Le présent ouvrage ne prétend pas proposer une histoire de l'édition de musique de 1550 à nos jours. Il consiste en une collection d'études explorant un versant foisonnant de l'histoire de la musique, l'édition musicale, depuis les premiers imprimés et l'insertion de portées dans les périodiques anciens jusqu'à la restitution critique des musiques du passé. Les approches retenues portent sur l'objet lui-même et ses techniques autant que sur des critères purement musicaux ; sur les relations entre l'activité des éditeurs avec le concert et la scène ; ou encore sur les questions de choix de sources et les partis pris de restitution dans le domaine de l'édition musicologique contemporaine. Il est aussi un recueil de textes conçus en hommage à Jean Gribenski, dont l'enseignement à la Sorbonne, puis à l'Université de Poitiers, a reposé sur une méthode historique accordant au document une attention méticuleuse. Chaque texte s'appuie donc, comme l'enseignement du maître, sur un document dont l'analyse vise à éclairer des pratiques artistiques, sociales, commerciales ou scientifiques. Conçus par des collègues et d'anciens étudiants, il profite des avancées spectaculaires de la recherche dans le domaine de l'histoire de l'édition musicale française au cours des quarante dernières années.
Les chansons populaires, les hymnes politiques, les chants traditionnels, les compositions savantes ou les morceaux produits au sein de la culture de masse ont en commun d'exprimer, du xixe siècle à nos jours, les combats ou les rêves des Espagnols ; ils témoignent également, dans leurs avatars successifs, des sentiments identitaires en évolution et des crises traversées. Les contributeurs de ce livre s'interrogent sur la chanson comme forme musicale autonome associant un texte à une mélodie et générant une pluralité d'expériences de partage et d'écoute, dans une perspective d'histoire culturelle qui s'attache à examiner les interactions de l'individuel et de l'émotionnel, du sensoriel, du collectif et du politique. Les notions de « variation » et d'« appropriation » permettent d'éclairer cette nature mouvante en soi de la chanson, dans laquelle surgissent parfois les échos du passé, ou les traces d'autres « performances ». Interprétée, adaptée, traduite, parodiée ou tout simplement incarnée dans des voix et des corps différents, elle se caractérise par cette aptitude à se laisser transformer en profondeur au fil des époques, des crises et des variations de goûts.Les articulations thématiques de cet ouvrage la présentent successivement, à travers quelques cas d'étude, dans sa construction comme spectacle et expérience sensorielle et intellectuelle, comme investissement collectif, comme outil mémoriel ou témoin des rapports aux modernités successives et, enfin, comme un enjeu technique, en vue de sa reproductibilité, qui s'accompagne toujours d'évolutions esthétiques, mais aussi économiques. Forme mouvante en soi, nourrie de voix individuelles et collectives, la chanson est l'expression ultime de la culture comme circulation et bouillonnement infatigables.
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Domaine partagé entre arts de la scène et arts visuels, l'étude des interactions entre musique et geste est encore peu visitée par la recherche interdisciplinaire. S'adressant à des musicologues, des historiens de l'art, du théâtre et de la danse, le présent ouvrage invite à l'exploration des diverses facettes du jeu scénique, tel que pratiqué sur une période allant de la tragédie lyrique sous le règne de Louis XIV à l'avènement du mélodrame théâtral et à l'essor du Grand Opéra au cours des premières décennies suivant la Révolution. Les treize études de ce volume portent sur l'émergence de nouvelles pratiques dramaturgiques dans le domaine de la danse et du geste au cours des XVIIe et XVIIIe siècles. Sont également mises à jour les influences réciproques entretenues dans la France de l'Ancien Régime avec d'autres courants artistiques, tels que le ballet en action viennois ou les traditions théâtrales foraines héritées de la commedia dell'arte. Le volume est agrémenté de nombreux exemples musicaux, facsimilés et documents iconographiques, et offre en annexe le texte complet de deux pièces inédites, L'Acte Pantomime ou la Comédie sans paroles (1732) et Le Réveil des Vaudevilles (1749).
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Ce volume présente les contributions des cinquièmes Rencontres Internationales organisées à Lausanne par la Fondation harmoniques en septembre 2010. Il offre un regard panoramique et des études à plusieurs voix sur la variété des écoles de facture de piano et des styles pianistiques à l'époque de Chopin. C'est la conjonction de l'observation scientifique, de la connaissance des sources historiques et de la pratique artisanale qui constitue l'intérêt principal de ces communications. This volume comprises the proceedings of the fifth International Congress which was organised by the harmoniques foundation and held in Lausanne during September 2010. Through the juxtaposition of scientific observation, historical research and practical instrument-making in the assembled essays, an impressive diversity of piano making and playing encountered in Chopin's time unfolds.
