Publié suite à l'exposition personnelle de Nathalie Du Pasquier au MACRO à Rome (Museo di Arte contemporanea di Roma), puis au Mrac Occitanie, Sérignan, sa plus grande exposition à ce jour qui a rassemblé plus de cent peintures, sculptures, dessins et gravures, du début des années 1980 à aujourd'hui, ce livre oscille entre catalogue d'exposition et livre d'artiste en juxtaposant des photographies des oeuvres de Nathalie Du Pasquier, des vues d'installation de l'exposition au MACRO et des extraits de textes de divers écrivains et personnalités fondamentales pour sa pratique. Ces éléments s'assemblent pour créer une extension de l'exposition elle-même, sous une forme qui traduit l'esprit de l'exposition : les pages deviennent des espaces d'exposition accueillant des associations et des combinaisons qui permettent une compréhension et une exploration plus approfondies du travail de Du Pasquier, et de son imagination au sens large. C'est un aperçu des possibilités offertes par son oeuvre, qui peut être abordée, interprétée et vécue sous d'innombrables angles. C'est l'immensité et la variété mêmes de son oeuvre et de ses inspirations qui rendent l'exploration de son travail - et par conséquent cette publication - non exhaustive.
Un recueil d'essais qui constituent autant d'éléments de la boîte à outils curatoriaux d'Hans Ulrich Obrist, où apparaissent divers interlocuteurs et inspirateurs : Alexander Dorner, Édouard Glissant, Claude Lévi-Strauss, Jean-François Lyotard, Dominique de Menil, Josef Ortner, Cedric Price, Sir John Soane ou encore Harald Szeemann.
Critique d'art, historien et commissaire d'exposition parmi les plus influents sur la scène internationale, Hans Ulrich Obrist (né en 1968 à Zurich, vit et travaille à Londres) a fondé en 1993 le Musée Robert Walser et a dirigé le programme « Migrateur » au musée d'Art moderne de la Ville de Paris où il a été commissaire pour l'art contemporain jusqu'en 2005. Il est aujourd'hui codirecteur des expositions et directeur des projets internationaux de la Serpentine Gallery à Londres. Depuis 1991, il a organisé ou co-organisé de nombreuses expositions individuelles (Olafur Eliasson, Philippe Parreno, Jonas Mekas, Pierre Huyghe, Anri Sala, Doug Aitken...) et collectives (dont : Do it - plus de trente versions depuis 1994 ; Cities on the Move, 1997 ; première Biennale de Berlin, 1998 ; Mutations, 2000 ; Utopia Station, 2003 ; 9e Biennale d'art contemporain de Lyon, 2007).
Un recueil de textes de la cinéaste et photographe franco-américaine qui expose ses réflexions autour de sa pratique artistique ainsi que sur ses collaborations avec d'autres cinéastes, artistes, danseurs et chorégraphes comme Marina Abramovic, Chantal Akerman, Trisha Brown et Yvonne Rainer.
Publié suite à l'exposition « Babette Mangolte: I = Eye », Kunsthalle Wien, du 18 décembre 2016 au 12 février 2017.
Une histoire transdisciplinaire des expositions : à la croisée de l'histoire de l'art, des sciences et de la philosophie, cet ouvrage, basé sur un projet de recherche, explore le rôle que l'exposition a joué dans la construction des catégories conceptuelles de la modernité, au-delà du cadre des institutions artistiques, et présente un modèle historiographique à la fois esthétique et épistémique.
L'histoire des expositions fait actuellement l'objet d'un fort regain d'intérêt. Alors qu'aujourd'hui le « medium » de l'exposition offre à de nouvelles pratiques artistique une scène sur laquelle émerger, il cristallise aussi d enombreux néo-positivismes institutionnels relatifs à l désignation ontologique « art ». L'exposition, à la recherche de ses formes autoréflexives (comme en quête de son propre modernisme), semble être en train de devenir un genre d'art en soi. En prenant de la distance sur la multiplication actuelle des études relatives au curating, ce projet de recherche propose d'entreprendre une histoire de l'exposition de l'art à partir d'une généalogie élargie débordant le cadre strict des institutions artistiques. Le projet de recherche Théâtre, jardin, bestiaire : une histoire matérialiste de l'exposition propose de considérer l'exposition comme un genre, et de s'interroger sur sa place dans une géographie étendue des frontières et lignes de partage conceptuelles qui ont historiquement structuré l'espace de l'art et continuent de l'animer aujourd'hui. Il s'agit de réinscrire le genre de l'exposition à la fois dans l'histoire du modernisme et dans la cosmographie moderne qui l'a vu naître, dans ce qu'il conviendrait d'appeler la matrice anthropologique de la modernité : ses divisions épistémiques, ses découpages ontologiques, son économie politique, ses horizons négatifs.
