Des peintures d'histoire de Benjamin West aux installations de Kara Walker, en passant par les oeuvres de Mary Cassatt, de Georgia O'Keeffe ou encore de Jean-Michel Basquiat, cet ouvrage est une invitation à parcourir deux cent cinquante ans d'art des États-Unis. Il donne à entendre la multiplicité des voix qui se sont exprimées sur ces arts visuels, grâce à une vaste sélection de textes historiques - écrits d'artistes, de critiques, de mécènes, de figures littéraires et autres commentateurs et commentatrices. Contextualisés par des essais introductifs et des notes explicatives, ces textes, réunis en chapitres chronologiques, sont accompagnés de reproductions d'oeuvres phares, d'une chronologie des événements historiques ainsi que de cartes. Ces ressources contribuent à offrir un panorama d'une ampleur inédite sur les questions esthétiques mais aussi sociales et politiques liées aux arts visuels des États-Unis. Outil unique pour la compréhension de l'art américain, ce livre s'adresse aussi bien à un lectorat universitaire, auquel il offre un cadre d'étude et de pensée critique, qu'à un public amateur d'art souhaitant découvrir l'évolution des points de vue et des discours au fil des siècles.
Ce coffret met à l'honneur le thème des fleurs, et plus généralement de la nature, si importants dans l'art japonais, à travers une sélection des plus célèbres estampes du genre ancestral du kachô-ga, ces « images de fleurs et d'animaux », de l'époque d'Hokusai au début du xxe siècle.
Dès le début du xixe siècle, face à la politique d'isolationnisme du pays, les Japonais aspirent à plus de liberté, et trouvent dans la nature une échappatoire à la claustration ambiante et à l'asphyxie qui les menace à terme.
Renouer avec la nature, écouter le rythme des saisons, admirer les fleurs de pruniers ou de cerisiers, goûter la fraîcheur du soir, contempler les premières neiges, ou surprendre l'envol des grues ou des oies sauvages sont autant d'occasions de longs voyages ou de simples promenades.
Hokusai et Hiroshige saisissent cette évolution de la société japonaise, qu'ils transcendent dans leurs magnifiques estampes de fleurs.
Conjuguant réalisme et spiritualité, observation directe et interprétation tout empreinte de shintoïsme et de bouddhisme, Hokusai (1760-1849), et Hiroshige (1797-1858) portent à sa perfection la représentation d'une nature magnifiée. Partant tous deux de l'observation de la faune et de la flore, ils en expriment, par des styles différents, la permanence et l'état d'éternel recommencement, en même temps que le caractère fragile et éphémère.
Aucun grand maître de l'estampe n'a capturé aussi bien l'âme de la nature japonaise qu'Hokusai. Pour Edmond de Goncourt, c'est « le peintre universel qui, avec le dessin le plus vivant, a reproduit l'homme, la femme, l'oiseau, le poisson, l'arbre, la fleur, le brin d'herbe [...] qui a fait entrer, en son oeuvre, l'humanité entière de son pays ».
Ces deux grands noms de l'estampe vont inspirer nombre d'artistes, ceux notamment du mouvement shin-hanga (« nouvelles gravures »), tels Imao Keinen (1845-1924) ou Ohara Koson (1877-1945), qui vont à leur tour célébrer les fleurs et la nature, et se passionner pour leurs plus infimes variations, puisant dans leurs formes et leurs textures une formidable source d'inspiration graphique Cette sélection des plus belles estampes dédiées aux fleurs ne se veut pas simplement descriptive mais elle révèle comment les artistes les rêvent, les fantasment et leur donnent une force symbolique propre. Les fleurs deviennent ainsi l'expression des émotions, mais aussi celle d'un rapport profond avec la nature, plus que jamais au coeur des questionnements actuels.
Ce livre se revendique comme une synthèse. Il invite le lecteur à découvrir à la fois les grandes fonctions de l'art, mais aussi la diversité des formes possibles de la création et les corrélations qui peuvent les unir. Enrichir le regard : Un dispositif concerté permet des allers et retours entre le texte, les commentaires et les images, tout au long de l'ouvrage. Découvrant, sur des millénaires, les échanges et les redécouvertes, d'une civilisation à l'autre, d'un continent à l'autre, le lecteur apprendra à confronter, ne serait-ce que pour mieux les différencier, des productions d'époques ou de lieux qu'il n'aurait pas songé à rapprocher.
