lyrique. Si le choix de mettre une oeuvre au programme des concerts de la Reine peut s'interpréter comme une démarche d'ordre artistique ou esthétique mettant en mouvement des acteurs multiples et conduisant à promouvoir un goût musical spécifique, on ne doit cependant jamais perdre de vue qu'il s'agissait d'abord d'un acte dont la portée était clairement d'ordre symbolique et politique. En ce sens, ces manifestations constituèrent un creuset totalement singulier dans le monde du concert au siècle des Lumières, creuset où l'affirmation d'une tradition nationale se conjugua avec l'émergence du concept nouveau de musique classique.
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Maurice Denis (1870-1943), l'un des peintres français les plus connus de son temps, n'a cessé, de la période nabi jusqu'à la fin de sa vie, de contribuer, par la plume et le pinceau, à l'évolution de l'art. ?Très apprécié des musiciens, l'auteur d'une Histoire de la musique (frise ornant la salle du Théâtre des Champs-Élysées à Paris), et de L'Amour et la vie d'une femme d'après le cycle de Robert Schumann, se passionne très jeune pour la musique, se liant d'amitié avec de talentueux interprètes et compositeurs, devenus célèbres ou tombés dans l'oubli. Sa correspondance révèle la richesse des relations du peintre avec la société musicale à laquelle il prendra une part très active sa vie durant.?L'oeuvre et la pensée de Maurice Denis, mises en parallèle avec son goût musical, sont confrontées à l'oeuvre et à l'esthétique des musiciens qu'il côtoie. L'étude, fondée sur les écrits du peintre et des témoignages souvent inédits, est agrémentée de photographies et de nombreuses reproductions de ses oeuvres. Elle est l'occasion, pour les mélomanes et amateurs d'art, d'une nouvelle appréhension de la musique sous la Troisième République, au travers des lieux fréquentés par Maurice Denis, de ses amitiés et de ses collaborations. Elle apporte également un éclairage nouveau sur les correspondances entre les arts à une époque où les peintres aimaient s'inspirer de l'oeuvre des musiciens, et inversement. L'ouvrage permet enfin de découvrir un peintre qui, à l'instar de Verlaine, recherchait " de la musique avant toute chose ".
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On s'occupe rarement des chanteurs d'une façon un peu instructive, et on ne le fait point de manière à ce que l'étude de leur talent soit profitable. On encense les favoris du jour, on les couvre de louanges hyperboliques, sans leur faire l'honneur d'une discussion sincère. Quant à ceux du passé, on se répand sur leur compte en anecdotes plus ou moins authentiques, on en fait de véritables idoles qu'il ne reste plus qu'à diviniser ; mais on ne les discute pas davantage, et l'on ne se donne même pas la peine de rechercher l'ensemble des qualités qui constituaient le fond de leur talent.
Quelques types de chanteurs se sont présentés à moi, des plus originaux et des plus sympathiques à la fois parmi ceux qui ont brillé jadis sur notre seconde scène lyrique ; je me suis pris à les étudier, à les aimer, et ce que je veux faire, c'est rapporter simplement ce que des recherches, parfois laborieuses, m'ont appris à leur sujet. Et comme en eux le caractère est aussi curieux que le talent, je tâcherai, en faisant connaître de mon mieux l'artiste, d'esquisser la physionomie vive et accentuée de l'individu.
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Lettres de compositeurs à Camille Saint-Saëns
Jousse Eurydice, Yves Gérard
- Symetrie
- 25 Septembre 2009
- 9782914373555
Des simples billets de Berlioz, Bizet, Wagner aux correspondances fournies de Gounod (affectueuse), Liszt (aux conseils avisés) ou Widor (amusée ou mordante), de la lettre torrentueuse de Stamaty en 1846 proposant un programme d'études pour le jeune Saint-Saëns à celle, argumentée, de d'Indy en 1919, défendant ses convictions musicales, ce sont plusieurs générations de créateurs notoires, à des titres divers, qui sont représentées par près de six cents documents tirés des archives personnelles de Camille Saint-Saëns (1835-1921), accumulées au cours d'une étonnante carrière de soixante-quinze ans comme pianiste, organiste et compositeur à la réputation internationale.