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Peu de pays égalent l'Irlande dans sa réputation musicale. Car la musique irlandaise fascine : passée d'une petite île en marge d'un vieux continent à l'immense diaspora irlandaise, d'une profession aristocratique à une activité populaire, d'une existence essentiellement rurale à un engouement urbain, des petites cuisines aux scènes du monde, de la musique de danse aux compositions orchestrales, des musiciens irlandais expérimentés aux débutants japonais, sa capacité d'adaptation semble infinie. Cet ouvrage offre un panorama global de l'histoire de la musique irlandaise dans un style clair et accessible, et nous raconte ses ajustements constants et ses révolutions, d'une tradition ancienne jusqu'à son influence internationale aujourd'hui, via sa recréation et sa sauvegarde par des passionnés et des militants. Avec plus de trente-cinq ans de passion pour l'Irlande et sa musique, et d'un point de vue extérieur, l'auteur tente de combler un manque dans l'univers des études irlandaises en explorant les implications des mutations de la musique, de la danse et du chant irlandais, en replaçant continuellement la musique dans son contexte social, politique et historique.
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Les auteurs de cet ouvrage, musicologues de nationalité américaine, allemande, autrichienne, française et belge, y examinent Die Zauberflöte de Mozart sous divers aspects, depuis sa création à Vienne en 1791 jusqu'aux mises en scène mémorables de Karl-Ernst Herrmann en 1991 et de William Kentridge en 2005, en passant par les arrangements de la partition et les traductions du Singspiel, leurs éditions et la diffusion de l'ensemble de ces versions. David Buch démontre que Mozart n'est pas intervenu dans l'élaboration et la rédaction du livret qui est dû au seul Schikaneder. Michael Lorenz fait l'historique du Theater auf der Wieden et détaille grâce à des actes de baptême et autres documents d'archives la nature des relations entre les époux Schikaneder et les membres de la troupe. Jean Gribenski dresse le bilan des premières éditions parisiennes tant de La Flûte enchantée que des Mystères d'Isis. Herbert Schneider et Rainer Schmusch analysent les particularités des traductions françaises et italiennes du livret. Pour ce qui est de Bruxelles avant 1815, Henri Vanhulst examine les traces de la présence du Singspiel à l'aide des catalogues et annonces des marchands de musique et des programmes des sociétés de concert. Alexandra Gelhay, Roland Van der Hoeven, Frédéric Lemmers, Serge Algoet et Valérie Dufour en collaboration avec Laurence Wuidar étudient les étapes marquantes des représentations du Singspiel au théâtre royal de la Monnaie de 1829 à 2005. Trollflöjten, le film réalisé en 1975 par Ingmar Bergman, inspire à Dominique Nasta une réflexion sur les conceptions artistiques du cinéaste. L'ouvrage réunit douze études, dont deux en anglais et autant en allemand.
Qu'elle permette d'oublier les horreurs vécues, de donner du courage aux soldats et à leur famille, de souder une nation face à l'ennemi, d'accompagner la mémoire des disparus et de réconforter les survivants, la musique a occupé une place importante durant la Grande Guerre. Inscrit dans une dynamique de recherche scientifique, ce livre propose des enquêtes originales sur la vie musicale au front et à l'arrière. Centré sur la création artistique, il apporte des éclairages inédits, notamment sur la façon dont les compositeurs et les interprètes ont vécu leur art dans un moment aussi critique de l'histoire, et soulève de nombreuses questions : quelles sont les motivations des musiciens à poursuivre leur activité dans un contexte aussi dramatique ? La musique est-elle vécue comme engagement offensif ou comme échappatoire ? Comment les musiciens sont-ils perçus au front par les autres soldats ? Comment les compositeurs, à l'avant comme à l'arrière, se positionnent-ils face à la création ? Voici quelques-unes des questions qui traversent ce livre, lequel, au fil des chapitres consacrés tour à tour à des acteurs plus ou moins célèbres du monde artistique, à des oeuvres, au problème de l'édition ou encore à la vie culturelle à Paris et en province, trame un panorama musical de cette France en guerre.