Cette nouvelle édition poche, revue et corrigée, s'enrichie d'une préface émouvante de la petite-fille de Ernst H.Gombrich qui raconte la genèse de ce livre désormais iconique. Aussi audacieux que cela puisse paraître, raconter l'histoire de l'humanité en quelque trois cent pages est le pari fou que s'est lancé Ernst Grombrich, et qu'il a relevé avec brio. Tutoyant ses lecteurs, petits ou grands, et considérant que ceux-ci savent réflechir par eux-mêmes, il leur présente les personnages historiques emblématiques de leur temps et raconte les faits dans leur continuité, comme dans un roman au long cours, avec toujours cette question centrale qui guide son propos : quels épisodes du passé ont eu une influence sur la vie de l'humanité en général et quels sont ceux dont on se souvient le plus ? Un ouvrage formidable pour apprendre l'histoire sans en avoir l'air, comme l'explique si bien Gombrich : j'aimerais que mes lecteurs l'abordent en toute décontraction et suivent le fil de l'histoire sans se sentir tenus de prendre des notes ni de retenir des noms et des dates. Je leur promets aussi qu'il n'y aura pas d'interrogation.
Traduit de l'allemand par Anne Georges.
Grands voyageurs et passionnés de nature, Hokusai (1760-1849) et Hiroshige (1797-1858) ont révolutionné l'art de l'estampe japonaise dès la fin du xviiie siècle, en portant à son apogée le genre du paysage. Peuplant leurs vues de scènes de la vie quotidienne, ils se sont largement appropriés le thème des saisons, au coeur de la pensée japonaise depuis la fin de la période Yamato (250-710). Dès le vie siècle, les poètes s'emparent du sujet en lui associant une iconographie propre : la floraison des cerisiers devient le grand symbole du printemps et le soleil celui de l'été. L'automne appelle à la contemplation des feuilles d'érables et de la lune. L'hiver vient avec les premières neiges... Les artistes, largement influencés par le modèle chinois, s'approprieront ensuite cette vision simplifiée du cycle de la nature. Dès l'époque de Heian (794-1185) émergent de nouveaux genres liés au cycle de la nature, comme les peintures des quatre saisons, des douze mois de l'année et des lieux célèbres. Toutefois, c'est à l'époque d'Edo (1600-1868) que le thème de la nature connaît son plus grand succès avec l'estampe, et plus particulièrement avec le paysage, propice à la représentation des saisons. Avec les illustres Hokusai et Hiroshige en chefs de file, les artistes du paysage capturent toutes les variations de la nature, s'attachent aux scènes enneigées comme aux jardins de cerisiers ensoleillés, aux promeneurs luttant contre la pluie ou admirant les feuilles d'érables rougeoyantes. Ce genre leur survivra, au Japon mais également en Occident où il aura une influence considérable sur l'oeuvre des impressionnistes. Il renaîtra au début du xxe siècle, avec les derniers grands maîtres japonais du paysage et de l'estampe, et Hasui (1883-1957) qui s'attacha autant qu'Hokusai et Hiroshige à la représentation des saisons. Désormais, l'immuable cycle de la nature se fond dans un paysage moderne, bouleversé par les grands changements de la seconde moitié du xxe siècle. Hasui réactualise ce thème intemporel, encore aujourd'hui au coeur des préoccupations du Japon d'aujourd'hui.
Ce petit coffret met à l'honneur ce sujet si cher aux Japonais en proposant une sélection des plus célèbres estampes, issues de l'oeuvre des plus grands artistes du paysage, de l'époque d'Hokusai à celle d'Hasui, et en les accompagnant d'un livret explicatif.
