Eric aime Pattie qui aime George, l'histoire vieille comme le monde d'un triangle amoureux. Sauf qu'ici, les protagonistes sont emblématiques du Swinging London et ont marqué la musique du XXe siècle. Pattie Boyd, jeune mannequin en vogue, est mariée à George Harrison, Beatles de sa profession. Eric Clapton, guitar hero courant après l'amour, tente de trouver sa place dans cette époque de tous les possibles et dans les bras de Pattie. Celle-ci leur inspire deux des plus belles chansons d'amour : « Something » pour George, « Layla » pour Eric. Deux hits que tout oppose, écrits par deux amis que tout rassemble. Au fil du livre, à la lumière de ce drame pop et romantique, Jérôme Attal s'interroge : nos histoires d'amour ne font-elles que répéter les schémas mythiques et les codes courtois ? Une oeuvre a-t-elle le pouvoir de conquérir un coeur ?
Apparue dans les 60's dans le milieu de la boxe grâce à la gouaille de Muhammad Ali puis appliquée, avec le succès retentissant qu'on connaît, au rap dans les 80's sous la plume du rappeur Rakim, la punchline a fait couler beaucoup d'encre. Si elle était constitutive du style de la première génération de rappeurs, elle divise désormais et se retrouve parfois tournée en ridicule par la nouvelle génération qui cherche à s'affranchir de cette science du langage jugée trop ampoulée. En prenant comme point de départ le succès « Bonjour » du rappeur Vald, l'auteur remonte la généalogie du terme et propose une analyse vivante de la joute verbale, convoquant dans un joyeux mélange, des analyses stylistiques de lyrics, des clashs de rappeurs, des poèmes de boxeurs et l'amour du jeu littéraire.
Durant un bref moment de grâce musicale au tournant des années 1980 et 1990, dans le prolongement de la révolution punk, les losers l'emportent enfin aux États-Unis. Alors que le conservateur Ronald Reagan entre à la Maison Blanche et que le hard-rock et la synthpop entament une décennie dorée, émerge sous l'impulsion de labels indépendants une scène rock qualifiée d'« alternative ». Et, avec elle, de nouvelles esthétiques : le grunge, les Riot Grrrls, la lo-fi... Il ne lui manque qu'une étincelle pour conquérir le monde : elle s'appellera Nevermind, deuxième album de Nirvana, paru il y a 30 ans en septembre 1991. Cette anthologie revient sur une période prolifique du rock américain et ses classiques (R.E.M., Nirvana, Cat Power) ses succès (Beck, Pixies, Sonic Youth) et ses trésors cachés.
En seulement 18 leçons (et autant de partis pris), ce petit manuel décalé et rafraîchissant vous révélera la seule et unique vérité : les Rolling Stones méritent encore la palme du «meilleur groupe de rock au monde», léguée par les Beatles après qu'ils eurent fini de traverser leur fameux passage piéton. Vous y apprendrez notamment que Keith Richards est un stoïcien qui s'ignore, que Gustave Flaubert s'est rêvé Mick Jagger, que le véritable carburant de l'adulation est la déception, que la drogue n'explique pas tout (mais presque) et que les Rolling Stones ont pour seul combat celui de la Liberté. L'auteur n'oublie pas que «fan» est l'abréviation de fanatique, et la mission de ce livre n'est donc pas tant de séduire le lecteur que de le convertir. Et si ça marche alors... bienvenue au club!
Au milieu des eighties, le paysage musical noir américain est en pleine mutation. Le funk et la soul évoluent ; Michael Jackson et Prince deviennent des pop stars internationales ; une partie de la jeunesse se reconnaît davantage dans le hip-hop, en lien direct avec la réalité des quartiers noirs. De jeunes artistes sentent qu'ils peuvent faire la synthèse de toutes ces sensibilités, et cette musique prend le nom de R&B, terme générique utilisé depuis 30 ans pour qualifier la musique populaire noire. Jimmy Jam & Terry Lewis, Babyface & L.A Reid ou Teddy Riley sont les chefs de file de cette révolution qui débute avec les stars du new jack swing (Keith Sweat, Al B. Sure!), les boys bands élevés au gospel (Boyz II Men) ou les girl groups (En Vogue, TLC). Mary J. Blige, R. Kelly, Alicia Keys, Frank Ocean ou Beyoncé s'imposent dans le temps comme les nouveaux souverains de la great black music.
