« Deux ans avant qu'il ne quitte la maison, mon père dit à ma mère que j'étais très laide.»Giovanna, fille unique d'un couple de professeurs, vit une enfance heureuse dans les hauteurs de Naples. L'année de ses douze ans, elle surprend une conversation dans laquelle son père la compare à Vittoria, une tante à la réputation maléfique. Bouleversée par ce rapprochement aussi dévalorisant qu'inattendu, Giovanna va chercher à en savoir plus sur cette femme. En fouillant l'appartement, elle déniche de rares photos de jeunesse sur lesquelles son père se tient aux côtés d'une personne mystérieusement recouverte de feutre noir. Elle décide alors d'aller à la rencontre de cette Zia Vittoria habitant les quartiers pauvres de Naples. Dans cette partie de la ville qui lui était inconnue, l'adolescente découvre un autre univers social, une façon d'être plus spontanée. Incitée par sa tante à ouvrir les yeux sur les mensonges et les hypocrisies qui régissent la vie de ses parents, elle voit bientôt tout le vernis du monde des adultes se craqueler. Entre grandes espérances et cuisantes désillusions, Giovanna cherche sa voie en explorant les deux visages de la ville, comme deux aspects de son identité qu'elle tente de concilier.
Juillet 1937, Sussex. Dans la propriété de Home Place, la Duche, affairée avec ses domestiques, prépare l'arrivée de la famille au grand complet:ses trois fils, Hugh, Edward et Rupert Cazalet, sont en chemin depuis Londres avec épouses, enfants et gouvernantes. Entre pique-niques sur la plage et soirées auprès du gramophone, les intrigues familiales se succèdent. Aux préoccupations des adultes font écho les inquiétudes des enfants, et à la résilience des femmes répond la toute-puissance - ou l'impuissance - des hommes. L'été regorge d'incertitudes mais, sans l'ombre d'un doute, une nouvelle guerre approche...
Après L'amie prodigieuse et Le nouveau nom, Celle qui fuit et celle qui reste est la suite de la formidable saga dans laquelle Elena Ferrante raconte cinquante ans d'histoire italienne et d'amitié entre ses deux héroïnes, Elena et Lila.
Pour Elena, comme pour l'Italie, une période de grands bouleversements s'ouvre. Nous sommes à la fin des années soixante, les événements de 1968 s'annoncent, les mouvements féministes et protestataires s'organisent, et Elena, diplômée de l'École normale de Pise et entourée d'universitaires, est au premier rang. Même si les choix de Lila sont radicalement différents, les deux jeunes femmes sont toujours aussi proches, une relation faite d'amour et de haine, telles deux soeurs qui se ressembleraient trop. Et, une nouvelle fois, les circonstances vont les rapprocher, puis les éloigner, au cours de cette tumultueuse traversée des années soixante-dix.
Celle qui fuit et celle qui reste n'a rien à envier à ses deux prédécesseurs. À la dimension historique et intime s'ajoute même un volet politique, puisque les dix années que couvre le roman sont cruciales pour l'Italie, un pays en transformation, en marche vers la modernité.
«Je ne suis pas nostalgique de notre enfance : elle était pleine de violence. C'était la vie, un point c'est tout : et nous grandissions avec l'obligation de la rendre difficile aux autres avant que les autres ne nous la rendent difficile.» Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples à la fin des années cinquante. Bien qu'elles soient douées pour les études, ce n'est pas la voie qui leur est promise. Lila abandonne l'école pour travailler dans l'échoppe de cordonnier de son père. Elena, soutenue par son institutrice, ira au collège puis au lycée. Les chemins des deux amies se croisent et s'éloignent, avec pour toile de fond une Naples sombre, en ébullition.
Formidable voyage dans l'Italie du boom économique, L'amie prodigieuse est le portrait de deux héroïnes inoubliables qu'Elena Ferrante traque avec passion et tendresse.