Ce coffret réunit l'essentiel de l'oeuvre de Gustav Klimt 1862-1918 (soit cinquante oeuvres reproduites en accordéon pour tous publics), d'un artiste hors du commun qui a fait sienne cette devise de la Sécession viennoise toujours aussi forte et intemporelle : « À chaque époque son art. À l'art sa liberté. Quand est créé ce mouvement en 1897, Klimt a trente-cinq ans. Il est en pleine maturité, et pour lui c'est un tournant. Ce fils de doreur né dans un faubourg viennois, qui a appris peinture et dessin ornemental dans une école d'arts appliqués, qui est déjà l'auteur de décors, adhère aux principes de ce Sezessionsstil : se détourner du conservatisme, puiser dans des sources d'inspiration inédites, bannir la hiérarchie entre beaux-arts et arts mineurs, s'allier à l'architecture. En bref, élaborer un art nouveau - comme dans le reste de l'Europe. À Vienne, dans cette capitale cosmopolite de l'Empire austro-hongrois, instable et décadente, Klimt développe stylisation, arabesque et profusion décorative, avec comme sujet presque unique le corps féminin, à l'érotisme obsédant. Entre portraits mondains, allégories et paysages, entre peintures de chevalet et décors privés, ses oeuvres sont devenues l'un des emblèmes de la modernité viennoise.
New York est un « pays à lui seul », une « ville monde » qui ne dort jamais. Véritable Terre promise pour des millions de migrants, symbole arrogant du monde libre et du capitalisme, capitale mondiale de l'art, elle est toutes ces villes à la fois. Ses gratte-ciel de verre et d'acier, ses quartiers légendaires de Brooklyn, Manhattan et Harlem, sa statue de La Liberté éclairant le monde ont forgé le mythe de l'American dream et n'ont cessé de nourrir l'imaginaire et la créativité des plus grands artistes. De John Dos Passos à Paul Morand, d'Edith Wharton à Henry James, New York se prête à toutes les formes d'écriture. Et bien d'autres encore, comme Walt Whitman, Francis Scott Fitzgerald, Arthur Miller, Tom Wolfe ou Paul Auster, ont rêvé et fantasmé cette cité, en ont fait le théâtre de leurs explorations les plus intimes. Mais si New York a acquis le statut de mythe littéraire, cette ville est aussi celle des peintres, de George Bellows et Colin Campbell Cooper à Joan Sloan, Childe Hassam et Edward Hopper, qui ont su chacun en sublimer l'architecture, la lumière et l'atmosphère. Cette anthologie illustrée puise dans la littérature et la peinture, du XVIIe siècle à nos jours, pour mettre en valeur toute la beauté de New York, depuis ses origines de petit village néerlandais jusqu'à son statut de « capitale du monde ». Ce dialogue entre citations choisies et tableaux célèbres révèle un New York tantôt flamboyant et prestigieux, tantôt mystérieux et poétique, dans une variation ininterrompue d'atmosphères et d'émotions.
Le louvre, le plus grand musée du monde, abrite une collection de quelque cinq cent mille oeuvres, provenant de tous les continents. Comment résumer un fonds d'une telle richesse ? Comment offrir le souvenir émouvant d'une histoire commencée il y a dix mille ans ? Telle est l'ambition de ce coffret, qui présente une sélection d'une soixantaine de chefs-d'oeuvre déterminants pour l'évolution de l'histoire de l'art et de l'humanité.
De l'Orient à l'Égypte, de la Grèce ancienne à la Rome antique, des arts de l'Islam à la peinture, à la sculpture et aux arts décoratifs, sans oublier le dessin et la gravure, cette sélection témoigne de la diversité des styles, des manières de peindre et de sculpter, et donne pour chaque oeuvre des clés de compréhension.
La forme originale de ce coffret permet de pénétrer au coeur du Louvre : accompagné d'un livret explicatif incluant une introduction générale et des notices détaillées, il contient un livre « en accordéon » tout en images, qui déploie les détails les plus fascinants de ces trésors artistiques, offrant la possibilité de créer son propre musée et d'admirer les plus belles oeuvres du Louvre, musée de l'art universel.