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Inventer le concert public à Montpellier ; la société des concerts symphoniques (1890-1903)
Sabine Teulon-Lardic
- Symetrie
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- 9 Octobre 2014
- 9782914373999
Fondée en 1890 par des musiciens du Grand-Théâtre et par une poignée de notables montpelliérains amateurs de musique, la Société des concerts symphoniques de Montpellier propose chaque année six à huit manifestations dans la salle de concerts du théâtre. De 1890 à 1903, elle en organise soixante-dix-neuf dont la programmation exemplaire laisse deviner une activité artistique ambitieuse à la hauteur des aspirations de la cité languedocienne, période durant laquelle celle-ci fête le sixième centenaire de l'Université, fonde l'hôpital Saint-Éloi et redonne vie à son GrandThéâtre (incendié en 1882 et reconstruit en 1888). La Société profite de sa proximité avec l'orchestre du Grand-Théâtre dirigé par Armand Granier, premier président de la S.C.S.M., et avec l'École de musique, située au premier étage du même bâtiment.
Son activité étend le réseau des sociétés de concert fondées depuis le Second Empire à Toulouse, Bordeaux, Marseille, Lyon, Lille, Rennes ou Angers, dont l'objectif est de diffuser la musique classique auprès des masses, suivant le modèle parisien initié par Jules Pasdeloup. Organisée selon le principe de la souscription et pratiquant une tarification modeste, la S.C.S.M. cherche son identité entre concert populaire d'une part et concert semi-public fondé et soutenu par une élite fortunée, sans recourir à la subvention, d'autre part.
Sa dissolution en 1903 coïncide avec la crise de l'industrie viticole régionale et met momentanément fin à une activité symphonique du plus haut niveau, faisant de la S.C.S.M. l'ancêtre, tardif mais parmi les plus remarquables, de l'Orchestre de Montpellier fondé en 1979.
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Cristobal de Morales en Espagne : ses premières oeuvres et le manuscrit de Valladolid
Cristina Diego Pacheco
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- 18 Décembre 2015
- 9782914373920
Cristóbal de Morales, « Lumière de l'Espagne en musique », est sans doute l'un des compositeurs les plus fascinants de la Renaissance. Auteur d'une oeuvre saisissante par sa densité et sa subtilité, bien que relativement peu abondante, sa musique continue encore à captiver les auditeurs d'aujourd'hui.
Cet ouvrage vient combler le grand vide qui jusqu'à présent régnait sur l'une des périodes créatrices les moins connues du compositeur : celle qui a précédé son séjour romain, que l'on devine, grâce aux oeuvres du manuscrit de Valladolid, beaucoup plus riche et féconde que ce que nous imaginions auparavant.
L'auteur tente de relever les défis de cette personnalité complexe et de décrypter à la fois ses premières données biographiques et les controverses dont il a été l'objet au fil des siècles, et offre au lecteur des transcriptions et analyses des musiques de sa toute première période, dont un motet et un magnificat inédits à ce jour.
Trois partitions à l'usage des choeurs seront publiées simultanément.
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Depuis un bon siècle et demi, le nom d'Eugène Scribe, inventeur du vaudeville moderne, dramaturge le plus populaire d'Europe un siècle durant et librettiste le plus respecté de son époque, est devenu pour les élites synonyme de médiocrité académique et bourgeoise. De nos jours, il n'est connu que des amateurs d'opéra. Pour ceux-là, il n'est guère plus qu'une signature au bas d'oeuvres rarement exécutées (Les Huguenots, La Juive, Robert le Diable, Fra Diavolo...) Or, la principale cohérence de ces oeuvres réside dans leurs représentations des rapports sociaux de sexe. Cela est vrai des grands opéras qui, systématiquement, mettent en scène pour les dénoncer des fanatismes masculins (politico-religieux, comme dans La Juive, Les Huguenots ou Le Prophète, impérialistes comme dans L'Africaine, ou simplement phallocentriques et homo-sociaux, comme dans Robert le Diable), fanatismes dont les femmes sont systématiquement les victimes. Ceci est encore plus vrai, peut-être, des opéras-comiques que l'on joue encore parfois (Le Comte Ory, Fra Diavolo, Le Cheval de bronze ou Les Diamants de la couronne, où l'on rencontre un authentique féminisme à une époque où celui-ci en est encore à ses balbutiements en France).