Une vue d'ensemble de l'art contemporain algérien et de sa diaspora à travers les oeuvres de 25 artistes, vidéastes, peintres, photographes et sculpteurs (catalogue).
Cet ouvrage présente les travaux de vingt-cinq artistes contemporains algériens qui portent différents regards sur le quotidien des Algériens et de leur diaspora, et sur la manière d'entreprendre l'héritage artistique forgé après l'indépendance de 1962.
Le catalogue comprend également un ensemble de textes théoriques sur l'évolution des relations entre art et politique en Algérie, des poèmes de Samira Negrouche et un essai graphique de Nawel Louerrad. Le titre du livre provient d'un essai de Wassyla Tamzali sur le film de Merzak Allouache, Omar Gatlato (1977).
Catalogue de l'exposition de l'artiste au pavillon portugais à la 58ème Biennale de Venise : un projet sculptural prenant appui sur l'héritage architectural et artisanal de l'Italie d'après-guerre.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme au Pavillon portugais, 58e Exposition internationale d'arts visuels - La Biennale di Venezia, du 11 mai au 24 novembre 2019.
Un examen de la relation entre apprentissage automatique, mathématiques, hiérarchisation raciale et expérience vécue des Noirs.
Cet ouvrage vise à introduire l'histoire de l'analyse statistique et une connaissance de la sociogenèse - un système de racisme susceptible d'être expliqué scientifiquement - dans la recherche sur l'apprentissage automatique. Si l'apprentissage automatique - une programmation informatique conçue pour la création de modèles taxonomiques - fournit un éclairage utile sur le racisme et ses manifestations comportementales, il existe une lacune dans la relation entre l'apprentissage automatique, l'histoire raciale de l'explication scientifique et l'expérience vécue des Noirs. Ramon Amaro examine la manière dont l'histoire des données et de l'analyse statistique permet de saisir la relation complexe entre la race et l'apprentissage automatique. Amaro juxtapose une analyse pratique de l'apprentissage automatique à une théorie de l'aliénation noire afin de favoriser des approches alternatives à la pratique algorithmique contemporaine. Ce faisant, Amaro propose une réflexion sur la nature obscure de l'apprentissage automatique, des mathématiques et de la hiérarchie raciale.
Premier catalogue consacré aux travaux du groupe militant Art+Positive, camarade de luttes d'ACT UP New York durant les premières années de l'épidémie du VIH. Apôtre de l'activisme spontané, Art+Positive dénonce le silence du monde de l'art vis-à-vis du sida, ainsi que la censure, l'homophobie, la misogynie et le racisme qui y règne à la fin des années 1980. Des archives inédites forment le socle de cette publication, accompagnées d'essais originaux et d'écrits de l'époque.
Publié suite à l'exposition éponyme à Iceberg Projects, Chicago, du 30 mai au 27 juin 2015.
Voir aussi Elisabeth Lebovici : Ce que le sida m'a fait - Art et activisme à la fin du XXe siècle.
La musique, le son, la mémoire et la perception dans la pratique et l'oeuvre de Latifa Echakhch.
Le travail de Latifa Echakhch repose sur une relation de longue date avec le son et la musique. À l'occasion de sa représentation du Pavillon suisse à la 59e Biennale de Venise, elle a édité un volume sur le son, la mémoire et la perception. Dans ce livre, des images de son installation au pavillon suisse, The Concert, accompagnent des textes de l'artiste, d'Alexandre Babel et Francesco Stocchi, les co-commissaires du pavillon. Le volume comprend également des entretiens et des textes de François J. Bonnet, Emanuele Quinz, Maxime Guitton, Alvin Curran, Salomé Voegelin, Antoine Chessex, Jonathan Sterne, Juliette Volcler et Raphaël Brunner. Confrontant la connaissance, la réflexion et l'intuition, le concert de leurs pensées confirme combien le son et la musique - et leur absence - jouent un rôle crucial dans notre perception physique et culturelle du monde, et comment ils nous permettent d'élargir notre expérience corporelle et cognitive.
