«Conversations» est une série de vingt entretiens donnés par le légendaire compositeur Steve Reich.
Figure de proue du mouvement minimaliste aux côtés de Philip Glass ou Terry Riley, sa musique a influencé nombre de jeunes musiciens, chorégraphes ou artistes.
Il s'entretient ici avec des collaborateurs, des compositeurs, des musiciens influencés par son travail. On retrouve des grands noms tels que Brian Eno, Johnny Greenwood (Radiohead) ou la chorégraphe Anne Teresa de Keersmaeker. Avec eux, il revient sur sa carrière, ses inspirations, son approche de la composition...
Ces discussions libres et sans filtre permettent d'entrer en profondeur dans la vie, la pensée et l'oeuvre de Reich. Et de découvrir ainsi les cheminements par lesquels s'est échafaudée la musique de ce compositeur majeur.
« Je ne cherchais pas l'amour, je ne cherchais pas l'argent. La conscience aiguisée, j'étais déterminé, irréaliste et visionnaire par-dessus le marché. Je ne connaissais pas âme qui vive dans cette mégapole noire et gelée, mais ça allait changer. » Bob Dylan replonge avec délices dans le Village de 1961, quand, jeune homme introverti, il découvrait Manhattan. Pour le chanteur folk débutant né dans le Midwest, New York est la ville de tous les possibles, de toutes les passions : nuits blanches enfumées, découvertes littéraires, amours fugaces, amitiés indestructibles. Les souvenirs de l'enfance reviennent ici comme autant d'illuminations, composant l'histoire d'un musicien de génie qui aspirait à la gloire mais ne la supportait pas.
Le premier volume d'une autobiographie en roue libre qui devrait comporter trois volets.
Des arbres du Sud portent un fruit étrange Du sang sur les feuilles et du sang aux racines Un corps noir oscillant à la brise du Sud Fruit étrange pendu dans les peupliers» En 1939, Billie Holiday n'a que 24 ans quand elle interprète pour la première fois Strange Fruit. Non sans susciter le scandale, cette chanson évoque l'assassinat des noirs par lynchage. Protest song avant l'heure et symbole de la marche des Noirs vers l'émancipation, elle fut écrite par un Juif blanc new-yorkais, Abel Meeropol, qui recueillit les enfants Rosenberg après que leurs parents furent exécutés. La revue musicale britannique Q, a classé Strange Fruit parmi les dix chansons qui ont changé la face du monde. David Margolick montre son impact, musical et historique.
4AD est un label légendaire. Créé en 1980 à Londres, il est l'emblème de la scène alternative effervescente des deux décennies suivantes.
C'est d'abord la figure énigmatique d'Ivo Watts-Russell, découvreur de groupes cultes. En citer quelques noms donne le vertige : Nick Cave et The Birthday Party, Pixies, Dead Can Dance... Au son s'ajoutent les pochettes saisissantes de Vaughan Oliver. Cette alliance entre musique novatrice et graphisme racé a forgé l'esthétique farouchement singulière d'un label exceptionnel.
Cette chronique immersive restitue l'énergie ardente du label, au travers de récits glanés au fil de plus d'une centaine d'interviews. À une époque où la musique souffre encore de la standardisation, 4AD demeure percutant, mystérieux, magnétique. À contre-courant, définitivement.
« C'est une chose que la jeunesse puisse voir des rappeurs passer à la télé et arriver en tête des ventes. Mais c'en est une autre pour un jeune de quartier populaire d'entrer dans une bibliothèque et de feuilleter un livre lui expliquant l'importance de sa propre culture. Ce livre vous le tenez entre vos mains. » Jay-Z.
Enfin traduit, ce New York Times best-seller est un classique de la littérature hip hop. Il fait éclater tout le talent de l'intellectuel noir-américain Michael Dyson : une réflexion politique mise au service d'une culture issue des bas-fonds mais qui s'est imposée contre toute attente comme un phénomène international.