Grâce à des éléments relevés dans la biographie due à Jean-Claude Yon, je crois entrevoir d'ores et déjà les origines personnelles et psychologiques de la gynolâtrie - cette sorte de proto-féminisme - dont Scribe fait preuve dans ses livrets, et qui va de pair avec une critique étonnamment systématique des travers de la masculinité (fanatisme, donjuanisme, violence, égoïsme, sur-idéalisation des femmes et de l'amour passion, jalousie, etc.) C'est donc par l'examen de douze livrets d'opéras et d'opéras-comiques, et ce à travers le prisme des rapports sociaux de sexe, si peu pratiqué encore de nos jours en France, que j'entends réhabiliter cet auteur si mal-aimé.
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Outre l'étude d'oeuvres emblématiques comme Biondina de Charles Gounod, les Ariettes oubliées de Debussy ou la mise en musique de Recueillement de Charles Beaudelaire par Claude Debussy, Louis Vierne et Jean-Yves Malmasson et de corpus plus rares les mélodies de Gustave Charpentier et de Georges Enesco, ou encore les mélodies composées sur des poèmes de René Chalupt, cet ouvrage propose un éclairage nouveau sur la vie musicale lyonnaise de la Belle Époque à travers les archives du critique Émile Baux et l'étude des compositions pour voix et piano d'Ennemond Trillat.
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Changer des vies par la pratique de l'orchestre ; Gustavo Dudamel et l'histoire d'El Sistema
Tricia Tunstall
- Symetrie
- 9 Septembre 2015
- 9782364850361
« Si vous mettez un violon dans les mains d'un enfant nécessiteux, dit José Antonio Abreu, il ne prendra pas une arme à feu. » Un enfant qui tient un instrument sent qu'on lui confie un objet de valeur. Un enfant à qui l'on apprend à jouer d'un instrument se sent compétent, utile et capable d'enseigner aux autres. Un enfant qui joue dans un orchestre composé d'amis a un sentiment d'appartenance à une communauté, dans laquelle respect mutuel et création de beauté sont inséparables.
Depuis 1975, le million d'enfants vénézuéliens formés par le Sistema donne raison à son fondateur, le musicien et économiste visionnaire José Antonio Abreu, récompensé en 1998 par l'UNESCO du titre d'ambassadeur pour la paix. Son programme d'éducation musicale propose gratuitement aux enfants l'apprentissage de la musique à des fins sociales. Un de ses plus célèbres élèves, Gustavo Dudamel, chef de l'orchestre philharmonique de Los Angeles, en a bénéficié depuis l'enfance et continue d'en faire la promotion dans le monde entier.
Tricia Tunstall nous fait découvrir le Sistema de l'intérieur, au cours de voyages et de rencontres au Venezuela, et nous éclaire sur les ressorts de ce mouvement?: l'enseignement par la pratique collective, l'abord des grandes oeuvres du répertoire, mais aussi la coopération, la transmission entre jeunes et l'émulation. Elle nous fait partager des moments de grâce lors des visites de núcleo, ces « centres » éducatifs qui se multiplient chaque année?: les enfants sont passionnés par la pratique musicale en groupe, les professeurs sont émerveillés par les progrès rapides de leurs élèves.
Un panorama des actions similaires développées sur le territoire français complète ce livre.
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Agile, irisée, sinueuse, immense, sachant se faire impérieuse, poignante, enjôleuse, hilarante, la voix de contralto d'Ewa Podles' a fait irruption dans presque tous les répertoires : bel canto rossinien, musique baroque et contemporaine, mélodie russe, lied, symphonie romantique, opéra verdien ou straussien.
Admirée par ses pairs, ovationnée par le public tout au long de sa carrière, encensée par la critique, parfois contestée, voire dédaignée, Podles' a poursuivi son chemin avec une exigence artistique inébranlable qui a parfois pu aller jusqu'à l'intransigeance.