Catalogue officiel du pavillon suisse de la 59e BIennale de Venise en 2022, cet ouvrage constitue l'un des trois volets du Pavillon suisse, les deux autres étant l'installation et une édition vinyle d'une pièce composée par Alexandre Babel.
Cette étude retrace l'histoire du paysage culturel et artistique qui a pris forme depuis l'an 2000 avec le développement de l'internet. Omar Kholeif s'engage dans une contextualisation du nouveau langage visuel et sensitif qui a émergé à travers les technologies du nouveau millénaire, proposant une réflexion critique et nuancée de la condition post-numérique.
« Goodbye, World! weaves through digital cultures, illustrating how both life and art have changed in the twenty-first century. Omar Kholeif's critical eye is as alert to the issues facing artists as it is to those confronting the contemporary viewer. » Sofia Victorino (Whitechapel Gallery) « Omar Kholeif's insightful new book, built upon knowledge accumulated from research and practice, distills a fast-moving world mired with image overload, where the continuous reproduction of popular, or indeed viral images, contrary to general belief, can in itself offer a refreshing experience and hold an intrinsic value of its own. With Goodbye, World!, Kholeif has emerged as one of the leading contemporary historians of the digital age. » Sultan Sooud Al Qassemi (MIT Media Lab, Barjeel Art Foundation) « Through deft juxtapositions of image, text, and digital detritus, Kholeif presents a visceral take on the strange implications of a world in which images, politics, subjectivities, and affects are recombined in a post-internet era. An Arcades Project for the twenty-first century. » Trevor Paglen (artiste) « Omar Kholeif pushes forward our rapidly evolving understanding of contemporary art in the digital age. Goodbye, World! is an essential survey of the widening field of digital forms and formats and the growing number of artists that give this art its expression. Moreover, it is a fresh and necessary exploration of the very ontology of the work of art that digital movements force us to reevaluate. » Ken Stewart (Harvard University Graduate School of Design).
Nouvelle monographie de l'artiste palestinienne, à l'occasion de son exposition en Norvège (sa première en Europe du nord), pays avec lequel elle entretient un lien étroit depuis ses études et ses premiers projets artistiques à Olso, puis sa participation à la 57e Biennale de Venise sous le pavillon nordique. L'ouvrage propose un panorama des vidéos et des installations produites au cours des dernières années, avec deux essais.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme au Henie Onstad Kunstsenter, Høvikodden, en 2018-2019.
L'artiste palestinienne Jumana Manna (née en 1987, New Jersey, vit et travaille à Berlin et Jérusalem) est diplômée du CalArts ainsi que de l'Académie nationale des beaux-arts d'Oslo et de l'Académie des beaux-arts et de design Bezalel à Jérusalem. À travers ses films et ses sculptures, l'artiste interroge les façons dont le social, le politique et les relations de pouvoir interpersonnelles interagissent avec le corps humain. Ses films mêlent faits et fiction, détails biographiques et documents d'archives pour explorer la construction de récits historiques et nationaux. Ses sculptures, plus abstraites, se penchent sur les calcifications de la mémoire, représentée par des objets réels ou fabriqués.
Son travail a fait l'objet de nombreuses expositions personnelles, notamment à la galerie Chisenhale, Londres, Royaume-Uni (2015), à la Malmö Konsthall, Suède (2016), au Beirut Art Center, Beyrouth, Liban (2015), au Sculpture Center, New York, États-Unis (2014). Elle a également participé à des expositions de groupe au sein d'institutions internationales : Kunsthalle Wien, Vienne, Biennale de Liverpool, 20e Biennale de Sidney, 6e Biennale de Marrakech, Jerusalem Show VII, Fondation Al Ma'mal, Henie Onstad Kunstsenter, Bærum... Ses films ont été présentés au 54e Viennale International Film Festival, au 66e Berlinale Forum et à l'IFFR Rotterdam. En 2012, Manna a été lauréate du A.M. Qattan Foundation's Young Palestinian Artist Award et, en 2017, de l'Ars Viva Prize for Visual Arts. En 2017 également, elle a été nominée au Preis der Nationalgalerie für junge Kunst à Berlin.