Ce coffret réunit l'essentiel de l'oeuvre d'un artiste hors du commun, Claude Monet (1840-1926), considéré par l'histoire de l'art comme le père de l'impressionnisme. Il présente, à travers un choix chronologique de cinquante tableaux, sa longue et brillante carrière. Bien qu'il n'ait pas négligé les sujets citadins et modernes, la représentation de la nature constitue indéniablement le coeur de son oeuvre. Elle a fait l'objet de ses recherches incessantes, sans que jamais l'artiste ne perde de vue ce qui lui était essentiel : la vérité de ses sensations. De la transcription fidèle du paysage, à ses débuts, jusqu'à l'écriture gestuelle des ultimes Nymphéas, l'ouvrage permet de suivre et de comprendre l'évolution de sa création.
Ainsi seront abordées les thématiques de Monet (les bords de mer, la Seine, les jardins, les saisons, etc.), ainsi que les techniques utilisées, comme la décomposition par la touche de la lumière et des couleurs, le recours à la répétition et aux séries pour mieux rendre compte des variations atmosphériques, ou encore la dissolution progressive des formes qui a conduit à considérer Monet comme un précurseur de l'abstraction.
L'intégrale des 36 vues du Mont Fuji, comprenant les dix estampes supplémentaires commandées par l'éditeur d'Hokusai suite au succès de cette série.
« Si seulement les cieux pouvaient m'accorder encore dix ans... Si seulement les cieux pouvaient m'accorder encore cinq ans, je deviendrais un grand artiste. » En formulant ainsi ces voeux à la fin de sa vie, Hokusai (1760-1849), aujourd'hui considéré comme le plus célèbre artiste de son époque, exprime son éternel quête de la perfection.
Au début des années 1830, il entreprend sa suite colorée des Trente-six vues du mont Fuji, et parvient ainsi à l'apogée de sa carrière. Consacrée tout entière au paysage, la série présente le mont Fuji selon une multitude de points de vue et de cadrages. Voyageur infatigable, Hokusai, passionné de nature, explore toutes les facettes du volcan. Parfois solitaire et majestueuse, ou esquissée dans un horizon lointain, en grande spectatrice du monde des hommes, la montagne sacrée est inébranlable malgré les saisons et le temps. Mais elle n'est pas le seul élément d'observation : le peuple, dans toute sa diversité, s'affaire, occupé à toute sorte d'activités quotidiennes, parfois en symbiose avec son environnement, paisible et bienfaisant, ou au contraire, en prise avec une nature souveraine, magnifique et impitoyable, comme pour La Grande Vague de Kanagawa. Il capture dès lors l'instantané, l'éphémère, mais également l'éternel. La nature, quant à elle, demeure et se renouvelle sans cesse sous l'égide de son grand souverain, l'immuable mont Fuji à la cime enneigée. Créatif, Hokusai joue avec la couleur, et notamment avec le bleu de Prusse, pigment artificiel importé de Hollande depuis peu, plus intense et profond que les bleus naturels traditionnellement utilisés. Le maître s'amuse des effets d'atmosphère, de l'anecdotique, et allie la tradition picturale japonaise, largement influencée par le modèle chinois, à la perspective occidentale. Le succès de ces estampes est considérable et popularise le genre du paysage. Dès lors, l'éditeur d'Hokusai lui commande dix nouvelles planches, Le Fuji vu de l'autre côté. C'est donc une intégrale de quarante-six estampes au total qui est reproduite dans ce coffret, accompagné d'un livret explicatif décrivant chacune des estampes de la suite la plus célèbre du grand maître japonais.
Catalogue officiel de l'exposition « Gaudi » au musée d'Orsay du 12 avril au 17 juillet 2022. La première grande exposition consacrée à Antoni Gaudi organisée en France à Paris depuis cinquante ans. Dans une muséographie immersive, elle montrera les créations spectaculaires de cet artiste singulier, présentant notamment des ensembles de mobilier jamais exposés en France. Elle offrira une nouvelle vision de l'artiste en tant que figure unique et singulière, un génie non isolé ayant exercé dans une Catalogne en plein bouleversements sociaux, politiques et urbanistiques.