Intriguée par le pouvoir de fascination de l'artiste, l'auteur a voulu interroger son itinéraire. Les témoignages des proches et ce que la chanteuse raconte elle-même éclairent les circonstances de son enfance et de sa formation musicale. Les nombreux souvenirs confiés avec une franchise non dénuée d'humour, les conversations de l'auteur avec certains amis et collègues d'Ewa, les extraits d'articles et d'interviews font apparaître apparaître différents fils rouges, éphémères ou durables, qui créent autour de la contralto un réseau d'admirateurs passionnés et une aura particulière.
Après ses jeunes années, les débuts et l'essentiel de sa carrière en Pologne, ce livre retrace le parcours d'Ewa Podles' en Europe et en Amérique du Nord, avec ses rencontres, ses anecdotes, ses luttes, ses chances et ses malchances. À travers cette structure, l'auteur dresse un portrait plus kaléidoscopique que linéaire de l'artiste - chanteuse et femme hors du commun en quête d'authenticité et de la joie de chanter.
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Comment jouer... le quatrième impromptu de Schubert
Alexandre Sorel
- Symetrie
- 24 Février 2010
- 9782364850132
La plupart du temps, les méthodes n'abordent ni les considérations sur le style, ni la beauté et le message de la musique, ni les problèmes soulevés par chaque oeuvre en particulier. Souvent, elles ne cherchent pas non plus à faciliter l'apprentissage de l'oeuvre elle-même, à apporter une aide pratique et concrète à l'artisan-musicien que nous devons être.
Au cours du travail se posent parfois quelques questions bien terre-à-terre : comment apprendre ce passage ? Comment mémoriser ces notes ? Quel doigté mettre ? Pourquoi cet enchaînement ne veut-il pas rentrer dans mes doigts ? Pourquoi le son que j'entends n'est-il pas aussi beau que ce que je souhaiterais ? Ce guide tentera de répondre à quelques-unes de ces questions.
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George Onslow ; un "romantique" entre France et Allemagne
Viviane Niaux
- Symetrie
- 7 Juillet 2010
- 9782914373678
« M. Onslow, on le sait, est une des plus belles gloires musicales de la France car, malgré son nom anglais, ce grand artiste est notre compatriote. [.] La beauté calme de plusieurs de ses adagios et la verve pétulante de la plupart de ses finales (presto) témoignent de la facilité avec laquelle il manie les styles les plus opposés ; on le compte en outre parmi les plus grands harmonistes de l'époque. » (Hector Berlioz).
Festina lente... jamais devise familiale n'a semblé plus appropriée à l'un de ses membres, George Onslow (1784-1853), dont on commence seulement à découvrir - 150 ans après sa mort - la véritable stature. Cet ouvrage, par la multiplicité des points de vue qu'il propose, éclaire d'un jour nouveau l'oeuvre du compositeur. Associant musicologie, analyse musicale et histoire de l'art, cet ouvrage présente de nouvelles perspectives historiques et biographiques liées à l'artiste, explore de manière détaillée le champ de sa musique instrumentale et consacre une dernière partie à la redécouverte de sa musique lyrique. Outre des textes de synthèse, des études de cas s'attachent à des oeuvres de nos jours totalement inconnues qu'elles remettent en lumière, comme la Toccata pour piano, les sonates pour piano à quatre mains, la cantate Caïn maudit ou encore l'opéra Guise ou les États de Blois...
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L'histoire est parfois d'une troublante injustice : adulé de son vivant, glorifié après sa mort, le compositeur Louis-Ferdinand Hérold (1791-1833) est aujourd'hui bien oublié. Qui se souvient que son chef-d'oeuvre, Le Pré aux clercs, dépassa 1 500 représentations en moins de soixante ans ? Il est certes des gloires éphémères qui ne méritent pas d'être ressuscitées. Mais relire aujourd'hui les partitions d'Hérold assurent dans son cas du contraire. Si les dix dernières années de sa vie sont depuis longtemps richement documentées, notamment grâce aux travaux d'Arthur Pougin, de Julien Tiersot et de Benoît Jean-Baptiste Jouvin, sa jeunesse peut encore faire l'objet d'intéressantes réflexions : pour preuve ce livre consacré aux deux voyages du compositeur (1812-1815 et 1821). Une première partie étudie certains aspects historiques ou esthétiques de cette période de formation, tandis que la seconde propose l'édition critique de la correspondance entretenue par Hérold et sa mère durant ses longs mois d'absence.