Voir aussi Jan Paul Evers, Leon Kahane & Jumana Manna.
Catalogue grand format documentant une installation multicanaux avec laquelle Florian Hecker a transformé la Kunsthalle Wien en espace résonnant, conçue pour produire des effets psychoacoustiques hallucinatoires sur le public. L'ouvrage rassemble des essais de commissaires, de chercheurs, de théoriciens et d'historiens de l'art sur le travail de Florian Hecker et notamment ses relations avec la musique concrète et l'informatique musicale (ainsi qu'avec la poésie de Mallarmé), suivis d'une série de mesures acoustiques et de tableaux de données sur 270 pages, constituant une transcription abstraite de l'expérience.
Une installation immersive de Wilfrid Almendra basée sur des transmissions radio et une série d'éléments sculpturaux en cuivre, en plâtre et en silicone dans divers états de dématérialisation. Combinant des matériaux trouvés et réutilisés, les oeuvres renvoient aux notions de désir, de circulation et de flux. L'ouvrage rassemble des vues d'exposition, un essai critique d'Anne Faucheret, un texte de fiction de Nicolas Idier, un texte poétique de Jorge Armando Sousa et une conversation entre Wilfrid Almendra, Alexandra McIntosh et Nicolaus Schafhausen.
Publié suite à l'exposition éponyme à Fogo Island Arts, Canada, en 2016.
Un recueil de textes consacré à l'un des critiques d'art et curateurs les plus influents sur la scène artistique contemporaine.
Coupes de câbles, télécommunications souterraines, signaux, électricité, acier, béton, graisse, etc. : passant d'un corpus à l'autre, Reflexologies transpose les cinq dernières années de l'oeuvre sculpturale de Nina Canell dans un livre de 384 pages, avec un entretien et trois textes inédits.
Ce catalogue richement illustré (460 ill.) offre un panorama inédit de l'art vidéo du delta de la Rivière des Perles en Chine depuis les années 1980. Une sélection de près de 60 artistes pour découvrir le dynamisme d'une scène artistique négligée jusqu'àlors (catalogue inaugural du Times Art Center Berlin).
Publié suite à l'exposition éponyme au Times Art Center Berlin, du 1er décembre 2018 au 13 avril 2019.
Cet ouvrage collectif revisite le formidable héritage de la révolutionnaire russe Alexandra Kollontai (1872-1952) à l'aune des luttes féministes actuelles. Avec la traduction anglaise de la pièce biographique de 1977, Kollontai, de l'écrivaine suédoise Agneta Pleijel.
Publié suite à l'exposition éponyme de Dora García au Tensta konsthall, Stockholm, du 16 mai au 23 septembre 2018.
La synthèse d'un programme de recherche de l'Académie Gerrit Rietveld d'Amsterdam sur le rôle de la voix (non) humaine, envisagée comme une « discipline » autonome, au-delà de sa dimension historique dans l'art moderne et contemporain, notamment dans les domaines de la performance, des arts sonores et de l'art conceptuel, dans ses relations avec la technologie, le genre et la société postindustrielle.
L'exposition comme forme significative du contemporain : considérant l'art comme un processus, la théoricienne et artiste Mieke Bal développe dans son essai l'idée selon laquelle le fait d'être ensemble dans le temps de la visite d'une (bonne) exposition, en compagnie des oeuvres, produit la pleine contemporanéité dont seul l'art est capable.
Monographie dédiée à la série de collages kaléidoscopiques et colorés intitulée Fantasías d'Elisabeth Wild, artiste austro-suisse qui s'est éteinte à 98 ans au Guatemala, peu après son retour sur la scène artistique internationale.
En utilisant des images commerciales découpées provenant de magazines sur papier glacé, Wild crée une réalité différente, pleine d'esprit et parfois menaçante. Ses collages sont accompagnés de contributions du poète guatémaltèque Negma Coy, du commissaire Adam Szymczyk, de l'enseignante et écrivaine Barbara Casavecchia, de l'historienne et critique d'art Noit Banai et de Karolina Dankow, de la galerie zurichoise Karma International.