Naples, années soixante. Le soir de son mariage, Lila comprend que son mari Stefano l'a trahie en s'associant aux frères Solara, les camorristes qui règnent sur le quartier et qu'elle déteste depuis son plus jeune âge. Pour Lila Cerullo, née pauvre et devenue riche en épousant l'épicier, c'est le début d'une période trouble : elle méprise son époux, refuse qu'il la touche, mais est obligée de céder. Elle travaille désormais dans la nouvelle boutique de sa belle-famille, tandis que Stefano inaugure un magasin de chaussures de la marque Cerullo en partenariat avec les Solara. De son côté, son amie Elena Greco, la narratrice, poursuit ses études au lycée et est éperdument amoureuse de Nino Sarratore, qu'elle connaît depuis l'enfance et qui fréquente à présent l'université. Quand l'été arrive, les deux amies partent pour Ischia avec la mère et la belle-soeur de Lila, car l'air de la mer doit l'aider à prendre des forces afin de donner un fils à Stefano. La famille Sarratore est également en vacances à Ischia et bientôt Lila et Elena revoient Nino.
Le nouveau nom est la suite de L'amie prodigieuse, qui évoque l'enfance et l'adolescence de Lila et Elena. Avec force et justesse, Elena Ferrante y poursuit sa reconstitution d'un monde, Naples et l'Italie, et d'une époque, des années cinquante à nos jours, donnant naissance à une saga romanesque au souffle unique.
«Comme toujours, Lila s'attribuait le devoir de me planter une aiguille dans le coeur, non pour qu'il s'arrête mais pour qu'il batte plus fort.» Elena, devenue auteure reconnue, vit au gré de ses escapades avec son amant entre Milan, Florence et Naples. Parce qu'elle s'est éloignée du quartier populaire où elle a grandi, Elena redoute les retrouvailles avec son amie d'enfance. Mais depuis quelque temps, Lila insiste pour la voir et lui parler... La saga se conclut en apothéose après avoir embrassé soixante ans d'histoire des deux femmes et de l'Italie, des années 1950 à nos jours. L'enfant perdue est le dernier tome de la saga d'Elena Ferrante.
Il succède à L'amie prodigieuse, Le nouveau nom et Celle qui fuit et celle qui reste.
Année 1984 en Océanie. 1984 ? Winston ne saurait en jurer. Le passé a été réinventé, Winston est lui-même chargé de récrire les archives qui contredisent le présent et les promesses de Big Brother. Grâce à une technologie de pointe, ce dernier sait tout, voit tout, connait les pensées de tout le monde. On ne peut se fier à personne et les enfants sont encore les meilleurs espions qui soient. Liberté est Servitude. Ignorance est Puissance. Telles sont les devises du régime de Big Brother. La plupart des Océaniens n'y voient guère à redire, surtout les plus jeunes qui n'ont pas connu l'époque de leurs grands-parents et le sens initial du mot « libre ». Winston refuse de perdre espoir. Il entame une liaison interdite avec l'insoumise Julia et tous deux vont tenter d'intégrer la Fraternité, une organisation ayant pour but de renverser Big Brother. Mais celui-ci veille...
En Californie, pendant la Grande Crise, Lennie et George vont de ferme en ferme. Ils louent leurs bras en attendant le jour où ils auront leur ferme à eux, avec un petit bout de luzerne pour élever des lapins. Lennie, malgré sa taille de colosse, n'a pas plus de malice qu'un enfant de six ans ; George veille sur lui, le protège du monde qui n'est pas tendre aux innocents. Le soir, ils se racontent leur rêve, celui de la maison et des lapins. Mais allez savoir pourquoi, les rêves de certains finissent toujours en cauchemars.