Lady Gaga - Applause raconte l'histoire d'une artiste presque unique sur la scène internationale, tant elle a montré de talents tout au long de sa carrière. Depuis The Fame (2008), son premier album, elle a vendu plus de 124 millions de disques, obtenant des prix et des reconnaissances de toutes sortes. Son talent musical aux multiples facettes s'est exprimé dans différents genres, la danse et l'électro-pop en tête, mais aussi le rock, la country et même le jazz, avec deux albums chantés avec le légendaire Tony Bennett (Cheek to Cheek, de 2014, et Love For Sale, de 2021). Mais Lady Gaga est bien plus qu'une musicienne polyvalente. Assistée par la Haus of Gaga, l'équipe soudée de créateurs qui la suivent depuis des années, elle a conçu et exhibé des dizaines de tenues géniales et provocantes qui ont fait d'elle une icône du non-conformisme. Ayant découvert son potentiel inné en tant qu'actrice, le cinéma et la télévision lui ont confié des rôles principaux dans des séries télévisées (American Horror Story, 2015-2016) et dans des films à très grand succès (A Star Is Born, 2018, et House of Gucci, 2021). Et son plaidoyer acharné pour les droits LGBT+ et la valeur sociale de la gentillesse - à travers la Fondation Born This Way - explique encore mieux pourquoi des millions de fans à travers le monde lui vouent une réelle adoration.Enrichi de photographies extraordinaires et d'approfondissements sur certains des looks les plus emblématiques de « Mother Monster », ce volume retrace en détail l'une des carrières les plus exubérantes et imprévisibles du showbiz mondial. Un livre vraiment indispensable pour tous les fidèles « Petits monstres »!
C'est dans la douceur du coton que naquit la musique la plus authentiquement mélancolique du XXe siècle. Des fronts qui suent le jour, des doigts qui saignent la nuit : tel fut le destin des pères fondateurs du blues. Voici le livre définitif sur la musique la plus influente du siècle passé. C'est avec un talent de romancier qu'il brosse le portrait des figures séminales du blues, de Robert Johnson à Muddy Waters... Il décrypte les fondements de cette musique avec la précision du musicologue. Et c'est avec l'exactitude de l'historien, qu'il en écrit les annales. Ou plutôt une Odyssée, commencée en Afrique pour s'achever sur le Delta du Mississipi. L'exode maritime et des décennies d'asservissement feront mûrir chez les esclaves cette musique écorchée et mystique : le blues.
"Il n'y a pas de femmes compositrices !" proclamait en 1920 un maestro britannique. Et Hildegarde de Bingen au Moyen Age ou Maddalena Casulana à la Renaissance ? Et Nannerl Mozart, Fanny Mendelssohn, Clara Schumann ou encore Björk ? Autant d'artistes venues peupler ce livre, aux côtés d'interprètes telles que Martha Argerich, Jacqueline du Pré et Maria Callas, ainsi que de grandes pédagogues comme Nadia Boulanger. Mieux, c'est une jeune musicienne italienne qui manie ici la plume aussi talentueusement que sa baguette de cheffe d'orchestre pour brosser ces seize portraits de consoeurs ayant dû batailler dans un univers masculin, et pour nous fredonner à travers elles une petite histoire de la musique accessible à toutes les oreilles, par-delà les préjugés et les barrières de genre.
Janvier 1969. Lorsque les Beatles se réunissent pour enregistrer leur nouvel album, Get Back, ils sont dans une période de transition et de doute : George Harrison rentre de New York où il a travaillé main dans la main avec Bob Dylan, Paul McCartney est dans son histoire d'amour naissante avec Linda Eastman, John Lennon est inséparable de Yoko Ono, sa partenaire à la ville comme à la scène. L'enregistrement de « L'Album blanc », en 1968, a divisé le groupe, et la disparition de leur mentor à tous, « M. Epstein », a laissé un grand vide. Pourtant, c'est dans cette atmosphère étrange, tandis qu'ils repartent à la source de leur art, que les Beatles vont composer quelques-unes des leurs plus belles chansons, cultes dès leur sortie. Pendant un mois, Michael Lindsay-Hogg enregistre les sessions studio des Beatles, de Twickenham à Savile Row, en vue d'une émission spéciale en mondovision et d'un live, qui sera le mythique concert sur le toit, au sommet de l'immeuble d'Apple Corps. Le montage qui a été fait de ses prises de vues dans le documentaire Let it be, sorti après la scission du groupe en avril 1970, mettait volontairement l'accent sur l'aspect dépressif, chaotique, du processus créatif. Or, c'est justement ce que ce livre et le documentaire qui l'accompagne vient nuancer, sinon de contredire, comme l'écrit Peter Jackson dans sa préface : « La véritable essence des séances de Get Back est contenue dans ces pages : il suffit de compter le nombre de fois où la mention «rires» est indiquée entre parenthèses. » Hanif Kureishi, renchérit : « Le résultat de toutes ces blagues, de ce travail incessant et de ces disputes, c'est un final fabuleux. La séance live sur le toit de l'immeuble qui se déroule à la fin du mois de janvier 1969, et en février de la même année, les Beatles qui se mettent allègrement à travailler à ce chef-d'oeuvre qui se révélera être Abbey Road. » Grâce à ces archives enfin restaurées et révélées au grand public, tous les fans des Fab Four ont le privilège d'entrer en studio pour assister aux premiers brouillons, aux erreurs, à la dérive de chacun et aux digressions de tous, à l'ennui, à l'excitation, au brouillage joyeux et aux percées soudaines... D'assister au crépuscule superbe de leurs idoles.