Ancrée au carrefour de tout l'univers musical, l'histoire de son activité éditoriale constitue l'indispensable cheville d'articulation d'une mécanique plus globale, qui est celle de l'histoire des idées et de l'histoire du goût. Par l'essence même de son rôle de passeur, l'édition de musique se frotta à peu près à tous les aspects de la res musicae : du phénomène créateur à sa réception sociale, en passant par les filières d'apprentissage, les modes d'interprétation et leurs multiples répercussions. Partant de pareil angle de vue, cet ouvrage met en lumière les relations qu'entretinrent avec le monde de la musique - sur un territoire considéré, celui de la Belgique naissante - les professionnels de l'édition, en particulier les fondateurs de la Maison Schott Frères, dont les archives privées ont été récemment mises au jour. Si d'aucuns ont dénoncé une certaine faiblesse esthétique de la musique belge du XIXe siècle - considération que l'on aura par ailleurs la sage courtoisie de tempérer -, ce qui nous aura intéressé ici, dans la foulée des travaux fondamentaux de Marie Cornaz sur le XVIIIe siècle, c'est avant tout le vécu de la musique dans ses traces les plus fondamentales : ce qui motiva ceux qui la créèrent, l'interprétèrent, l'écoutèrent, et surtout la diffusèrent.
Musicologue de réputation internationale connu pour ses éditions critiques de Girolamo Frescobaldi, Etienne Darbellay est aussi un homme de goût pour qui la peinture compte autant que la musique. Notre page de titre en rend compte. A fresco désigne une technique de peinture murale, et fait aussi allusion à Frescobaldi. Les contributions que l'on trouvera dans nos mélanges touchent à de nombreux domaines, en partant de l'auteur de prédilection de Darbellay : notation et édition musicales, organologie et histoire de l'interprétation, esthétique, rhétorique et perception. Cette diversité était nécessaire car la philologie constitue chez Darbellay le centre d'une oeuvre foisonnante, guidée par une conception exigeante de l'acte critique. Selon celle-ci, la forme musicale, en tant qu'incarnation d'une pensée qui engage l'homme tout entier, est un vecteur de connaissance. Une réflexion musicologique complète se doit donc de conjuguer raison et sensation, examen scrupuleux des textes (voire des tableaux) et écoute attentive de leurs réalisations. L'hommage adressé à Darbellay par ses collègues et disciples prend donc la forme d'une fresque collective où l'on retrouvera en bien des endroits la présence de celui qu'elle honore. Ce livre contient des articles en allemand, français, anglais et italien. As an internationally renowned musicologist well-known for his critical editions of Girolamo Frescobaldi, Etienne Darbellay is also a man arbiter of taste who appreciates painting as much as he does music. This is reflected in our title page. A fresco is a mural painting technique but is also an allusion to Frescobaldi. The contributions we find in this collection of essays touch on a wide range of disciplines, beginning with Darbellay's favourite composer: music notation and editions, organology and history of music performance practice, aesthetics, rhetoric and perception. Such diversity in the essays was important, since for Darbellay, philology is at the heart of a vast range of works guided by a highly rigorous approach to the critical act. This approach sees a musical work, the embodiment of thought that engages Man in his entirety, as a vector of knowledge. Advanced musicological thinking must encompass reason and perception, an in-depth analysis of the texts (or of the paintings) and careful attention to the resulting works. The present publication realised in honour of Darbellay by his colleagues and followers takes the form of a collective fresco in which his presence may be felt throughout. This book contains essays in German, French, English and Italian.
Avec la publication de ce Dictionnaire de musique en 1767, Rousseau aura doté le domaine musical d'un ouvrage somptueux dont l'importance se compare à celle d'Émile pour l'éducation, du Contrat social pour les sciences politiques et sociales, de la Nouvelle Héloïse pour la littérature. On oublie à tort qu'avant de se lancer dans la philosophie et dans la littérature Rousseau était musicien. Dans ses écrits sur la musique, plus qu'ailleurs, le « fondateur des sciences de l'homme » soutient une théorie relativiste et comparatiste des cultures humaines. La musique lui paraissant d'emblée la sphère idéale pour discuter du règne des universaux et des particularismes, il est amené à engager une lutte implacable à l'encontre de la théorie du déterminisme acoustique selon laquelle l'harmonie tonale serait le signe d'un état supérieur du progrès humain. Cette édition moderne du Dictionnaire de musique de Jean-Jacques Rousseau présente deux caractéristiques. Elle est, en premier lieu, une édition comparée du Dictionnaire de musique et des articles de musique que Rousseau avait écrits, en 1749, pour la grande Encyclopédie de Diderot et d'Alembert. En second lieu, il s'agit d'une édition critique, une équipe de musicologues s'étant penchée sur ces textes pour en interpréter les contenus et valider l'apport de Rousseau au domaine des connaissances musicales.