Symbole de vie et de régénérescence, lien entre le ciel et la terre, expression parfaite d'une nature harmonieuse, l'arbre, par la force et l'éclat de sa beauté, la complexité de ses formes et de ses couleurs, a inspiré de nombreux artistes.
Pourtant, si évidente en apparence, sa représentation a connu une longue évolution dans l'art occidental. En effet, les peintres se sont peu à peu libérés des conventions académiques pour faire de l'arbre un sujet en soi, où se révèlent leur sensibilité et leur esthétique singulière, un sujet riche et passionnant pour qui sait regarder et écouter ses émotions. Car les arbres, nous le savons désormais, ont leur propre langage, que les artistes ont su nous transmettre.
La forme originale de ce coffret permet de pénétrer au coeur du sujet : il se compose d'un livret explicatif incluant une introduction générale et des notices détaillées, et d'un livre « en accordéon» tout en images, qui déploie les détails les plus fascinants des arbres et permet de s'approcher au plus près d'eux pour mieux en comprendre la beauté.
Cet ouvrage est le compte rendu d'une méthode d'étude expérimentale et d'enseignement de la couleur d'un des maîtres du Bauhaus (école d'architecture et d'arts appliqués, fondée en 1919 en Allemagne) et du Black Mountain College (université libre expérimentale, fondée en 1933 aux États-Unis), sur la manière dont les couleurs sont utilisées et perçues dans l'art, l'architecture, le textile, l'architecture intérieure et les supports graphiques. Josef Albers fait la démonstration qu'« avec la couleur, nous ne voyons pas ce que nous voyons, parce que la couleur - le plus relatif des moyens d'expression artistique - offre un nombre incalculable de visages ou d'apparences. Les étudier dans leurs interactions respectives, dans leurs interdépendances, enrichira notre vision, du monde, et de nous-mêmes. » Traduction de l'américain par Claude Gilbert.
Hokusaï : La vague bleue couronnée d'écume qui s'élève monstrueuse au large du mont Fuji, le célèbre volcan magnifié et réinventé par l'artiste dans toutes les nuances des points de vue, des saisons et de la peinture, les ponts bizarres, les cascades du Japon, les contorsions, les costumes, les gestes, les respirations des hommes, des femmes, des paysans, des citadins, des guerriers des artisans, les chevaux qui s'élancent, les oiseaux, les insectes, les poissons presque vivants sur le tissu où ils sont peints, les innombrables dessins d'imagination ou les croquis saisis sur le vif de la Manga, ce recueil de faits et de formes vus ou improvisés au fil des jours...
Avec cette oeuvre de plus de 30 000 dessins et peintures, Hokusaï (1760 - 1849) a été l'artiste le plus prolifique, le plus varié et sans conteste le plus créateur de l'ancien Japon. Génie universel pour tout ce qui était dessin et peinture en son temps, il a pratiqué tous les genres de l'ukiyo-e, les « images du monde flottant » comme se plaisaient à dire ses contemporains pour parler de leurs plaisirs et de leur quotidien.
L'ouvrage retrace la carrière de cet enfant d'un district populaire de l'ancien Tokyo qui s'appelait alors Edo, et l'atmosphère si particulière de cette grande ville et de la vie japonaise quand le Japon, fermé aux étrangers, développait en vase clos une culture puissamment originale. Devenu l'un des grands maîtres de l'estampe, le « fou de dessin » comme il s'appelait lui-même, a été redécouvert par les Impressionnistes et par les esthètes de la fin du XIXe siècle. Il est resté depuis l'une des plus grandes et, par sa personnalité, l'une des plus attachantes figures de l'art universel.
Cette série des Trente-six vues du mont Fuji, publiée En 1853 par Hiroshige (1797-1858) en format horizontal est reproduite ici en fac-similé pour la première fois en Occident: ; elle fait écho, vingt ans après, à la fameuse suite éponyme de Hokusai.