De Nirvana aux Foo Fighters, l'icône du rock Dave Grohl se livre « Tu as intérêt d'être bon. »Ces mots, ce sont ceux que prononce la mère de Dave Grohl lorsqu'elle accepte qu'il devienne le batteur de Scream. Il a seulement dix-sept ans et découvre la vie punk. Quatre ans plus tard, il rejoint Nirvana, et sa carrière prend un tout autre tournant. Un succès vertigineux s'abat sur les membres du groupe, perturbe leurs liens, secoue leurs croyances anticonformistes. Cette nouvelle aventure s'arrête avec la mort soudaine de Kurt Cobain.Or, pour Dave Grohl, la musique a toujours représenté la lumière et la vie. La joie, même. Sans elle, rien n'a de sens. Alors il reprend ses instruments et enregistre l'album Foo Fighters. La suite est entrée dans l'histoire : le groupe vend une dizaine de millions de disques, remporte quinze Grammy Awards.
À travers ses souvenirs et des photos personnelles, Dave Grohl offre un portrait authentique, brut et honnête d'un musicien, mais aussi d'un fils et d'un père de famille hors normes.
En convoquant aussi bien la science que l'anthropologie, les mêlant à l'ethnologie et à la musicologie, mais aussi à l'Histoire et à la biologie l'auteur nous emmène aux quatre coins du globe, des débuts de l'humanité à nos jours pour dresser le portrait inédit de l'Homo Musicus.
Dans ce livre hors du commun, Paul McCartney raconte, avec une rare sincérité, sa vie et sa musique à travers 154 chansons qui ont jalonné toute sa carrière - depuis ses compositions adolescentes jusqu'à la folle décennie des Beatles, sans oublier les Wings et ses albums solo les plus récents.Pour chacune de ces chansons, il raconte les circonstances dans lesquelles elle a été écrite, précise les personnes ou les lieux qui l'ont inspirée et confie les émotions qu'elle fait naître en lui aujourd'hui.Illustrés de nombreuses images exceptionnelles - brouillons de chansons, lettres, photographies... - tirées des archives personnelles de Paul McCartney et presque toutes inédites, ces deux superbes volumes lèvent le voile sur les créations et l'univers intime d'une légende vivante.Au fil de ces pages, le lecteur apprend à connaître l'homme, découvre comment certaines des plus grandes mélodies du xxe siècle ont été créées et assiste, comme en coulisses, aux moments d'inspiration. La voix et la personnalité de Paul McCartney surgissent de chaque page.
Objet mythologique publié en 1998 par un jeune critique, Plus brillant que le soleil fait le pari que, si la presse musicale n'a rien à dire sur l'afrofuturisme, c'est qu'elle ne sait pas en parler.
Pour décrire cette musique visionnaire, guidée par les nouvelles machines sonores, Kodwo Eshun s'invente ingénieur de concepts et embrasse le synthétique jusque dans les mots, à l'image des expérimentateurs dont il explore les mythes et les sons : Miles Davis, Alice Coltrane, Sun Ra, Dr. Octagon, Funkadelic, Drexciya...
Armé de néologismes qui s'arriment à la science-fiction, il revisite les premiers essais de fission jazz et les hyperrythmes de la jungle, ouvrant une dimension parallèle où un hip-hop cosmophonique croise une techno extra-atmosphérique, un acid despotique.
Eshun nous entraîne dans des aventures afrofuturistes en fiction sonore, rejouant l'inconnu et le dynamisme plastique d'une identité noire en constante construction, qui n'hérite pas seulement d'une histoire, mais la façonne aux confins de la musique.
Loin des idées reçues, il apparaît que la techno est l'aboutissement d'une véritable pensée conceptuelle : celle qui vise l'harmonie entre l'homme et la machine, l'état de transe créé par la répétition des boucles sonores, une projection dans le futur.