Un jour de juin eut lieu en Angleterre la révolte des animaux. Les cochons dirigent le nouveau régime. Boule-de-Neige et Napoléon, cochons en chef, affichent un règlement : « Tout ce qui marche sur deux pieds est un ennemi. Tout ce qui marche sur quatre pattes, ou possède des ailes, est un ami. Nul animal ne portera de vêtements. Nul animal ne dormira dans un lit. Nul animal ne boira d'alcool. Nul animal ne tuera un autre animal. Tous les animaux sont égaux. » Le temps passe. La pluie efface les commandements. L'âne, un cynique, arrive encore à déchiffrer : « Tous les animaux sont égaux, mais certains animaux sont plus égaux que d'autres. »
« L'Angleterre lui faisait l'effet d'un territoire calme et stable. D'un pays en bonne intelligence avec lui-même. Tout allait pour le mieux. » En dix ans, l'Angleterre est passée de la liesse des jeux Olympiques au couperet du référendum sur le Brexit. Comment en est-on arrivé là ? Dans cette période trouble qui fait basculer les destins individuels et collectifs, la famille Trotter reprend du service. Benjamin a maintenant cinquante ans et s'engage dans une improbable carrière littéraire, sa soeur Lois voit ses anciens démons revenir la hanter, tandis que sa nièce Sophie s'interroge sur son mariage. La politique peut-elle être une cause valable de séparation ?
Après Bienvenue au club et Le Cercle fermé, Le coeur de l'Angleterre questionne avec une ironie mordante les grandes sources de crispation contemporaines.
«Le monde déborde de rêves qui jamais n'adviennent, ils s'évaporent et vont se poser telles des gouttes de rosée sur la voûte céleste et la nuit les change en étoiles.»Dans un petit village des fjords de l'Ouest, les étés sont courts. Les habitants se croisent au bureau de poste, à la coopérative agricole, lors des bals. Chacun participe à cette ronde de rêves et de désirs qui forment la vie. Mais leur quotidien bien ordonné se dérègle parfois:le retour d'un ancien amant qu'on croyait parti pour toujours, l'attraction des astres ou un chignon de cheveux roux - il suffit de peu pour faire basculer un destin...
Ifemelu est une jeune femme amoureuse d'Obinze lorsqu'elle quitte le Nigeria pour partir étudier à Philadelphie. Parvenue en Amérique, l'étudiante noire fait l'expérience du racisme et de la discrimination. À mesure que le destin l'éloigne d'Obinze, son regard s'aiguise et sa personnalité s'affirme. Ifemelu mène ainsi, tant bien que mal, plusieurs batailles de front.
Pendant ce temps, Obinze vit un cauchemar à Londres où il finit par être expulsé. Quinze ans plus tard, Ifemelu retrouve au pays natal son ancien amant, marié et père d'une enfant. Ontils vraiment cessé de s'aimer ?
Une histoire d'amour empreinte d'une douce nostalgie pour un roman puissant et incarné.
On retrouve les thèmes chers à la romancière nigérienne : la difficile construction de soi et l'interculturalité en réponse à toute forme de préjugés.
Hannah, Cate et Lissa sont jeunes, impétueuses, inséparables. Dans le Londres des années 1990 en pleine mutation, elles vivent ensemble et partagent leurs points de vue sur l'art, l'activisme, l'amour et leur avenir, qu'elles envisagent avec gourmandise. Le vent de rébellion qui souffle sur le monde les inspire. Leur vie est électrique et pleine de promesses, leur amitié franche et généreuse.
Les années passent, et à trente-cinq ans, entre des carrières plus ou moins épanouissantes et des mariages chancelants, toutes trois sont insatisfaites et chacune convoite ce que les deux autres semblent posséder. Qu'est-il arrivé aux femmes qu'elles étaient supposées devenir?
Dans ce roman tout en nuances sur les différentes facettes de l'amitié au fil du temps, Anna Hope tisse avec élégance et délicatesse la vie de ces trois héroïnes contemporaines. Elle sonde les différentes façons de trouver son identité de femme, mais aussi de mère, de fille, d'épouse ou d'éternelle rebelle, et explore cet interstice entre les espérances et la réalité, cet espace si singulier fait de rêves, de désirs et de douleurs où se joue toute vie.
À Cuba, voilà quatre-vingt-quatre jours que le vieux Santiago rentre bredouille de la pêche. Désespéré mais soutenu par le jeune Manolin, il repart seul en mer et un marlin gigantesque vient enfin mordre. Débute alors le plus âpre des duels. Combat de l'homme et de la nature, roman du courage et de l'espoir, Le vieil homme et la mer est un des plus grands livres de la littérature américaine.