Parmi les sites naturels, le mont Fuji, volcan sacré, est devenu un symbole du Japon. Symbole d'éternité, point culminant du Japon, omniprésent dans l'archipel, source d'inspiration pour les artistes, il fait l'objet d'un véritable culte et de légendes populaires ; Le Mont Fuji figure à l'arrière-plan de chacune des vues de cette série, sous des points de vue variés et des lumières changeantes, dominant des sites d'une beauté sublime, souvent animés par quelques personnages vivant en symbiose avec la nature.
Cet ouvrage est disponible sous coffret avec une reliure à la japonaise.
La nuit répand son voile : un jeune homme de 17 ans arpente les allées de tilleuls, une jeune femme tient un instant des étoiles dans sa main, un poète lève sa coupe à la lune, une muse réclame un baiser, tout l'or des nuits tombe en tremblant, une poétesse fait la noce avec l'insomnie...
Du soleil couchant à l'aube, poèmes et peintures, associés dans un jeu de miroir, invitent à la rêverie, le temps d'une nuit.
Avec une préface inédite de Marie Darrieussecq.
« Je me suis endormie. J'ai compris que la nuit faisait partie de moi. » Marie Darrieussecq
L'un des plus célèbres recueils d'estampes de Hiroshige, le dernier publié de son vivant, reproduit en fac-similé avec une reliure à la japonaise, sous forme de coffret prestigieux, accompagné d'un livret explicatif décrivant chacune des estampes de la suite du grand maître japonais.
En 1855, un terrible tremblement de terre dévaste la ville d'Edo (rebaptisée Tokyo par la suite), et environ dix ans plus tard, Hiroshige (1797-1858) entreprend de dessiner les cent visages de sa ville natale. S'il restitue les changements bien réels de la cité, il y introduit aussi la projection de ses propres rêves, empreints de nostalgie. Le célèbre paysagiste donne ainsi à voir avec lyrisme les sites les plus renommés, parfois leur reconstruction récente, mais il rend compte également avec précision de la vie quotidienne des habitants, de leurs coutumes et de leur environnement. Bien que, traditionnellement, les paysages soient présentés au format horizontal, Hiroshige a choisi avec audace la verticalité pour ce recueil - le dernier publié de son vivant -, jouant avec les gros plans et les compositions originales, et confirmant ainsi son statut de maître de l'estampe ukiyo-e.
Véritable célébration de l'amour, ce coffret, accompagné d'un livret explicatif, se déploie en format accordéon. De Titien à Canova, de Van Eyck à Caravage, de Watteau à Manet, sans oublier Rodin, Brancusi ou Chagall, toutes les époques et les styles déploient leurs visions de l'amour sous toutes ses formes : sacré, littéraire, mythologique, maternel mais aussi charnel et passionnel, il n'a cessé de fasciner et d'interroger les artistes qui rivalisent de maîtrise picturale pour traduire ce sentiment universel. La forme originale de ce coffret permet de s'approcher au plus près de ces trésors artistiques et d'en déployer les détails les plus fascinants grâce à son livre en « accordéon », qui offre la possibilité d'ouvrir chaque jour, selon l'humeur, une page différente pour admirer les plus belles représentations sur l'amour.
Écrit comme un récit, cet ouvrage envisage la vie et l'oeuvre de Marcel Proust (1871-1922) par le prisme de ses goûts artistiques, des premiers pas du jeune homme en quête d'une vocation à ceux du romancier inventeur du peintre Elstir. Cette vaste culture esthétique, l'écrivain l'a constituée tout au long de sa vie, en fréquentant les galeries, les musées, les créateurs, et en visitant des villes d'art.
C'est à un voyage à travers les époques et les paysages que nous convie ce livre, autant qu'à une plongée dans À la recherche du temps perdu.
On y retrouve les oeuvres que Proust a aimées, des fresques de Giotto à la Vue de Delft de Vermeer, mais aussi d'innombrables tableaux dissimulés, plus secrets, que Thierry Laget explore page après page, jusqu'aux traces d'Elstir, peintre mystérieux. N'était-il pas un peu Corot, un peu Manet ? ou Helleu? Turner ? Whistler, Moreau, Monet, Renoir...?
Nouvelle édition dans la collection Les incontournables Hazan qui reprend dans un format "beau-livre",les best-sellers publiés par les éditions Hazan.