Au printemps 1967, la pop psychédélique de Pink Floyd quitte l'underground londonien. Porté par les innovations débridées de Syd Barrett, le Floyd barrettien semble promis à un grand destin. Pourtant, début 1968, juste après l'intégration de David Gilmour, Roger Waters, Rick Wright et Nick Mason laissent leur leader sur le bas-côté. Aussi vulnérable qu'ingérable, broyé par le LSD, rejetant les impératifs de son ascension au nom de son idéal artistique, Syd est viré de son propre groupe.
Inscrit dans son acte de naissance, l'épisode hante la mémoire du quatuor alors qu'il rencontre le succès mondial. En partant du postulat que l'effondrement de Barrett formate Pink Floyd, ce livre analyse en détail les ressorts de leur relation et montre comment le destin tragique du premier a déterminé l'évolution artistique du second.
Ce livre explore la naissance d'un mouvement qui était encore une contre-culture dans les années 1980, loin d'imaginer qu'il allait devenir une culture de masse. En parallèle des mouvements artistiques qui la composent, l'histoire du hip-hop français ne peut faire l'économie du récit de phénomènes sociaux ayant joué un rôle de premier plan. Pour constuire cet ouvrage , Vincent Piolet s'est basé sur les interviews d'une centaine de personnes, allant d'artistes reconnus (Kool Shen, Stomy Bugsy) à des acteurs anonymes mais respectés de l'underground (Style J, Saxo) ayant tous pavé un chemin favorable à l'explosion du hip-hop français qui n'aura lieu que dix ans plus tard.
Au-delà des quelques artistes italiens qui jouissent d'une grande popularité en France, une multitude de pépites musicales reste à découvrir et c'est le projet de Buongiorno pop. Au menu de cette anthologie, cent albums - des historiques, des oubliés, des sous-estimés, de l'underground... - rassemblés sous le dénominateur pop, soit un format qui regroupe aussi bien le rock'n'roll (Adriano Celentano), le prog (Nino Ferrer), le jazz (Paolo Conte), le disco (Raffaella Carrà), la new wave (Litfiba) ou le rap (Jovanotti), des pionniers des années soixante à la réjouissante scène indie actuelle (Andrea Laszlo De Simone). Au fil des chroniques, certains aspects historiques ont été particulièrement mis en lumière, comme le rôle important de la contre-culture ou celui des femmes (Patty Pravo). À l'arrivée, ce livre est un plan pour voyager dans l'Italie de ces soixante dernières années, unifiée par la musique
Pour le commun des mortels, la villa Nellcote est le lieu où les Rolling Stones enregistrèrent leur album Exile On Main Street. Cet enregistrement a été immortalisé par le photographe Dominique Tarlé, qui vécut six mois d'une vie de rêve à leurs côtés, et dont les photos, devenues introuvables, s'offrent un nouvel écrin grâce à ce livre. Benoît Jarry et Florence Viard se sont penchés sur la généalogie de ce bâtiment Belle Époque construit en 1905 dans la baie de Villefranche-sur-Mer et sur la cohorte bigarrée qui l'habita au fil des siècles :
Milliardaires, diplomates, industriels réputés, survivants du Titanic, résistants et rockeurs. Par leur travail minutieux, ils nous invitent à un voyage sur la Côte d'Azur du début du XXe siècle et dans l'intimité d'un groupe de rock légendaire.
Des controverses, il y en a eu et il y en aura toujours. Tabac brun ou tabac blond ? Fender ou Gibson ? Borg ou McEnroe ? Mais l'une d'entre elles a marqué la fin du XXe siècle et résonne encore : Beatles ou Rolling Stones ? Mieux qu'aucun autre, mais chacun à sa façon, ces deux groupes ont incarné leur époque et la génération qui les a portés : génie créatif, jeunesse, insolence, libération, sexe, drogue...
L'aventure populaire commune qui les a rapprochés les oppose pourtant en permanence. Pas de place pour le compromis. On est Beatles ou Stones, conservateur ou rebelle, sage ou turbulent, pop ou rock. Mais vient un moment où il faut trancher, selon les faits et non les goûts. Avec la tendresse qui sied à ces deux géants qu'ils admirent, Delmas et Gancel démontrent qui, des Stones ou des Beatles, est l'irréfutable matrice musicale et culturelle de ces cinquante dernières années.