Le compositeur traverse l'Italie, s'installe à Naples, revient en France après un détour à Vienne. C'est dans cette ville qu'il rencontre Salieri et découvre ses opéras, dont Palmira : « On y retrouve sa manière : tout pour la scène. Des morceaux courts, bien coupés, bien vigoureux et souvent des phrases délicieuses. » Hérold aurait pourtant apprécié d'entendre davantage de musique allemande : « On donne ici trop d'opéras français et sans la langue avec laquelle je suis en dispute, je me croirais en France. J'ai entendu déjà La Vestale, Jean de Paris, Joconde, Cendrillon. La Vestale n'est pas bien rendue : ce bel ouvrage est fait pour une grande salle et perd beaucoup dans une petite. On prend aussi la plupart des mouvements trop vite. » Mais la découverte de théâtres, d'artistes et de pratiques musicales si différentes ne manque pas de l'interroger. Il note dans son Journal une série de conseils dont il saura se souvenir plus tard : « Tâcher de prendre un juste milieu entre la musique vague de Sacchini et la vigueur de Gluck. Penser souvent à Mozart, à ses beaux airs de mouvement » ou encore « commencer un air de fureur par un largo de huit mesures et attaquer après. Commencer un air sans accompagnement, ou seulement avec un instrument à l'unisson. Finir le récit en ut mineur et commencer l'air en la majeur. Dans le récit, une enharmonique agréable, suivie d'un chant bien coulé et joli ». Et ces voyages sont bien sûr l'occasion de rencontres surprenantes, notamment avec Hummel, « jeune homme bien riant, bien bon garçon, gai, franc, aimable, d'un talent extraordinaire » ou Beethoven « malheureusement sourd et farouche comme sa figure ».
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J'avais treize ans lorsque j'entendis Paganini. Homme étrange, fantastique, doué d'une puissance prodigieuse de mécanisme. Quelle justesse, quelle sûreté dans le trait, quelle chaleur sympathique dans le son !
C'est dans sa musique surtout qu'il était inimitable. Les ?uvres de Viotti, de Rode, de Kreutzer convenaient moins à sa nature nerveuse, fiévreuse même. Pour l'interprétation de Viotti qui demande une variété d'accent extraordinaire, il fallait l'archet fulgurant de Baillot.
On ne pouvait du reste faire de comparaison entre ces deux grands artistes. Certes Paganini n'eût pas joué comme Baillot le sublime Quatuor en ré mineur de Mozart ou le Septuor de Beethoven, mais, par contre, Baillot aurait été peu à son aise dans l'exécution diabolique de la musique de Paganini. Non que Baillot manquât de mécanisme, mais son tempérament le portait à éviter ce qu'il appelait les grandes excentricités.
Il me semble toujours voir Paganini tant il m'a frappé : son violon chante encore à mes oreilles.