Cette nouvelle traduction s'attache à restituer la prose lente, solennelle, presque dépouillée et subtilement ouvragée de Hemingway, lui redonnant ainsi toute sa dimension héroïque et tragique.
À sa sortie de prison, Tom Joad trouve la ferme familiale abandonnée et le puits à sec... Que s'est-il donc passé durant ses quatre années d'absence, pour que les métayers de l'Oklahoma quittent ainsi leur pays par familles entières ? Tout cela au moment même où vient d'éclater la crise financière de 1929...
«Jane Austen était morte à l'âge de quarante et un ans sans mari ni enfants, seulement une soeur dévouée. Violet n'avait même pas cela, et elle n'avait certes pas plusieurs romans à son actif. Il ne lui restait que trois ans pour rattraper Miss Austen en termes de créativité.»Winchester, 1932. Violet Speedwell, trente-huit ans, fait partie de ces millions de femmes restées célibataires depuis la pénurie d'hommes d'après-guerre. Pour échapper à une mère acariâtre, elle décide de prendre son envol. Mais son célibat lui attire plus de mépris que d'amitié. C'est au sein du cercle des brodeuses de la cathédrale qu'elle trouvera le soutien qui lui manque pour affronter les préjugés de son époque. Grâce à Arthur, le sonneur de cloches, elle découvre aussi un tout autre cercle, masculin cette fois. Au même moment, la radio annonce l'arrivée d'un certain Hitler à la tête de l'Allemagne.
À Prague, en 1968, dans le contexte du Printemps de Prague et de l'invasion du pays par l'URSS, Tomas oscille entre deux amours. Tereza, qui veut l'amour pur et exclusif, et Sabina, qui incarne l'amour physique. La légèreté occidentale s'oppose à la gravité lourde de l'Est. Le Kitsch jette un voile sur la laideur. Dans ce roman d'amours et d'infidélités irréconciliables, Milan Kundera s'interroge sur la nature de l'existence au XXe siècle. Dans un monde où la vie est façonnée par des choix irrévocables et par des événements fortuits, un monde dans lequel tout ne se produit qu'une fois et nous échappe souvent, l'existence semble perdre sa substance, son poids. Ainsi nous ressentons « l'insoutenable légèreté de l'être ». Ponctué de réflexions philosophiques aussi brillantes qu'amusantes, ce roman inoubliable explore tous les aspects de l'existence humaine à travers le destin de personnages bouleversants.
Vers 1860, pour sauver les élevages de vers à soie contaminés par une épidémie, Hervé Joncour entreprend quatre expéditions au Japon pour acheter des oeufs sains. Entre les monts du Vivarais et le Japon, c'est le choc de deux mondes, une histoire d'amour et de guerre, une alchimie merveilleuse qui tisse le roman de fils impalpables. Des voyages longs et dangereux, des amours impossibles qui se poursuivent sans jamais avoir commencé, des personnages de désirs et de passions, le velours d'une voix, la sacralisation d'un tissu magnifique et sensuel, et la lenteur, la lenteur des saisons et du temps immuable.
Soie, publié en Italie en 1996 et en France en 1997, est devenu en quelques mois un roman culte - succès mérité pour le plus raffiné des jeunes écrivains italiens.
Paris, fin du XIXe siècle. Lorsque John Sargent le peint en 1881, Samuel Pozzi est alors LE médecin à la mode. Pionnier de la chirurgie et de la gynécologie, il est particulièrement apprécié des dames de la bonne société, dont beaucoup, comme Sarah Bernhardt, sont aussi ses maîtresses.À travers sa vie privée, pas toujours heureuse, et sa vie professionnelle, exceptionnellement brillante, c'est toute une peinture de la Belle Époque qui s'anime sous nos yeux. Mais derrière l'image classique de paix et de plaisirs s'en cache une autre, plus sombre:celle d'une période minée par l'instabilité politique, les crimes et les scandales.