Des premiers DJs jusqu'à la popularisation de la techno et l'arrivée des autodidactes, de la musique underground à la musique de dancefloor, Jon Savage parcourt l'histoire de la techno en la resituant dans le contexte socioculturel des pays qui l'ont vu émerger. Le texte s'ouvre sur la description d'un concert de Orbital, Savage comparant les DJ aux personnages de La Guerre des étoiles... Avant tout, la techno est une performance, au sens artistique.
Nul doute pour John Cage, il serait un artiste. Mais, de là à choisir une seule et unique forme d'expression artistique, il y a toute une vie : architecture, peinture, composition de musique, théâtre, art du cirque, Cage touche à tout, laisse de côté, puis revient, et décide finalement que c'est la musique qui l'anime. Cette musique, cependant, il l'expérimente : Cage repousse les règles académiques et base ses oeuvres sur le silence et le hasard. Par ces fragments de 1989, d'une écriture fluide et ramassée, le compositeur dresse un tableau à la fois succinct et complet des moments forts et charnières de sa vie pourtant extrêmement riche, tout en va-et-vient, recherches et changements d'avis. Le tout, sans jamais se défaire de son humour et de son esprit de dérision inimitables.
- Robert Johnson (1911-1938) aurait vendu son âme au diable, au bord d'une route, en échange de son don pour la musique. Ainsi est née la légende du blues, le fondateur du « club des 27 ».
- Johnson a enregistré seulement 29 morceaux, pourtant il influencera de nombreuses stars dont Bob Dylan, Keith Richards, Eric Clapton ou Jimi Hendrix.
- Depuis plus de 50 ans, les auteurs ont interviewé ses proches et analysé l'ensemble des documents qui lui ont été consacrés. Ainsi, ils reviennent sur les moments clés de sa vie : son mariage, son séjour à Memphis, sa rencontre avec Ike Zimmerman ou les circonstances exactes de son décès.
- Cette biographie définitive s'éloigne donc pour la première fois des mythes pour se consacrer à la vie réelle de Robert Johnson.
Rip It Up and Start Again s'attache à des groupes comme PIL, Devo, Joy Division, Talking Heads ou Cabaret Voltaire, soit le post-punk qui émerge après la séparation des Sex Pistols jusqu'à l'explosion de MTV. Des deux côtés de l'Atlantique, ces groupes délaissent le rétro-rock pour les musiques noires et électroniques, expérimentent sur les plans sonore, graphique, vestimentaire, théorique, voire économique - le problème du "compromis" commercial est alors crucial. La New Pop dans la seconde partie du livre, avec Madness, Human League, Siouxsie & The Banshees ou New Order s'avère quant à elle moins radicale, plus dansante ou spectaculaire.
Rip It Up and Start Again constitue le premier document exhaustif sur une des périodes les plus passionnantes de l'histoire du rock.
Depuis les années 60 et Bob Dylan, jusqu'à Kurt Cobain dans les années 90, en passant par Bowie, Lou Reed, les punks, Sonic Youth et bien d'autres artistes, William Burroughs, écrivain novateur, rebelle et sulfureux, exerce une fascination et une profonde influence sur le monde du rock. Une étude originale sur des rapports parfois complexes...
Parmi tous ses ouvrages, Adorno attachait la plus grande importance à ce texte-ci, qui résume à lui seul toutes ses thèses sur le processus moderne qui fait de l'art une simple marchandise. En appliquant ses idées à la musique, Adorno en cerne les di cultés actuelles. Omniprésente, la musique est devenue une marchandise et nous prive de la faculté d'écoute, indispensable à l'appréciation esthétique.
Réputée éthérée, au-delà des choses matérielles, la musique est devenue le véhicule de la publicité. L'élève d'Alban Berg plaide pour une écoute désintéressée et exclusive. Un texte dérangeant, parfois provocateur, au croisement de la philosophie, de la sociologie et de la musicologie.
« Se raconter est une drôle d'affaire . . . Dans un projet comme celui-ci, l'auteur fait une promesse : laisser le lecteur entrer dans sa tête. C'est ce que j'ai essayé de faire au fil de ces pages. » BRUCE SPRINGSTEEN En 2009, Bruce Springsteen et le E Street Band jouent à la mitemps du Super Bowl. L'expérience est tellement grisante que Bruce décide d'écrire à ce sujet. C'est ainsi qu'a commencé cette extraordinaire autobiographie.
Au cours des sept années écoulées, Bruce Springsteen s'est, en secret, consacré à l'écriture de l'histoire de sa vie, apportant à ces pages l'honnêteté, l'humour et l'originalité qu'on retrouve dans ses chansons.