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Époux depuis 1955 de Marie-Claire Bancquart, professeur à la Sorbonne, poète, écrivain, critique littéraire... Après des études au Conservatoire national supérieur de Paris (violon, alto, musique de chambre, contrepoint, fugue, composition), Alain Bancquart entre comme troisième alto solo à l'Orchestre national de France, poste qu'il occupera jusqu'en 1973. Il devient ensuite directeur musical des orchestres de régions de l'ORTF. En 1976-1977, il est directeur musical de l'Orchestre national de France. Fin 1977, il devient inspecteur de la musique au ministère de la Culture. À ce titre, il a été à l'origine de la création du Centre de documentation de la musique contemporaine et de la collection " Musique française d'aujourd'hui ". Parallèlement, il est producteur pour Radio-France de " Perspectives du vingtième siècle ". Cette série de concerts publics, consistant en sept ou huit journées de musique contemporaine par an, lui permettra de découvrir et de faire connaître un grand nombre de compositeurs et de susciter la création de leurs oeuvres. En 1984, il abandonne son poste au ministère et la production de " Perspectives du vingtième siècle " pour devenir professeur de composition au Conservatoire national supérieur de musique de Paris et responsable des études d'écriture et de composition. En 1995, il fait valoir ses droits à la retraite et se consacre depuis lors uniquement à la composition. Pendant toutes ces années de carrière, Alain Bancquart n'a jamais cessé de composer. En 1967, il a entrepris l'élaboration de systèmes d'écriture en micro-intervalles qu'il a utilisés et utilise encore avec une grande rigueur. Parmi ses oeuvres nombreuses on peut citer : deux trios à cordes, quatre quatuors à cordes, un quintette à vent, cinq symphonies pour grand orchestre, des oeuvres concertantes pour violon, violoncelle, harpe, deux opéras de chambre, plusieurs oeuvres pour instruments seuls et deux pièces pour trio à cordes et orchestre. Entre 1995 et 2000, il écrit un cycle de six oeuvres instrumentales et vocales d'une durée de deux heures sur des textes de Marie-Claire Bancquart, le Livre du labyrinthe dont il a dirigé l'intégrale en mai 2000 à Radio-France. Un double CD incluant ce cycle a été édité par Mode/records (New-York). Il dirige l'atelier instrumental de musique contemporaine du Conservatoire national de région de Versailles. Alain Bancquart a reçu le Grand Prix de la Sacem et le Prix national de la musique.
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Réaltor B, chronique d'un musicien entre deux siècles
Jacques Borsarello
- Symetrie
- 1 Avril 2005
- 9782914373098
Comment ? Un musicien qui écrit ? Est-ce bien là son métier et ne suffit-il pas de l'écouter jouer ? Dans son premier livre, l'altiste Jacques Borsarello bouscule les préjugés en se risquant au genre périlleux de la nouvelle. Avec la fraîcheur d'une plume toute neuve, il brosse les coulisses d'un orchestre, d'une carrière ou d'une vie dédiée à la musique classique. Même les instruments ont droit à la parole ! Bien malin celui qui débrouillera la réalité de la fiction, car si l'autobiographie nourrit certainement ces premiers récits, l'ironie, l'humour et la fantaisie révèlent une imagination pétillante. Jacques Borsarello est un conteur humaniste dont les textes soulignent deux passions : la musique et l'amitié. La forme de ses nouvelles privilégie d'ailleurs sur tous les tons, l'amour du dialogue, des expériences et des souvenirs partagés. La lettre, le polar, les confidences, la conversation mondaine, la rêverie mélancolique, l'introspection, l'utopie, la rencontre... cette tonique variété de genres nous plonge avec facétie dans les travers d'un monde à part, insolite et touchant. D'écueils en péripéties, l'art et la culture résistent vaillamment - et en s'amusant ! - aux lois du marché et de la consommation.
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Un nouveau commerce de la virtuosité ; émancipation et métamorphoses de la musique concertante au sein des institutions musicales parisiennes (1780-1830)
Dratwicki/Gribenski
- Symetrie
- 13 Février 2006
- 9782914373111
La popularité de la symphonie concertante en France coïncida exactement avec le goût d'une époque : celui du classicisme (environ 1770-1830). Le genre permit d'entendre les meilleurs virtuoses de la capitale rivaliser dans des textures instrumentales souvent étonnantes. Dès la fin du règne de Louis XVI, la musique concertante fut envisagée comme un élément publicitaire essentiel dans la stratégie commerciale de plusieurs institutions parisiennes. Sans quitter la scène du concert traditionnel - bien au contraire -, elle s'inséra parallèlement dans les représentations dramatiques données à l'Opéra-Comique et à l'Opéra. Utilisée d'abord comme divertissement pendant les entractes, cette musique fit bientôt partie intégrante des ouvrages qu'elle ponctuait jusqu'alors. Des formules hybrides apparurent, comme l'ouverture « en symphonie concertante » ou l'air avec plusieurs instruments solistes, éventuellement intégrées à des répertoires surprenants, notamment la musique religieuse de Paisiello ou Plantade pour la Chapelle des Tuileries. L'innovation la plus originale fut sans doute le potentiel chorégraphique que révéla cette musique dans le cadre des ballets-pantomimes modernes de Gossec, Catel ou Méhul.