La jeune et ravissante Griet est engagée comme servante dans la maison du peintre Vermeer. Nous sommes à Delft, au dix-septième siècle, l'âge d'or de la peinture hollandaise. La ville est aussi prospère que rigide. Griet s'occupe du ménage et des six enfants de Vermeer en s'efforçant d'amadouer l'épouse, la belle-mère et la gouvernante, chacune étant très jalouse de ses prérogatives.
Au fil du temps, la douceur de la jeune fille, sa vivacité, sa sensibilité émeuvent le maître. Il l'introduit dans son univers. À mesure que s'affirme leur intimité, la tension et la suspicion règnent dans la maisonnée, le scandale se propage dans la ville.
Tracy Chevalier s'est inspirée d'un des plus célèbres et mystérieux tableaux de Vermeer, La Jeune Fille à la perle, pour écrire ce roman envoûtant sur la corruption de l'innocence. C'est l'histoire d'un coeur simple sacrifié au bûcher du génie.
« Ainsi donc, aucun de nous deux n'est en vie au moment où le lecteur ouvre ce livre. Mais tant que le sang continue de battre dans cette main qui tient la plume, tu appartiens autant que moi à la bienheureuse matière, et je puis encore t'interpeller d'ici jusqu'en Alaska. Sois fidèle à ton Dick. Ne laisse aucun autre type te toucher. N'adresse pas la parole aux inconnus. J'espère que tu aimeras ton bébé. J'espère que ce sera un garçon. J'espère que ton mari d'opérette te traitera toujours bien, parce que autrement mon spectre viendra s'en prendre à lui, comme une fumée noire, comme un colosse dément, pour le déchiqueter jusqu'au moindre nerf. Et ne prends pas C.Q. en pitié. Il fallait choisir entre lui et H.H., et il était indispensable que H.H. survive au moins quelques mois de plus pour te faire vivre à jamais dans l'esprit des générations futures. Je pense aux aurochs et aux anges, au secret des pigments immuables, aux sonnets prophétiques, au refuge de l'art. Telle est la seule immortalité que toi et moi puissions partager, ma Lolita. »
Un vent de magie souffle sur la jetée de Brighton au coeur de l'été 1959. C'est dans le théâtre de cette station balnéaire anglaise que se produisent chaque soir Jack Robbins, Ronnie Deane et Evie White. Cet époustouflant trio offre aux vacanciers du bord de mer un spectacle de variétés à nul autre pareil. Sur les planches, ils deviennent Jack Robinson, malicieux maître de cérémonie, Pablo le Magnifique, magicien hors pair, et Eve, sublime assistante au costume étincelant. Le succès ne se fait pas attendre et leur numéro se retrouve bientôt en haut de l'affiche. Le charme n'opère d'ailleurs pas uniquement sur scène:au fil de l'été, les deux amis succomberont l'un et l'autre à celui, irrésistible, d'Evie. Au risque de tout perdre.Avec délicatesse et maestria, Le grand jeu nous plonge dans les coulisses des spectacles de magie et redonne vie à une époque disparue. Graham Swift révèle une fois de plus son talent de conteur et livre une bouleversante histoire d'amour, de famille et de mystère.
« Partout dans le monde, la question du genre est cruciale. Alors j'aimerais aujourd'hui que nous nous mettions à rêver à un monde différent et à le préparer. Un monde plus équitable. Un monde où les hommes et les femmes seront plus heureux et plus honnêtes envers eux-mêmes. Et voici le point de départ : nous devons élever nos filles autrement. Nous devons élever nos fils autrement. » Critique farouche de toute forme d'essentialisation - qu'elle touche le genre, la nationalité ou l'appartenance à n'importe quelle entité close et figée -, C. N. Adichie porte une voix, rare et puissante, d'émancipation.
Né lors d'une traversée, Novecento, à trente ans, n'a jamais mis le pied à terre. Naviguant sans répit sur l'Atlantique, il passe sa vie les mains posées sur les quatre-vingt huit touches noires et blanches d'un piano, à composer une musique étrange et magnifique, qui n'appartient qu'à lui : la musique de l'Océan dont l'écho se répand dans tous les ports.
Sous la forme d'un monologue poétique, Baricco allie l'enchantement de la fable aux métaphores vertigineuses.