Dans sa quête de « ce que les hommes du xive et xve siècles cherchaient à travers les images », le célèbre historien de l'art Daniel Arasse insiste à travers cet ouvrage sur « la diversité des cultures et des traditions locales, parallèlement au modèle toscan ». Avec lui, on regarde d'un oeil neuf « ces images italiennes du Trecento et du Quattrocento. Les hommes d'Italie y formulent, selon lui, une nouvelle figuration du monde et de l'homme, fondée sur une conscience progressive de leurs dimensions historiques et qui résonne parfois comme un appel à la prise en responsabilité de l'ensemble de l'histoire ».
Daniel Arasse privilégie une approche critique de l'iconographie et de l'histoire de l'art basée sur une forme tout à fait exceptionnelle d'exercice du regard dont on ne peut manquer d'admirer la puissance d'effet et l'efficacité analytique. Cet ouvrage propose d'emblée un double point de vue, un va-et-vient permanent entre la notion d'individualité et celle d'école. L'auteur élabore peu à peu le profil du primitif non pas comme simple précurseur mais comme « autre » du moderne, en mettant au jour l'originalité et la variété des expérimentations locales.
Catalogue officiel de l'exposition Delacroix (1798-1863) au musée du Louvre du 29 mars au 23 juillet 2018.
Depuis l'exposition mémorial de 1963 au musée du Louvre, Eugène Delacroix n'a jamais fait l'objet d'une telle exposition monographique. Organisée en 2018 à Paris par le musée du Louvre, puis à New York par le Metropolitan Museum of Art, cette rétrospective inédite rassemblera près de 200 oeuvres, en majorité des peintures, dont la plupart sont des chefs-d'oeuvre du peintre.
Si les oeuvres et les activités de Delacroix sont connues, il reste encore beaucoup à comprendre sur la manière dont Delacroix a dirigé sa création. Il travaille un peu plus de quarante années (de 1821 à 1863), mais les peintures qui font sa célébrité ont pour la plupart été produites durant la première décennie. C'est le temps des coups d'éclat au Salon et des audacieuses lithographies romantiques. Souvent cité comme ancêtre des coloristes modernes, Delacroix décrit en réalité un parcours parfois peu compatible avec la seule lecture formaliste de l'histoire de l'art du XIXe siècle.
Le présent projet adopte un point de vue volontairement synthétique et subjectif ; il propose une vision des motivations susceptibles d'avoir inspiré et dirigé l'activité picturale du peintre au fil de sa longue carrière, déclinée en trois grandes périodes. La première décennie est placée sous le signe de la rupture avec le système néoclassique, au profit d'un recentrement sur les possibilités expressives et narratives du médium pictural dans un contexte de crise de la peinture d'histoire traditionnelle ; la seconde partie cherche à évaluer l'impact du grand décor public, principale activité de Delacroix dans les années 1835-1855, dans sa peinture de chevalet où s'observe une tension entre le monumental et le décoratif ; enfin, les dernières années semblent dominées par une forte attraction pour le paysage, tempérée par un effort de synthèse personnelle rétrospective.
Ces clés interprétatives permettent de proposer une classification renouvelée qui dépasse le simple regroupement par genres ainsi que le clivage romantique classique, et ménagent des effets de contrastes. Elles permettent enfin de placer la production picturale de Delacroix en résonnance avec les grands phénomènes artistiques de son temps : le romantisme certes, mais aussi le réalisme, les historicismes, l'éclectisme.
Ce catalogue est une coédition Hazan/Editions du Musée du Louvre.
« Je ne veux désormais collectionner que les moments de bonheur ». Qui n'a pas rêvé, comme Stendhal, d'atteindre cet état si rare, réputé indicible et considéré comme une idée subjective entre toutes ?
Si le bonheur est une création que notre culture a voulue, une croyance qu'elle a renouvelée maintes fois au cours de son histoire, cela ne veut pas dire qu'il soit une fiction. Sa redéfinition permanente atteste du désir tenace de le goûter, mais aussi, et surtout, du besoin d'en faire un horizon constant.