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Introduction à un solfège de l'audible ; l'improvisation libre comme outil pratique
Alain Savouret
- Symetrie
- 12 Janvier 2011
- 9782914373739
Alain Savouret explore dans ce livre un domaine peu pensé par les compositeurs et les pédagogues? : comment guider et enseigner l'improvisation libre.
Il le fait non pas en théoricien, mais en tirant les fruits de son expérience accumulée comme tuteur, entre autres, à la classe qu'il a dirigée au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. La nouveauté de ce domaine est telle que l'auteur doit forger quelques mots ou expressions pour attirer l'attention sur des réalités peu regardées habituellement des musiciens. Cela donne lieu à des jeux de mots qui font, peu à peu, entrevoir au lecteur une manière nouvelle d'écouter (qui devient l'hypothèse de la triple écoute? en posture analytique) fondée sur les trois piliers que sont le temps, l'espace et la mémoire.
Cette première brique, modeste mais ambitieuse, vers un solfège de l'audible est peut-être un moyen de revenir au senti dans l'expression du musicien, à rebours du caractère souvent trop abstrait ou théorique de l'abord qui est donné aux musiques savantes (classique, jazz ou contemporaine) enseignées traditionnellement. L'ouvrage est prolongé de quelques descriptions d'exercices, de textes complémentaires écrits par d'anciens élèves ou collaborateurs et se termine par des fiches pédagogiques.
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à travers chants ; études musicales, adorations, boutades et critiques
Hector Berlioz
- Symetrie
- 19 Juin 2013
- 9782364850293
Être ou ne pas être, voilà la question. Une âme courageuse doit-elle supporter les méchants opéras, les concerts ridicules, les virtuoses médiocres, les compositeurs enragés, ou s'armer contre ce torrent de maux, et, en le combattant, y mettre un terme ? Mourir, - dormir, - rien de plus. Et dire que par ce sommeil nous mettons fin aux déchirements de l'oreille, aux souffrances du coeur et de la raison, aux mille douleurs imposées par l'exercice de la critique à notre intelligence et à nos sens ! - C'est là un résultat qu'on doit appeler de tous ses voeux. - Mourir, - dormir, - dormir, - avoir le cauchemar peut-être. - Oui, voilà le point embarrassant. Savons-nous quelles tortures nous éprouverons en songe, dans ce sommeil de la mort, après que nous aurons déposé le lourd fardeau de l'existence, quelles folles théories nous aurons à examiner, quelles partitions discordantes à entendre, quels imbéciles à louer, quels outrages nous verrons infliger aux chefs-d'oeuvre, quelles extravagances seront prônées, quels moulins à vent pris pour des colosses ?
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Mozart et la France ; de l'enfant prodige au génie (1764-1830)
Jean Gribenski, Patrick Taïeb
- Symetrie
- Symetrie Recherche
- 25 Mars 2014
- 9782914373869
Cet ouvrage n'a pas tant pour but de se pencher une fois de plus sur les oeuvres de Mozart en tant que telles que de poser un problème nouveau : de son vivant et dans les années qui suivirent sa mort, « quel Mozart » a-t-on connu ? Quelle image du compositeur a peu à peu émergé ? Comment, concrètement, s'est formé « notre » Mozart ?
Peut-on tenter d'esquisser à grands traits ce que fut la réception de Mozart en France, jusque vers 1830 ? Il apparaît clairement que, dans les quelque vingt premières années du xixe siècle, celle-ci accède à une dimension nouvelle, dont témoignent tant les programmes de concert que l'activité des éditeurs de musique : le passé s'introduit dans l'écoute et la pratique de la musique. Bénéficiaire de cette mutation capitale, la musique de Mozart en est aussi le moteur.
Cependant, en ce qui concerne Mozart, le véritable changement a déjà commencé quelques années auparavant. 1801 marque un « tournant décisif », avec trois événements d'une importance capitale : la première représentation des Mystères d'Isis, l'installation à Paris d'une troupe allemande qui donne Die Entführung aus dem Serail en langue originale et enfin la publication des premières biographies de Mozart en français (Winckler, Cramer). Celles-ci jouent un rôle essentiel dans la formation du « mythe Mozart » : nourri d'« anecdotes miraculeuses », celui-ci mettra en valeur tant « l'enfant prodige » qu'une nouvelle conception du « génie ».