Il décrit son enfance, dans l'atmosphère catholique de Freehold, New Jersey, la poésie, le danger et les forces sombres qui alimentaient son imagination, jusqu'au moment qu'il appelle Le Big Bang : la première fois qu'Elvis Presley passe à la télévision, au Ed Sullivan Show. Il raconte d'une manière saisissante l'énergie implacable qu'il a déployée pour devenir musicien, ses débuts dans des groupes de bar à Asbury Park et la naissance du E Street Band. Avec une sincérité désarmante, il raconte aussi pour la première fois les luttes personnelles qui ont inspiré le meilleur de son oeuvre et nous montre que la chanson Born to Run révèle bien plus que ce qu'on croyait.
Born to Run sera une révélation pour quiconque apprécie Bruce Springsteen, mais c'est bien plus que le témoignage d'une rock star légendaire. C'est un livre pour les travailleurs et les rêveurs, les parents et les enfants, les amoureux et les solitaires, les artistes, les dingues et quiconque ayant un jour voulu être baptisé dans les eaux bénies du rock'n'roll.
Rarement un artiste avait raconté son histoire avec une telle force et un tel souffle. Comme nombre de ses chansons (Thunder Road, 'Badlands, 'Darkness on the Edge of Town, The River, Born in the USA, The Rising, The Ghost of Tom Joad, pour n'en citer que quelques-unes), l'autobiographie de Bruce Springsteen est écrite avec le lyrisme d'un auteur/compositeur singulier et la sagesse d'un homme qui a profondément réfléchi à ses expériences.
Une Impala fonce dans le désert de l'Arkansas. Keith Richards est au volant. Avec lui, des amis et quelques substances : hasch, coke et peyotl. En cet été 1975, les Rolling Stones forment déjà le groupe de rock le plus dangereux de la planète. Bien sûr les histoires de dope, les filles évanouies, les arrestations, on connaît. Mais quand Keith Richards raconte l'épopée à sa façon, on touche au mythe.
États-Unis, années 50. Nick Tosches nous entraîne dans les débuts de l'industrie du rock'n'roll, dans les magouilles et autres règlements de compte qui jalonnent son histoire. il explore avec l'acuité du journaliste et la langue emportée de l'écrivain les coulisses d'une industrie qui a délaissé de grands musiciens aujourd'hui injustement méconnus, tant lLa compétition entre maisons de disques et la mafia en ont brisé quelques-uns... Et, au passage, Tosches prend un malin plaisir à détrôner les icônes, tels Elvis et les Beatles, ce "groupe de filles idiot avec des organes génitaux mâles".
Truffé d'anecdotes, ce panorama littéraire de la scène rock présente les qualités d'un véritable documentaire, la neutralité en moins : le ton irrévérencieux est de mise et il réjouit.
Ian Svenonius, chanteur des feus Make-Up et The Nation of Ulysses et actuel leader de Chain and the Gang, est tout à la fois une bête de scène, penseur rock underground et icône de la scène indépendante américaine.
Allant jusqu'à entrer en contact directement avec les esprits d'Hendrix, Morrison, Berry, pour rassembler des secrets de toute première qualité, il a affuté sa plus belle plume pour composer un guide pratique expliquant en détails comment fonder un groupe de rock.
Comment choisir le nom de son groupe, trouver les musiciens avec qui travailler, définir un son ? Quelle attitude adopter sur scène ? Prendre ou ne pas prendre de drogues ? Vous trouverez les réponses à toutes ces questions dans cet indispensable, incontournable aux USA.
Mais Stratégies occultes, c'est aussi une histoire populaire du rock, l'impérialisme américain vu de la musique... Un mélange détonnant, irrésistiblement drôle et terriblement sérieux, un pamphlet marxisto-situationniste : le résultat improbable d'une collaboration entre Noam Chomsky et Howard Zinn, sous gaz hilarants.
Itinéraire d'une véritable enfant du rock, l'autobiographie de Viv Albertine revient sur sa carrière de guitariste dans l'un des tout premiers groupes de punk exclusivement féminin outre-Manche, The Slits. Évocation candide et franche d'un mouvement musical et social qui allait changer l'histoire de la musique, De fringues, de musique et de mecs retrace sans tabou son parcours de gamine de la classe moyenne anglaise des années 1970 fascinée par la scène musicale, puis de jeune femme embarquée dans un mouvement aux excès et au nihilisme affichés, et enfin de femme confrontée au grand vide post-punk qui tente de survivre à l'ennui d'une vie rangée.