Les dimensions sociales et politiques de la crise de la critique d'art dans le contexte actuel.
Des incendies se déclarent dans le monde entier. La discrimination systémique persiste, la précarité augmente, et le projet démocratique moderne est confronté à des défis de toutes parts. L'écriture critique nous aide à comprendre l'art qui, à son tour, nous aide à comprendre ces crises. Mais l'écrit sur l'art est lui-même en crise. Les journaux et les magazines offrent toujours moins de canaux pour la critique d'art indépendante, les préjugés institutionnels persistants excluent de nombreuses positions, et la prolifération des plateformes présente autant de défis que d'opportunités.
Ce volume rassemble les contributions d'un large éventail d'auteurs qui abordent les dimensions sociales et politiques de l'art et de la critique d'art dans le contexte contemporain, ainsi que la manière dont les nouvelles pratiques d'écriture et d'édition favorisent l'engagement critique des lecteurs comme jamais auparavant.
Une conversation sur la science-fiction et la robotique, l'écologie et le genre, les futurismes indigènes et ce que signifie être humain.
Conçu par Pedro Neves Marques, YWY est un androïde interprété par l'actrice et artiste Zahy Guajajara (originaire du peuple Tentehar-Guajajara, née dans la réserve indigène de Cana Brava, dans le Maranhão au Brésil), qui lui a donné le nom de « YWY », qui signifie « terre » ou « territoire » dans sa langue maternelle, le tupi-guarani. La co-invention du personnage par un auteur européen blanc et une artiste indigène du Brésil enclenche une dynamique qui ne peut être résolue que par le don et le partage d'une pluralité de voix. YWY, Searching for a Character Between Future Worlds fait dialoguer le personnage fictif de YWY avec plusieurs auteurs du Brésil, des États-Unis et d'ailleurs, créant une conversation sur la science-fiction et la robotique, l'écologie et le genre, les futurismes indigènes et ce que signifie être humain.
Au-delà des oppositions entre individus et institutions, Artistic Ecologies: New Compasses and Tools examine les perspectives de pédagogies engagées, d'apprentissage collectif et d'écologies artistiques qui peuvent offrir de nouvelles institutions.
Si l'apprentissage pour la vie est une émancipation - comprise comme une affaire non seulement de pouvoir mais aussi de liberté -, se pose la question essentielle suivante : quel savoir nous rend libres, et comment les institutions peuvent-elles contribuer à le produire ? En quête d'une réponse, les contributions textuelles et visuelles rassemblées dans cette publication explorent les domaines et les pratiques à travers lesquels de nouveaux écosystèmes artistiques peuvent émerger.
Un recueil d'essais de critique d'art, questionnant le trouble « non héroïque » véhiculé par les oeuvres.
Des histoires de morts-vivants de la peinture contemporaine, de la médiation de la douleur, de la photographie flirtant avec la stupidité, de la sculpture et de l'architecture flirtant avec l'animisme, du populisme dans l'art d'avant-garde, de la peur du territorialisme d'avant-garde, de la mise en réseau ambivalente, des abstractions déplacées et des systèmes météorologiques mal placés.
Les essais réunis dans ce volume ont tous été écrits au cours des vingt dernières années - une période pendant laquelle Ina Blom a poursuivi la rédaction de critiques d'art parallèlement à des travaux plus académiques et où les frontières entre les deux genres sont parfois devenues délibérément floues. Dispersés comme ils l'étaient dans une variété de publications d'accès limité - anthologies et livres d'artistes épuisés, catalogues d'art difficiles à trouver, revues et magazinesdivers, Houses To Die In and Other Essays on Art les rassemble enfin, et pas seulement pour des raisons pratiques. Si les textes rassemblés ici ont une chose en commun, c'est une certaine inclinaison vers des projets artistiques qui ne sont pas rédempteurs ou exemplaires, mais qui véhiculent un sentiment de trouble : un trouble activement recherché par les artistes ou vivement ressenti par Blom. Un trouble qui n'a rien d'héroïque.