Cet ouvrage constitue une nouveauté, car il propose pour la première fois un catalogue exhaustif et fouillé des éditions musicales parues à Bruxelles au XVIIIe siècle. Après une introduction, retraçant les lignes de force de l'histoire de ce commerce musical spécifique, le corps du volume détaille toutes les publications, typographiées et gravées, en les présentant successivement par compositeurs, oeuvres anonymes et recueils. Chaque édition est décrite au sein de rubriques dévolues à la page de titre, à la collation, au contenu musical, à la datation, au référencement RISM, aux exemplaires conservés (et à leurs spécificités éventuelles), aux documents liminaires et autres (dédicace, distribution, liste de souscripteurs, privilège, catalogue d'éditeur) et enfin à quelques données techniques. Agrémenté de soixante-dix illustrations, le catalogue est suivi de deux index : le premier recense les oeuvres, tandis que le second s'attache aux personnalités citées, qu'il s'agisse de compositeurs, d'interprètes, de dédicataires ou encore de souscripteurs. Outil de référence inédit, ce volume apporte sa contribution à l'histoire de l'édition musicale, tout en répertoriant avec précision un corpus musical jusqu'ici insoupçonné.
Gustave Doret fut l'un des compositeurs romands les plus importants et les plus significatifs pour le sentiment collectif national. À une période où l'identité nationale est toujours au centre des débats, cet ouvrage s'intéresse au rôle que la musique peut tenir dans la construction d'une identité régionale en Suisse et des mythologies qui lui sont inhérentes. Dans ce cadre, le cas de Doret est particulièrement intéressant car il a réussi à incarner la Romandie, tant par ses créations pour la Fête des vignerons que par celles pour le Théâtre du Jorat à Mézières. Composé de contributions de spécialistes de différentes branches (musicologie, histoire, histoire et esthétique du cinéma), cet ouvrage forme les actes du colloque éponyme organisé à l'Université de Fribourg en 2016 à l'occasion du 150e anniversaire de la naissance de Doret. Première contribution scientifique d'envergure à la bibliographie sur Doret, ce volume vise à casser l'image univoque du compositeur et à sortir certaines parties de son activité de l'ombre.
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Le colloque sur les origines et les transformations du mythe mozartien organisé par le Centre de recherches révolutionnaires et romantiques de l'Université Blaise-Pascal (Clermont-Ferrand) s'est tenu dans les tous derniers jours d'une année où, à l'occasion du bicentenaire de la mort de Mozart, les discours mythiques qui entourent la personnalité et l'oeuvre du maître de Salzbourg, ont été amplement diffusés, réactivés et amplifiés. Les responsables n'ont pourtant pas eu l'ambition folle et provocatrice de s'attaquer à ce mythe moderne parmi les plus célèbres. Les textes réunis dans cet ouvrage qui ne prétendent en aucune façon rendre compte de tous les avatars du mythe mozartien, tentent simplement d'en exposer les prémices, d'en comprendre l'émergence et d'en étudier la vigueur et la pérennité au travers de quelques-unes de ses nombreuses résurgences et variations.
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Ce volume présente les délibérations des Deuxièmes Rencontres Internationales harmoniques du printemps 2004. Les conférences ont été données par des experts des instruments à claviers et des cuivres. L'accent a été mis sur une variété de traditions historiques de facture instrumentale et sur l'histoire du renouveau de l'utilisation d'instruments anciens. Les contributions traitent non seulement des paramètres des pratiques instrumentales, mais encore de l'inspiration donnée dans ces domaines par quelques pionniers du renouveau de la musique ancienne. Dans bien des cas, les auteurs se sont penchés plus spécialement sur l'interprétation de la musique de Johann Sebastian Bach. This volume presents the proceedings of the second International Congress organised in Lausanne by the harmoniques Foundation and held in the Spring of 2004. The papers were given by experts on brass and stringed keyboard instruments. The emphasis was on a variety of historical instrument-making traditions and on the history of the revival of the use of early instruments. The contributions not only included detailed discussions regarding the parameters of performance practice and the use of historical instruments but also about the inspiration given by some of the leading revivalists in these fields. In many cases the contributors placed a special focus on the performance of the music of Johann Sebastian Bach.
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Existe-t-il un facteur qui puisse expliquer l'évolution de la forme sonate telle qu'on la constate dans l'oeuvre instrumental de Franz Schubert, évolution qui rend cet oeuvre irréductible à celui des compositeurs antérieurs? La réponse de l'auteur à cette interrogation constitue en même temps une tentative plus globale d'interprétation de l'évolution des formes musicales au XIXe siècle, remettant ainsi au coeur de l'étude de celles-ci le paramètre de leur devenir historique, à rebours des exégèses qui envisagent ces formes comme des objets figés, immuables. A travers l'analyse exhaustive des oeuvres écrites par Schubert en forme sonate, l'émergence progressive des relations harmoniques de tierces et leur substitution graduelle au rapport structurel classique de quinte apparaît avec évidence, se répercutant sur les autres dimensions formelles et altérant en profondeur la logique et la signification mêmes du discours.
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