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André Hodeir ; le jazz et son double
Pierre Fargeton
- Symetrie
- Symetrie Recherche
- 23 Mars 2017
- 9782364850286
André Hodeir (1921-2011) est une figure multiple et paradoxale : élève au Conservatoire de Paris et violoniste au Hot Club de France, stagiaire chez Pierre Schaeffer et compositeur de musiques de films, homme de radio au Club d'Essai et de presse à la tête de la revue Jazz hot, simultanément auteur du célèbre essai Hommes et problèmes du jazz et d'un « ?Que sais-je ? ?» sur La Musique étrangère contemporaine, admirant d'un même élan Thelonious Monk et Jean Barraqué. En surplomb pourtant de tous ces visages, André Hodeir était d'abord un compositeur. Fondateur du Jazz Groupe de Paris, compagnon de route de Martial Solal, auteur de partitions essentielles telles que Jazz cantata ou Anna Livia Plurabelle (d'après James Joyce), Hodeir laisse derrière lui une oeuvre musicale importante et singulière : « Une sorte d'autre jazz possible, un jazz imaginaire, fragile édifice rêvé un instant hors de l'histoire réelle », comme l'écrivit un critique au seuil des années 1980. Un double du jazz, en somme, dont ce livre retrace aussi bien les fondements que les réalisations.
Pierre Fargeton offre tout à la fois une biographie méticuleuse, une discussion des soubassements théoriques et une analyse fouillée des oeuvres mettant en lumière des concepts musicaux originaux. Si Hodeir est souvent cité comme «?passeur?» entre deux cultures musicales qui coexistaient dans la France d'après-guerre (le jazz et la musique contemporaine), ce sont ici la singularité et la diversité de son invention qui éclairent d'un jour nouveau de larges pans de l'histoire de la musique, du sérialisme à l'appropriation française du jazz américain en passant par le développement de la figure du compositeur-écrivain, sur une période allant des années 1940 aux années 1980.
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La musique et la révolution de l'imprimerie ; les mutations de la culture musicale au XVIe siècle
Pawel Gancarczyk
- Symetrie
- Symetrie Recherche
- 9 Septembre 2015
- 9782364850347
Quel a été l'impact de l'invention de l'imprimerie sur la culture musicale du xvie siècle ? Telle est la question à laquelle ce livre tente d'apporter une réponse en abordant tous les aspects du phénomène. En retraçant l'histoire des débuts de l'imprimerie musicale et ses fondements technologiques, économiques et sociaux, l'auteur présente le marché des éditions musicales qui s'est ainsi formé, analyse la relation entre le contenu et la forme extérieure des éditions ainsi que les conditions économiques dans lesquelles celles-ci ont circulé. Les liens de concurrence entre les ateliers d'imprimeurs sont également détaillés, avec pour toile de fond le milieu du mécénat qui a permis leur floraison.
La typographie a participé au développement de la culture musicale en permettant l'unification d'un répertoire européen, mais elle a également contribué à accentuer les différences entre genres et styles musicaux. Garante de la longévité de certains types d'expression musicale, elle s'est également fait le véhicule promotionnel de nouvelles oeuvres ainsi que des réactions des compositeurs face aux événements religieux ou politiques du moment. Le nouveau médium a influencé non seulement la circulation du répertoire mais également la conscience des compositeurs, leur sens de l'autorité et de l'individualité.
L'auteur du livre défend l'idée d'un vaste élargissement de l'horizon social et esthétique de la culture musicale grâce à la révolution de l'imprimerie. De nouveaux types de composition musicale sont apparus et le public de la musique imprimée s'est lui aussi considérablement élargi. Cet ouvrage montre comment ces divers phénomènes se trouvent, à la naissance de l'ère moderne, liés entre eux, en observant comment certains - initiés au xvie siècle - sont toujours sensibles au sein la culture d'aujourd'hui.