Pour la première fois depus les trente-sept ans d'existence de Cure, un des membres de la première heure raconte leur histoire, le co-fondateur, co-parolier et ami de longue date du leader Robert Smith : Lol Tolhurst. Smith préfère laisser les chansons parler en son nom, faisant de Cured l'unique témoignage du groupe.
Tolhurst s'est replongé dans leurs années de gloire (1976-1989) pour en tirer l'histoire inédite de Cure, levant le voile sur le fascinant Robert Smith. Depuis l'enfance de Smith et Tolhurst jusqu'à l'apogée du groupe, Cured surprend autant qu'il éclaire le lecteur. Révélant les hauts et les bas de cette histoire hors-norme que fut sa vie, Lol Tolhurst revient sur son parcours personnel, porté au triomphe puis dans une profonde détresse avant de trouver la rédemption.
De la sortie de Unknown Pleasures de Joy Division à celle de OK Computer de Radiohead, le Royaume-Uni a assisté à l'âge d'or de ses labels indépendants (Factory, Rough Trade, 4AD, etc), à l'accession au pouvoir de Margaret Thatcher puis à celle de Tony Blair et à la parution d'un nombre impressionnant d'albums qui marqueront définitivement l'image du rock anglais.
Ce livre dresse le portrait de cette période musicale, de sa naissance avec la création des premiers charts indépendants à son déclin avec l'absorption des structures indépendantes. Les Smiths, Blur, les Stone Roses, Oasis ou Pulp, cette anthologie analyse cent disques qui ont construit l'image contestataire et indépendante du rock britannique associant dans un même élan des bastions comme Londres, Manchester, Glasgow, Cardiff ou Belfast.
Marseille, ville rap ? Depuis les 60's, c'est pourtant le rock qui prévaut dans la cité phocéenne : en atteste ce deuxième tome de l'Histoire du rock à Marseille qui couvre ces quarante dernières années. Acteur de ce mouvement, Pascal Escobar continue le travail de mémoire commencé par Robert Rossi et rassemble dans un indispensable ouvrage les groupes constitutifs de la scène rock marseillaise. Au fil des pages, on retrouve le rock des Neurotic Swingers et de Oaï Star, la pop de Nasser, Aline et des Husbands, la new wave d'Hôtel du Nord, le rock indé d'Elektrolux, le rockabilly des Mosquitos, le noise de Kill The Thrill et tous les lieux et collectifs incontournables qui les ont accueillis et permettent à cette musique d'exister.
Marseille, ville rock !
Cet ouvrage est une anthologie des meilleures chroniques de Michka Assayas parues depuis le début des années 1980 jusqu'aux années 2000, dans Rock & Folk, Les Inrockuptibles, VSD et Libération.
Choisies et rassemblées ici pour la première fois, elles permettent de tracer un pan du rock en France et vu de France.
Après l'anthologie des textes de Philippe Paringaux, ce dandy du rock, parue en mars 2012, cet ouvrage de Michka Assayas permet de souligner la richesse de la critique rock à la française.
Conçu en 1968 pour la télévision afin de promouvoir l'album Beggars Banquet, le Rolling Stones Rock and Roll Circus connaît un destin singulier. Les images tournées en studio alternent, sous le chapiteau dressé, musique rock et numéros de cirque dans une ambiance festive et chaotique. Avant Mick Jagger et ses comparses, des artistes pop, spécialement invités pour l'occasion, montent sur scène : John Lennon, Yoko Ono, Eric Clapton, Marianne Faithfull, les Who, Taj Mahal etc.
Insatisfaits de leur propre prestation, les Stones renoncent néanmoins à toute diffusion. S'ensuit alors un black-out de vingt-huit ans. Quand le film de Michael Lindsay-Hogg paraît en 1996, il documente une époque à présent révolue. On y voit l'énergie créatrice et l'esprit communautaire prévaloir sur un show-business désormais standardisé.