Quels sont les discours que l'Occident a tenus sur le bonheur, et quels sont les visages qu'il lui a prêtés en plus de vingt siècles ? Ce livre richement illustré nous invite à découvrir que, d'Epicure à Rousseau, de saint Matthieu à Dante, de Virgile à Nietzsche, mais aussi de Fra Angelico à Bonnard, de Bruegel à Matisse, de Monet à Chagall, ce désir a toujours été le nôtre.
Actualités : Expositions sur Venise aux Bassins de lumières (Bordeaux) à partir du 11 février 2022 et aux Carrières de Lumières (Aix-en-Provence) à partir du 4 mars 2022.
De la basilique Saint-Marc au pont des Soupirs, du palais des Doges au Grand Canal, ce livre propose une anthologie illustrée inédite qui puise dans la littérature et la peinture, du XVIe siècle à nos jours, et met en valeur toutes les beautés de Venise. Ce dialogue riche et contrasté entre citations choisies et tableaux de grands maîtres révèle une Venise tantôt flamboyante et prestigieuse, mystérieuse et poétique, dans une variation ininterrompue d'atmosphères et d'émotions.
Au commencement était l'eau... la mer, les marais où vivaient les premiers habitants des lagunes. Ici allait naître cette « ville-monde », dont l'histoire rejoint la légende. Pendant des siècles, Venise a été un État autonome, une république rebelle et une puissance maritime redoutée. Une cité hors normes dont le prestige se nourrit aujourd'hui encore de l'imaginaire qu'elle suscite.
Aussi bien byzantine que romane, cette ville incroyable, à la fois maritime et terrestre, a su faire naître et s'épanouir d'immenses talents artistiques : les grands peintres vénitiens comme Bellini, Carpaccio, Canaletto, Guardi ou Véronèse, mais aussi Turner et Whistler ou encore les impressionnistes Manet, Monet et Renoir... Nombre d'écrivains célèbres qui y ont séjourné au fil des siècles, tels Shakespeare, Goldoni, Chateaubriand, Musset, Proust, Thomas Mann ou Rilke. Tous, à leur manière, ont écrit et peint le mythe de Venise et ont participé de son rayonnement.
Né à Edo, l'ancienne Tokyo, Hiroshige (1798-1858) entre à quatorze ans chez un artiste réputé, Utagawa Toyohiro, qui a joué un rôle déterminant dans le développement de la peinture de paysage au Japon. Brillant disciple, Hiroshige révèle un don pour exprimer la beauté de la nature, et c'est avec la série d'estampes des Cinquante-trois stations sur la route du Tokaïdo qu'il accède brusquement à la notoriété en 1833-1834. Dès lors, il impose, avec son aîné Hokusai (1760-1849), comme l'une des deux grandes figures de l'ukiyo-e, ce mouvement artistique de l'ère d'Edo (1603-1868) qui va s'intéresser aux nouveaux centres d'intérêt d'une bourgeoisie urbaine et marchande en plein essor.
Le premier grand succès de Hiroshige l'incite à multiplier les recueils de sites célèbres, d'autant plus que la demande est grandissante. À partir des années 1830, en effet, la nouvelle bourgeoisie se passionne pour les voyages d'agrément, et les estampes permettent de fixer le souvenir de lieux visités, ou tout simplement de rêver.
Le style de Hiroshige s'impose d'emblée en raison de l'émotion poétique qui se dégage de ses oeuvres, de ses savants dégradés de couleurs, et de la présence dans ses gravures du peuple japonais. Dans la seconde partie de sa carrière, Hiroshige innove de façon magistrale en abandonnant le format horizontal au profit du vertical, un choix qui lui permet des cadrages surprenants et avec des points de vue plongeants d'une grande audace. Les Paysages célèbres des soixante provinces du Japon, publiés entre 1853 et 1856, à la fin de la vie de l'artiste, en offrent des exemples magnifiques. L'eau, omniprésente dans cette série, s'impose par ses bleus aux mille nuances, justifiant une fois de plus le surnom du maître, « Hiroshige le bleu ».