Rares sont les groupes à la mesure de The Doors, ayant marqué d'une telle empreinte l'histoire et la mythologie du rock en six ans d'existence et moins de dix albums. Il y a le personnage de Jim Morrison bien sûr, ses frasques autodestructrices et sa mort tragique qui ont fixé le canon de la rock star. Derrière cela, il y a le parcours successoral de quatre amis brillants se considérant en égaux. L'envergure du chanteur a longtemps occulté le rôle de ses trois partenaires, Ray Manzarek, Robby Krieger et John Densmore. Ils sont pourtant complémentaires par la créativité, contribuant tous à la richesse du son des Doors par la diversité de leurs influences personnelles. Cet ouvrage se propose de découvrir l'histoire des Doors à travers l'analyse chronologique de leur discographie.
Cet ouvrage se penche sur l'une des entités les plus protéiformes et anciennes issues du rock : la musique psychédélique. L'introduction, qui retrace la riche genèse du genre et son histoire tumultueuse dans les années 1960, propose également une mise en perspective des grands courants traversant ces 50 années de psychédélisme. Au croisement de ces courants s'esquisse une possible définition de cette musique si insaisissable qui semble avoir aujourd'hui retrouvé une part de son pouvoir d'attraction auprès du public. La sélection des 150 albums chroniqués illustre d'ailleurs l'incroyable diversité et profondeur de ce « non-genre » dont le spectre se déploie d'Hendrix aux Flaming Lips, de Soft Machine aux Byrds, Jefferson Airplane, Tame Impala, Grateful Dead, ou encore Boards Of Canada.
En 1971, Jim Morrison disparaît à Paris et laisse les Doors avec un vide qu'ils ne parviendront pas à combler. L'héritage est lourd, l'absence de Jim précipitant la fin du groupe, mais il faut le préserver, garder cette force si particulière que '' The Lizard King '' avait su lui donner. C'est du moins ce que pense John Densmore, batteur de la formation californienne, qui tente de sauvegarder son intégrité et la mémoire des Doors. L'auteur alterne récits de procès et souvenirs du bon vieux temps, maintenant le lecteur dans un récit soutenu. Il nous livre sa vision des Doors et son combat pour préserver l'héritage de Jim Morrison, questionnant ainsi la place de l'argent dans le fonctionnement des groupes et l'intégrité dans l'univers du rock.
Cet ouvrage revient sur l'évolution historique et discographie de Dire Straits, groupe devenu la bande-son des années quatre-vingt avec des tubes comme Money for Nothing, Sultans of Swing ou Your Latest Trick . En quinze années, d'un country rock minimaliste teinté de blues Dire Straits est devenu l'incarnation du rock de cette décennie en remplissant des stades pour ses concerts. Arnaud Devillard analyse la carrière du groupe et de leur chanteur-auteur- compositeur unique et grand guitariste Mark Knopfl er, qui a toujours su mettre sa science des arrangements, son écriture impressionniste et sa virtuosité instrumentale au service de chansons évocatrices et fl uides, tant avec Dire Straits que dans son parcours en solo.
En 1967 les babyboomers occidentaux ne sont plus des teenagers et la musique qui les accompagne est devenue, elle aussi, adulte. La maturité de la jeunesse occidentale est devenue évidente et cette déferlante occupe toutes les sphères de la culture.
Cependant, cette génération ne peut s'affranchir d'une dure réalité. En 1968, le Vietnam est en guerre et les affres des réalités économiques et politiques prennent le pas sur la génération du flower power. L'économie est désormais au coeur de l'industrie du disque et les années 70 vont surfer sur cette immense vague mise en place au cours de ces trois années. Cet ouvrage étudie une centaine de disques de l'époque, tant français qu'anglosaxons, dressant des ponts entre des phénomènes sociaux majeurs et le son de cette génération en marche.
Fondé dans les 60's en Floride, Lynyrd Skynyrd s'imposera comme le groupe initiateur du rock sudiste et comme l'une des figures incontournables des 70's. Pourtant lorsque, en 1976, le Time lui consacre un article, la musique est effleurée et les frasques détaillées (alcool, violence, destruction de mobilier d'hôtel). Dans la trajectoire de Lynyrd Skynyrd, leur image a souvent éclipsé la musique et les malentendus ont souvent obscurci cette image. Ce livre raconte l'histoire, dans ses triomphes et ses tragédies, restitue la consistance du répertoire, et brosse le portrait de personnages hauts en couleur, qui s'extirpèrent des quartiers durs de Jacksonville pour tutoyer la gloire et s'en retrouver brutalement dépossédés après un accident d'avion qui coûta la vie à trois de leurs membres.